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Le frère Louis Vadeboncoeur (22563 octets) ....Le frère Louis Vadeboncoeur

(1831-1896)

La tradition musicale du Collège Joliette remonte en grande partie au frère Louis Vadeboncoeur, l'un des premiers novices du père Champagneur, qui avait de nombreux talents pour la musique, le chant et même la décoration.

Après 6 ans passés à Longueuil où il s'initie à l'enseignement de la musique, il fonde, en 1871, la fanfare du Collège qui sera transformée plus tard en petit orchestre. Il occupera la salle de musique du Collège Joliette durant 25 ans.

Le frère Vadeboncoeur n'est pas d'abord un exécutant. Ses doigts manquent de souplesse et d'agilité. Comme professeur, il communique à la fois l'exigence de l'art et le feu de son enthousiasme. Sa voix de basse impressionne. Il possède un don naturel pour l'harmonisation qu'il cultive pleinement. On lui doit une foule de compositions -- chants, cantates, motets -- qu'il se garde bien de signer.

Le frère Vadeboncoeur avait également beaucoup de talent pour le dessin. Il a crayonné de nombreux plans de chapelles, d'autels, de retables, qui ont inspiré les architectes de la chapelle du Sacré-Coeur, construite en 1880-1881, et une partie de la décoration de la cathédrale de Joliette.

Chez les anciens élèves, il a laissé d'agréables souvenirs. Il comparait au paon de la basse-cour quelqu'un qui chantait mal ou faux et appelait toinons ceux qui chantaient mal, qui aimaient la musique commune et qui, dans tous les cas, faisaient preuve d'un goût douteux en toutes choses. À l'occasion des fêtes de la Sainte-Cécile, il n'aimait guère jouer des rigodons, trouvant cela indigne, alors il ne s'exécutait qu'au forçail. Dans ses dernières années, il adorait la musique de Gounod, inimitable et inimitée, selon son expression.

     En 1877, il fit un séjour de deux ans en Europe. À son retour, la “bande” fut changée en “fanfare” (avec prononciation à la française). Un jour, à la table, il avait demandé les “pommes de terre”; son voisin le père Laporte lui répondit: “Dis donc patates, innocent!”

A.-C. Dugas, Gerbes de souvenirs, tome II

Il vécut 35 ans au Collège Joliette.

 

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