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Échos
de la vie
d'écolier

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L'aménagement intérieur

La fin du XIXe siècle amène une transformation profonde de la vie étudiante. Non seulement le logement devient plus décent et confortable, mais on assiste à l'avènement de l'aqueduc, de l'électricité et du téléphone.

Jusqu'en 1880, le collège était chauffé par des poêles à bois. L'alimentation de ces poêles exigeait un préposé spécial, qui fut longtemps “Maître Jérôme Olivier”.

     Pour alimenter ses poêles, il circulait à travers toute la maison avec son porte-feu. Avec Mademoiselle Marguerite St-Georges, c'était sans doute le personnage le plus présent dans le souvenir des anciens élèves. Avec les fournaises à eau chaude, en 1880, ce fut un paradis. Le charbon devint le nouveau combustible.

A.-C. Dugas, Gerbes de souvenir, II, 53

 

Avant l'avènement de l'aqueduc, il fallait alimenter les abreuvoirs de la salle de récréation et les dortoirs à partir d'un puits situé sous le collège. Quand on nettoyait périodiquement le tonneau-abreuvoir, on y découvrait parfois des objets étranges, des chaussures, etc.

     Les toilettes étaient situées à l'extérieur, dans la cour. L'obligation pour les élèves de descendre du dortoir dans la cour en plein hiver, quand la nature le demandait, exigeait de l'héroïsme... En 1877, l'avènement de l'aqueduc distribua l'eau aux six étages du collège. Toute la vie étudiante en fut transformée et l'hygiène y trouva son compte.

A.-C. Dugas, Gerbes de souvenir, I, 56

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Le “lampadaire”: un privilègié

Les salles de récréation, les salles d'étude, les corridors, les salles de classe étaient éclairée par des lampes à huile. L'élève préposé à l'entretien de l'éclairage portait le titre de “lampadaire”, avait son “local” à lui et jouissait de certains privilèges. Il en fut ainsi jusqu'en 1885. Le 29 octobre 1885, l'électricité fut inaugurée dans la salle de récréation des élèves (Les anciens, janvier 1956, p. 8). Puis ce fut le téléphone qui fut installé en 1890.

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Les finissants du cours commercial en 1891-1892,
avec le père Beaudry et le père Charlebois

Le dimanche et les jours de fête,
on porte la “redingote”

En 1875-1876, “Le Costume, porté les Dimanches et Fêtes, consiste en un habit de drap bleu, ceinture verte, pantalons noirs, casquette bleue.”

Le port de la redingote sera aboli en 1931-1932. De 1887 à 1914, le costume des petits fut différent: bas noirs, culotte courte, pourpoint en drap bleu à basque.

L'Étudiant, avril 1887, no 25, p. 87-88

 

Les effectifs

En 1875, les effectifs étudiants atteignent 245 élèves; sur ce nombre, il y avait 28 élèves de langue anglaise. En 1876, on en comptera 31. “C'était l'âge d'or des élèves de langue anglaise au collège Joliette”, dit A.-C. Dugas. En 1904, le total dépasse les 300 élèves.

À propos du voisin d'étude, le père Peemans avait rédigé dans La Voix de l'Écolier un texte humoristique intitulé Le Voisin d'étude, dans lequel il raconte les innombrables services que peut rendre un voisin d'étude. Par exemple, faire passer un billet, parler “sans remuer les lèvres; quand l'usage de la voix est impossible, il a recours à des signaux, dont il garde en lui tout un arsenal.”

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La salle d'étude en 1903 sous la supervision
du père Cyrille Beaudry (à droite)

 

04vie9.gif (12121 octets) Une chauve souris au dortoir

 

L'intrusion de chauves-souris au dortoir ou dans les salles d'études a toujours constituté un spectacle inoubliable pour les élèves, surtout quand le surveillant a peur des chauves-souris. Ce fut le cas un soir de mai 1876 quand un élève réveilla les 160 élèves endormis:

     Chacun veut être partie belligérante et faire la chasse à la pauvrette, qui avec un mouchoir, qui avec une serviette ou une paire de bottes; personne ne recule à l'attaque. D'un côté, le bon Père ne savait plus où tourner la tête et de l'autre on n'omettait rien pour favoriser le vacarme et empêcher la fuite de la captive. [..]. Après le combat de plusieurs minutes, la chauve-souris n'en pouvant plus, après avoir été saisie et relâchée cent fois, se laissa choir, incapable d'aucun mouvement. Puis tout rentre dans l'ordre.

A.-C. Dugas, Gerbes de souvenir, tome II

 

04vie11.gif (16163 octets) Le temps des Fêtes
au Collège

Le 30 décembre 1898 commence l'ère des “petites vacances”, qui durent de la veille ou de l'avant-veille du jour de l'an jusqu'au 4 janvier. L'Ordo de 1899 proclame:

     Plus heureux que vos devanciers, allez solliciter la bénédiction paternelle au foyer même de l'amour et du bonheur.

Jusqu'en 1896, les élèves passent Noël et le jour de l'An au Collège. L'abbé Dugas précise que “Les vacances des Fêtes sont une institution tout à fait fin de siècle et ne sont venues dans le monde des collèges qu'après la mort de Mgr Fabre (1896).”

Dans les années 1870, les élèves de la ville peuvent visiter leur famille de midi à 15h00 seulement. Quant aux pensionnaires, ils demeurent au Collège et présentent leurs souhaits au supérieur, aux professeurs, etc. À partir du 2 janvier 1893, les élèves qui ont de la visite de leur proches parents ont la permission de rester à la maison de pension. Le 4 janvier 1897, les élèves de la ville peuvent visiter leur famille, mais doivent rentrer à 16h00.

Les élèves passent donc le Jour de l'an dans la famille depuis 1898, mais Noël au Collège. Puis, en 1900, la date du retour est plus flexible et s'étire parfois jusqu'au 9 janvier. En 1913, le départ est fixé au 26 décembre. Ce n'est qu'à partir de 1926 que les élèves passeront Noël dans leur famille. Sauf pour l'année 1927, il en sera ainsi à l'avenir.

 

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