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Chargement (29915 octets)... Le Collège
en constante évolution

 

Au XXe siècle, le Séminaire de Joliette évolue considérablement à tous points de vue: clientèle étudiante, programme scolaire, personnel enseignant, etc. Cette transformation se traduit entre autres par la construction d'édifices qui serviront de tremplins à son évolution et à son progrès.

 

Les effectifs: le collège en chiffres

En 1915, la clientèle étudiante s'élève à 406 élèves, dont seulement 36,5% de pensionnaires. Le pensionnat au Séminaire prendra dorénavant de plus en plus d'importance, surtout à partir de 1931 quand le Collège obligera au pensionnat tous les élèves dont les parents ne résident pas à Joliette. Ainsi, en 1933, le pourcentage des pensionnaires s'élève à 77%, un taux qui fléchira graduellement après l'incendie de 1957 qui détruisit une importante section du Collège, dont le dortoir. La clientèle étudiante atteint alors 636 élèves.

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Quant au coût de la pension et de l'enseignement, en 1915, il s'élève à 240$ par année. Pendant les années 1940, il montera à 250$ puis jusqu'à 400$ par année en 1959-1960. Ce coût ne devant pas freiner l'éducation des étudiants prometteurs, le Séminaire a toujours accordé la gratuité complète à un certain nombre d'élèves. D'autres encore ont pu bénéficier de bourses provenant de divers bienfaiteurs.

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Entre 1904 et 1940, le pourcentage des élèves reçus gratuitement s'élève à environ 10%. Lors de la souscription de 1947, le père Paul-Maurice Farley, supérieur du Séminaire, rappellera qu'“Au pire temps de la crise [années 1930], ne fut-il pas une année où 60 élèves seulement sur près de 400 payaient plein prix.”

 

Le personnel: des professionnels de l'enseignement

De 1904 à 1957, le personnel du Séminaire de Joliette se compose de Clercs de Saint-Viateur, de prêtres séculiers, d'ecclésiastiques ou séminaristes (jusque vers 1924) et de laïques. Au cours de cette période, le personnel enseignant du Séminaire compte en moyenne 57 personnes, dont 28 Clercs de Saint-Viateur (pères et frères), soit 48,9% de l'ensemble; 22 prêtres séculiers, soit 41,9% et 5 laïques (8,8%).

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En tant que membres d'une congrégation enseignante, les Clercs de Saint-Viateur ne se destinent pas aux paroisses. Quant aux prêtres séculiers qui enseignent au Séminaire, on compte chez eux un très grand nombre de professeurs expérimentés qui feront une longue carrière dans l'enseignement.

On ne peut donc pas dire, comme certains l'ont affirmé pour d'autres collèges, que les membres du personnel enseignant donnent l'impression d'être de passage en attendant qu'on les nomme curés d'une paroisse.

Les Clercs ont par ailleurs fondé plusieurs autres établissements à travers le monde, dont un très renommé, à Kyoto, au Japon. On ne manque pas de souligner le rayonnement international des Clercs de Saint-Viateur lors des fêtes entourant le centenaire du Collège en 1947.

 

Des élèves se distinguent

Parmi les plus hautes distinctions accessibles aux élèves de l'époque, notons la bourse Rhodes et le prix Colin.

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Les bourses Rhodes étaient accordées par l'Angleterre et permettaient d'aller étudier en sciences politiques et économiques pendant trois ans à l'Université d'Oxford. En 1937, Jacques Gagnon, élève de philosophie, obtient cette prestigieuse bourse.

Quant au prix Colin, la Faculté des Arts de Montréal l'attribuait à l'élève qui se classait le premier de tous les collèges. Ce prix spécial équivalait au prix du Prince de Galles attribué par la Faculté des Arts de l'Université Laval de Québec. Obtenir le Prix Colin était toujours un grand honneur pour l'élève récipiendaire, et cet honneur rejaillissait également sur le Collège d'où émanait le lauréat. Ainsi le Séminaire de Joliette se flattera d'avoir obtenu le Prix du Prince de Galles en 1908, 1909, 1914, 1920 et le Prix Colin, en 1934.

 

062col08.jpg (21706 octets) Le programme scolaire évolue

Depuis 1904-1905, le Séminaire de Joliette offre trois cours: le cours classique, le cours commercial et le cours préparatoire.

De 1890 à 1937, le cours classique de Joliette dure sept ans; ce qui était depuis longtemps une particularité du Séminaire. En 1937, on décide qu'à l'avenir le cours de sept ans ne sera accessible qu'aux meilleurs élèves. Les autres feront leur cours en huit ans en passant par la classe de Méthode. Puis en septembre 1962, le cours de sept ans fera place à un cours enrichi de huit ans.

 

Le Collège s'affilie à l'Université de Montréal...

Avec la création de l'Université de Montréal en 1920, le Séminaire, qui était affilié à l'Université Laval, passe à la Faculté des Arts de l'Université de Montréal. Constituée de l'ensemble des collèges classiques affiliés à l'Université de Montréal, la Faculté des Arts contrôle l'enseignement des collèges classiques au moyen des examens du Baccalauréat ès arts, dont la première épreuve avait lieu à la fin de la classe de Rhétorique, et la seconde, à la fin des Philosophies.

