La cloche du vieux collège
La voix du souvenir est parfois
éternelle, Le temps ne peut tuer ses accords souverains; A coeur qui veut l'entendre, un son, quelques bruits d'aile Émeuvent à l'instar des carillons d'airain. Cloche
du souvenir qui clame dans l'espace Nous t'avons entendue aux heures de prière,
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Dans les matins d'hiver, parfois la voix
éteinte, Elle chantait plus doux, emprise de verglas, Mesurant notre somme au frisson de sa plainte, Nous reprenions la vie et plus fiers et moins las. Disant
notre réveil aux échos de la rive, Bien des fois depuis lors, dans les heurts de la vie, Bien qu'éloignés de toi, de tes appels sincères, Vieille chose d'antan qui sème ton délire |
23 juin 1910, Louis-Joseph Doucet
Les Anciens, vol. I, décembre 1957, p. 24