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Les premières années de rayonnement

(1875-1904)

Durant le dernier quart du XIXe siècle, le Collège Joliette étendra son rayonnement de diverses façons. Il achète sa propre presse en 1876 et devient éditeur, le nombre de ses étudiants augmente et sa notoriété dépasse les frontières du Canada, comme en témoignent les Annuaires qui paraissent depuis 1875 et les Ordos des élèves, depuis 1886.

 

Les Annuaires et les Ordos

Les Annuaires sont envoyés à la fin de l'année scolaire à tous les intervenants en éducation: évêques, curés, collèges, universités, département de l'instruction publique, etc. Ils annoncent le prospectus (programme et conditions d'admission) et donnent la liste du personnel, la liste des élèves par classe, le palmarès de la distribution annuelle des prix, les dons faits à la bibliothèque et au musée, et, à partir de 1899-1900, les éphémérides. Dans les premières pages de ces Annuaires, le père Cyrille Beaudry adressera une lettre de réflexions aux élèves à chaque année de son supériorat (36 ans).

03rayon2.jpg (12891 octets) Les Ordos des élèves paraissent surtout à l'intention des élèves. Ils contiennent la liste du personnel, des élèves, le règlement, et décrivent les activités étudiantes: confréries, académies, fanfare, orchestre, chorales, etc. Mais le premier but de ces Ordos est de fournir aux élèves un calendrier mensuel où figure le saint du jour, les jours de congé, de départ pour les vacances, etc. À la fin des Ordos, le père Cyrille Beaudry, qui avait pris l'initiative de cette publication, racontait l'histoire du Collège, des édifices, de la cour, du programme, des chapelles, et présentait la liste des anciens élèves depuis la fondation, etc.

Ces deux publications, ajoutées à La Voix de l'Écolier, aux manuels scolaires rédigés par le père Jules Peemans, aux publications de l'abbé Baillargé, ont beaucoup contribué à faire connaître le collège à l'extérieur et à étendre son prestige. C'est en 1876 que le Collège fait l'acquisition d'une presse munie des derniers perfectionnements. Nombreux sont les livres et journaux qui sortiront des ateliers de La voix de l'écolier...

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Le Collège
construit sa renommée

Reconnu comme collège classique en 1873, le Collège Joliette s'affilie à l'Université Laval en 1880, ce qui lui permet d'octroyer le baccalauréat ès Arts. La même année, 1880, voit aussi s'élever la construction de la chapelle du Sacré-Coeur, qui sera déclarée centre de pèlerinage en 1883. Le premier pèlerinage a lieu le 8 août 1884: 750 pèlerins, dont 400 viennent de Trois-Rivières.

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03rayon5.jpg (16236 octets) La fanfare est de toutes les fêtes

Outre cette reconnaissance, le Collège a d'autres atouts, dont la fanfare, l'une des institutions les plus visibles du Collège. On disait alors la “bande” et ses membres sont les “bandistes”. Ce n'est qu'au retour de France du frère Vadeboncoeur, en 1877-1879, que la “bande” prend le nom de fanfare.

Corps musical fondé en 1871 par le frère Vadeboncoeur qui participait à toutes les fêtes et à toutes les manifestations extérieures du Collège.

 

Les anciens se réunissent

Pour la première fois, en 1878, les anciens élèves du collège Joliette sont convoqués à leur Alma Mater et cette réunion aura un grand retentissement. Elle a lieu les 12 et 13 juin 1878 avec tout le faste du XIXe siècle: réception, séance d'ouverture, illumination et feu d'artifice, messe pontificale, promenade, “temps libre”, banquet, séance dramatique et musicale, éloge de B. Joliette, discours du père Lajoie, etc.

Cette réunion contribua de façon importante au rayonnement extérieur du Collège Joliette. Ce fut une prise de conscience, une sorte de reconquête du sol natal pour des centaines d'anciens élèves venant de toutes les parties du Canada et des États-Unis. Ils deviendront les meilleurs ambassadeurs de leur collège à l'étranger.

La participation du Collège Joliette à l'Exposition de Chicago (World's Fair), en 1893, fut une autre occasion, de se faire connaître aux États-Unis.

 

03rayon6.gif (11810 octets) Le Collège deviendra-t-il enfin un séminaire ?

À l'époque, le statut de séminaire pour un collège était considéré comme une marque de prestige. Alors le supérieur du Collège, le père Cyrille Beaudry, avait demandé à l'évêque de Montréal, Mgr Favre, d'élever son collège au rang de “séminaire”.

Pour le père Beaudry, deux importantes raisons militent en sa faveur: le collège Joliette fournit autant de vocations sacerdotales au diocèse de Montréal que le Séminaire de Sainte-Thérèse; de plus, le Collège Joliette tient lieu de “grand séminaire” où plusieurs ecclésiastiques étudient la théologie en vue de la prêtrise, tout en enseignant.

Le monseigneur Fabre aurait répondu affirmativement à la requête du père Beaudry, même qu'il devait annoncer l'heureuse nouvelle à l'occasion des Fêtes du cinquantenaire en 1897. Le père Beaudry en est tellement sûr, qu'il fait graver sur la médaille du cinquantenaire l'inscription Seminarium Joliettense 1897.

 

03rayon7.gif (51993 octets) Malheureusement, Mgr Fabre meurt avant les Fêtes. Son successeur, Mgr Bruchési, participa aux Fêtes, mais, n'étant pas encore sacré évêque, il ne voulut pas se compromettre auprès de son clergé. C'est ainsi que le Collège Joliette attendra jusqu'en 1904 pour devenir séminaire.

 

Le Collège
célèbre ses Noces d'or
(1897
)

L'ampleur des Fêtes du cinquantenaire (Noces d'or), en 1897, dépasse tout le faste des fêtes antérieures. Dix wagons de chemin de fer déversent sur Joliette plus de 800 anciens élèves. Toute la ville y participe et deux fanfares, celle de la ville et celle du Collège, sont au rendez-vous à la gare du Pacifique.

Beaucoup d'anciens n'étaient jamais revenus à Joliette. Ils traversèrent la rivière l'Assomption sur le pont de fer, reconnurent à peine le moulin, sur la rive gauche, et le manoir seigneurial converti en couvent depuis 1875. Joliette s'était faite “belle” pour recevoir les “anciens”. Sur leur parcours, ils passèrent sous les arches de feuillage et le soir ils purent visiter Joliette illuminée.

Ces fêtes grandioses eurent lieu les 22, 23 et 24 juin 1897. Le Répertoire et compte rendu... qui en a conservé le souvenir, fut largement répandu et constitue sans doute, le meilleur témoin du rayonnement du Collège Joliette. À n'en pas douter, les fêtes de 1878 et de 1897, à cause de leur retentissement médiatique, avaient mis le Collège Joliette sur la carte.

 

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