En 1943-1944, la Faculté des Arts impose l'examen d'Immatriculation à tous les élèves de Versification. On démarque ainsi le cours secondaire et le cours collégial.

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Derniers finissants du cours commercial (1936-1937)
La fin du cours commercial

Depuis déjà longtemps, très peu d'élèves suivent le cours commercial qui faisait la spécificité du programme scolaire initial de 1846. Ainsi, entre 1915 et 1936, les effectifs varient entre 39 et aussi peu que 6 élèves.

On doit cette désaffection entre autres au prestige du cours classique et au fait que l'Instruction publique donne maintenant le cours commercial. Le Séminaire le supprime donc en 1937.

 

Depuis longtemps, le Collège offre un cours préparatoire, lequel prépare à la fois au cours classique et au cours commercial. En 1904-1905, il comporte la Classe préparatoire, les Éléments français et la Syntaxe française. Les élèves passaient parfois dix ans au collège. Petit à petit, on réduira ce cours et, en 1936-1937, il n'en restera plus qu'une année, qu'on appelait la “bécosse” (6e année du cours primaire public). Jusqu'en 1958, les élèves d'Éléments latins qui étaient trop faibles en français descendaient en “bécosse”.

 

062col11.jpg (9343 octets)Le Collège inaugure le Service extérieur d'éducation

L'inauguration du Service extérieur d'éducation marque une étape importante dans l'histoire du Séminaire de Joliette. Il signifie à la fois l'ouverture du Séminaire sur l'extérieur et la mise à la disposition du public adulte de ses ressources pédagogiques.

En 1948-1949, on ouvre au public le Bureau d'orientation et on offre de nombreux cours: littérature, psychologie, hygiène mentale, conversation anglaise, beaux-arts, musique, etc.

En 1950-1951, l'Annuaire contient un supplément de 15 pages décrivant le Service extérieur d'éducation. Le programme s'est structuré et comprend cinq services.

Services extérieurs

I. Cours postcolaires
II. Bureau d'orientation
III. Bibliothèque publique
IV. Centre d'éducation physique
V. Ateliers d'arts

 

La bibliothèque s'ouvre au public

Parmi tous les services extérieurs, l'accès à la bibliothèque obtient le plus grand succès, surtout la Bibliothèque des jeunes. Grâce à l'aide obtenue de Mgr J.-A. Papineau, évêque de Joliette, de la Commission scolaire de Joliette et du Gouvernement, la Bibliothèque des jeunes ouvre ses portes le 18 mars 1950 dans une maison située près du Séminaire. Logée ensuite dans l'Aile du Centenaire, elle devient une véritable “institution” fréquentée par des générations d'enfants de Joliette.

Les adultes pourront quant à eux accèder à la Bibliothèque du Séminaire en décembre 1953. Grâce à une contribution financière de la ville de Joliette, le service est gratuit. Sauf pendant trois années (1955-1958), la Bibliothèque du Séminaire sera constamment au service de la population joliettaine.

 

 

062col14.jpg (31796 octets) Le Collège en construction

L'aile Bonin

La construction de l'Aile Bonin, en 1925, était préparée de longue date. On y songeait déjà en 1915, mais la situation financière ne le permettait pas.

La construction de cet édifice de cinq étages, en pierre, de 140 pieds sur 80, s'échelonne de 1925 à 1926. On l'appelle “Bonin” en reconnaissance des bienfaiteurs, les trois abbés Bonin.

En plus de salles de classes et d'un dortoir pour les plus grands, on y loge une immense salle académique pouvant contenir 1200 personnes, les salles de musique, les laboratoires de physique et de chimie.

Le Séminaire posséde maintenant les outils nécessaires à l'éclosion des sciences, de la musique et du théâtre.

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L'Aile du centenaire

En 1951-1952, ce sera au tour de l'Aile du Centenaire, un projet né à l'occasion de la préparation des fêtes du Centenaire de 1947.

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Dans cette aile, on installe les services comme la bibliothèque, la cuisine et la cafétéria, le logement des religieuses, la chaufferie. On y aménage aussi des dortoirs-étude et les chambres pour les étudiants en philosophie.

En ayant leurs locaux à part, les “philosophes” bénéficient dès lors de conditions de vie plus agréables et d'un règlement plus adapté à leur âge.

 

Plan des constructions

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Aile Bonin de 1925

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Aile de brique (aile Michaud) construite en 1875 et agrandie en 1899.

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Aile de 1881 (chapelle et salle de récréation) .

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Aile du Centenaire de 1951

-->   Vers la chaufferie

. ..

.Aile de la façade (ou aile des professeurs) de 1908

.. ..

 

Enfin, l'incorporation du Séminaire de Joliette en 1941 lui donne une plus grande autonomie financière et lui permet de mieux jouer son rôle d'éducateur.

 

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