Le père Cyrille Beaudry Cyrille Beaudry, fils de Jean-Baptiste Beaudry et de Clotilde Brault, est né à St-Paul de Joliette le 16 avril 1835. Il entra au Collège de l'Assomption dans le but de se préparer à devenir commis chez un marchand de l'endroit, Urgel Archambault. Sur les conseils du supérieur du Collège, il passa au cours classique. Après quatre années à l'Assomption, il arriva à l'Industrie où ses parents s'installèrent en 1852. À la fin de ses études, Cyrille Beaudry opta pour le clergé séculier et, à l'âge de 22 ans, il fut ordonné prêtre pour le diocèse de Montréal le 20 décembre 1857. Ainsi, après avoir été vicaire dans deux paroisses, l'Abbé Beaudry quitta Montréal le 2 septembre 1859 pour se rendre à l'Île de Vancouver sur le Pacifique pour travailler comme missionnaire au service de l'évêque de Victoria, monseigneur Modeste Demers, en compagnie de religieux et de religieuses venus des diocèses de Québec et de Montréal. |
Revenu dans le diocèse de Montréal, l'abbé Beaudry commença son noviciat chez les Clercs de Saint-Viateur le ler janvier 1864. Après trois mois passés avec le père Champagneur, il fut nommé directeur du Collège Joliette. Trois ans plus tard, il quitta le Collège pour devenir premier curé de la paroisse St-Enfant-Jésus du Mile-End à Montréal où il demeura quatre ans.
Quand, en 1871, le père Beaudry revient au Collège Joliette, c'est pour de bon. À partir de ce moment, sauf pour une année (1882-1883), il fut à la tête du Collège jusqu'à sa mort survenue le 3 mai 1904.
C'est durant les années du père Beaudry que le Collège prit son allure définitive. Le développement de celui-ci fut marqué par plusieurs constructions, dont l'aile de brique (Aile Michaud) en 1875 et la chapelle du Sacré-Coeur en 1882 qui furent détruites l'une et l'autre en 1957.
À cause de sa présence et de son action, le père Beaudry apparaît vraiment comme la figure marquante des premiers cinquante ans du Collège de Barthélemy Joliette.
Le père Cyrille Beaudry eut une profonde influence sur les
élèves du Collège, au point que monseigneur Fabre, évêque de Montréal, disait de
lui:
A.-C. Dugas, Gerbes de souvenirs, tome II Le 3 mai 1904, l'Annuaire annonce: JOUR DE DEUIL....notre vieux saint, s'est éteint paisiblement vers 7 hres. p.m. après deux heures d'agonie... À l'occasion du centenaire de la naissance du père Cyrille Beaudry, on décida d'élever un monument à sa mémoire. Oeuvre du sculpteur Alfred Laliberté, le monument fut dévoilé devant le Séminaire le 21 octobre 1936. Enfin, La Voix de l'Écolier (livraison du 15 mars 1877, p. 93) rappelle que le père Cyrille Beaudry fut aussi sténographe:
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