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La musique
au service de l'éducation

(1915 - 1957)

Jusqu'en 1926, on trouve sans doute à Joliette les mêmes activités musicales que dans les autres collèges classiques: chorales, fanfare, harmonie, cours de chant, concert, exécutions d'opérettes, etc. Au Séminaire, on continue l'oeuvre inaugurée au XIXe siècle par le frère Louis Vadeboncoeur, professeur de musique et de chant pendant plus de trente ans.

 

Le Collège se dote
d'installations modernes

 

Avec la construction de l'aile Bonin, en 1925-1926, le Séminaire dispose de salles de musique tout à fait modernes ainsi que d'une salle de spectacle de 1200 places, chose peu fréquente à l'époque, surtout pour une petite ville d'à peine 11 000 habitants, comme Joliette.

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C'est donc à partir de 1926 que le Collège peut accorder plus d'importance aux activités musicales.

063mus03.jpg (28107 octets) À différentes époques le Séminaire a toujours eu son orchestre, mais le plus célèbre fut celui dirigé par le père Lucien Bellemare dans les années 1940.

Composé de musiciens provenant du Séminaire, mais épaulé par des musiciens de l'extérieur (anciens élèves et amis du Séminaire), l'orchestre du père Bellemare se fit valoir en de multiples circonstances. Par exemple, le 28 mai 1946, alors que Wilfrid Pelletier, chef d'orchestre au Metropolitan Opera House de New York et directeur du Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec, dirigea la Symphonie inachevée de Franz Schubert.

 

Les regroupements s'organisent

Puis, dans le but “...d'entretenir et de promouvoir le goût d'une plus grande culture littéraire et artistique tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la communauté”, on fonde en 1943 La Société des Amis du Séminaire. Cette société vient prendre la relève de la Société de Conférences fondée en 1937. Bien que ses objectifs ne la limitaient pas à la musique, cette association offrira aux élèves de nombreux concerts.

Une autre association viendra marquer le paysage musical joliettain. Les Jeunesses musicales du Canada sont fondées à Joliette en 1951. Bientôt, sous la direction du père Fernand Lindsay, en plus des quatre concerts ou récitals annuels réglementaires, les Jeunesses musicales offriront au public du Séminaire et à celui de la ville une multitude de concerts et spectacles.

Par exemple, pour le 10e anniversaire de fondation des J.M.C., on présenta plus de 12 représentations: théâtre, opéra, musique de chambre et récital.

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063mus06.jpg (36449 octets) Quelques personnalités marquantes

Si, avec des moyens financiers médiocres, le Séminaire de Joliette a pu réaliser sur le plan musical une performance peu commune, il le doit à l'heureuse rencontre de plusieurs personnes d'envergure, telles que les pères Rolland Brunelle, Etienne Marion, Lucien Bellemare, Fernand Lindsay et plusieurs autres.

Le Cercle d'initiation musicale du père Marion, la chorale animée par les pères Bellemare et Brunelle, le chant enseigné par Maître Lucien Dugas, la fanfare ou l'harmonie animée par le père Brunelle, les cours de piano de M. Georges Lindsay, les cours de violon, etc. illustrent le dynamisme de la vie musicale de cette époque.

La réputation musicale du Séminaire amena à Joliette un certain nombre d'élèves, dont Fernand Lindsay, futur fondateur et directeur artistique du Festival international de Lanaudière (FIL). Agé d'à peine 18 ans en 1946, Fernand Lindsay est organiste, membre de la chorale, de l'harmonie, de l'orchestre et du cercle musical.

Il est donc bien placé pour faire le point, dans le journal L'Estudiant, sur la situation de la musique au Séminaire. Dans cet article, le jeune Fernand Lindsay expose les avantages de la musique dans la formation des jeunes, mais il tient aussi des propos qui annoncent déjà une vie dédiée à la musique.

     C'est surtout à l'individu lui-même que sont destinés les plus grands biens de formation qui accompagnent l'étude de la musique...

Lindsay, Fernand, Philo jr, La musique au Séminaire,
L'Estudiant, vol. XI, no 1, septembre-octobre 1946

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Photo: Jean Pontbriand, collection du Festival Internationnal de Lanaudière (1988).

 

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Pique-nique de la chorale de J. Barrette (vers 1920)

La chorale part
en pique-nique

Parmi les loisirs qui récompensaient le travail des jeunes choristes figurent en bonne place les pique-niques. Dans le roman Jean-Paul, dont la première édition date de 1929, le père Farley raconte l'atmosphère autour de la table lors de ces pique-niques champêtres.

 

“À table! À table, tout le monde!

          À table! À table, tout le monde!” cria Barrette, entre deux coups de sifflet. On offrit la présidence au Père Fontaine, parce qu'il était le plus âgé, et aussi en sa qualité de professeur de mathématiques, science très voisine de la musique, expliqua un savant. Les invités prirent place, et les élèves se groupèrent autour d'eux. On apporta un immense pot de grès contenant les traditionnelles fèves au lard, les “beans” puisqu'il faut les appeler par leur nom. Lorsqu'on leva le couvercle, un fumet fort appétissant alla caresser toutes les narines qui tressaillirent de joie.

          Et après avoir fait le signe de la croix et béni la table, le Père Fontaine lança le mot: “Attaquons”

          Quelle attaque! Barrette se tenait au centre, armé d'une louche. Il tirait de l'immense pot des pelletées de fèves d'or, ornées de diamants, car les morceaux de lard brillaient comme des pierres précieuses serties dans un ample chaton. Un flacon rouge, renfermant l'obligatoire salade de tomate, circulait et mettait une toque royale à chaque assiette. La gaieté assaisonna le dîner plus encore que la salade. D'un bout à l'autre de la table, on se lançait des mots d'esprit avant de se lancer des pelures de bananes ...

 

Le Collège en chansons

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Les jeunes troubadours du Collège, devant la porte de la salle académique, juin 1933, Séminaire de Joliette: De gauche à droite: Marcel Robitaille, Levis Tremblay, René Buisson, Aubert Montgrain, Paul Pelletier, G. Dalbert Racette, Jean-Paul Joly.

Vers 1942, on édite le Chansonnier, qui contient un répertoire de chansons propres au Séminaire.

  • Le chant de l'Alma Mater
    (canon)
  • Le pensionnat
    (air: C'est notre grand-père Noé)
  • Comme de vrais collégiens
    (paroles de Marcel Robitaille, ancien (1930-1939),
    air: Victory March (John & Michael Shea)
  • Le Nouveau
    (sur l'air de Comme tout le monde)
  • La bonne humeur
    (canon, paroles de J. Bovet, Musique de L. Cherubini)
  • D'la visite
    (paroles de Gaëtan Valois, ancien 1903-1907;
    sur l'air de Funiculi, Funicula L. Denza;)
  • Debout les gars!
    (canon);
  • Gloire à nos héros
    (paroles du P. Louis-Joseph Lefebvre,
    sur l'air de Sous le kiosque à musique, de Marc Lanjean);
  • Le beau Danuble bleu
    (arrangement de Laurent de Rillé, musique de Johann Strauss);
  • Sous le kiosque à musique
    (paroles de Vandair et Charlys, musique de Marc Lanjean,
    création de Ray Ventura et ses collégiens)
  • Le rêve passe
    (paroles d'Armand Foucher, musique de Ch. Helmer et Georges Krier)
  • Mahomet est prophète
    (danse);
  • Danse du bourguignon
  • Sur le quai de la ferraille

 

Les troubadours de l'Industrie

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L'Ordo des élèves de 1959 complète ce répertoire par:
  • Chant de ralliement:
    Chant du Centenaire de 1947
    (paroles du P. Wilfrid Corbeil, musique du P. Roland Brunelle)
  • Jeunesse
    (paroles de Gaëtan Valois, ancien 1903-1907)
  • Le gars Pierre
    (paroles de Nichel Plourde, ancien 1943-1950;
    air: La Marie, (André Grassi)
  • Pot-Pourri
    (arrangement de M. L. Brunelle et du R. P. Brunelle, c.s.v.)
  • Canons
    (C'est la cloche du vieux manoir...)

Les Troubadours de L'Industrie, le long de la rivière dans la cour du Collège, en arrière de l'Aile Bonin, mai 1933, Séminaire de Joliette. En arrière, de gauche à droite : Paul Clermont, Émile Jetté, Euclide Beauséjour, Édouard Jetté, Robert Naud. En avant, de gauche à droite: Rolland Brunelle, Louis Vanasse (pianiste), René Beauséjour

 

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en vertu d'un contrat passé avec le programme
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