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Propos d'artistes sur la collection
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Anecdotes de collectionneurs


Une question de bouts de ficelle

J'ai connu une vieille dame qui conservait tout et mettait ses trésors dans une boîte à chaussures. Elle avait notamment accumulé sa vie entière des morceaux de ficelle inutilisable et avait écrit sur le couvercle: Petits bouts de ficelle ne pouvant plus servir à rien. Sans doute les relations intimes entre la collection et le collectionneur en sont-elles la finalité dernière. Mais n'est-ce pas le cas de toute collection?

[NF]


La corde au cou

Source: RHEIMS, Maurice, La vie étrange des objets, Paris, Plon, 1959, p. 46

Un aristocrate anglais collectionnait des cordes de pendus, accompagnant chacune d'elles d'une note biographique.

Comment se termina sa vie?

Suspendue?

«Beaucoup recherchent dans le fait de collectionner un climat de clandestinité.»


Une fortune en petite monnaie

Source: RHEIMS, Maurice, La vie étrange des objets, Paris, Plon, 1959

Un numismate aurait investi une petite fortune dans sa collection. Afin de disposer des sommes d'argent nécessaires à l'acquisition de pièces rares et chères, il trompa toute sa vie sa propre femme quant aux sommes dépensées. Il feignait de graves problèmes de santé, il inventait des visites fictives chez des spécialistes et prétextait des honoraires élevés pour justifier ses dépenses. Ce n'est qu'après sa mort que ses stratagèmes furent découverts. On sollicita la veuve pour des pièces uniques mettant en lumière la valeur financière inestimable de la dite collection.


Un couple très informé

Source: RHEIMS, Maurice, La vie étrange des objets, Paris, Plon, 1959, p. 55

Vivant tous deux dans un petit appartement, deux New-yorkais sortaient chaque jour pour aller acheter leurs provisions et les journaux. Ils semblaient, depuis des années, n'avoir d'autre occupation que de lire des dizaines de quotidiens. La concierge ne les voyant plus sortir depuis quelques jours, alerta la police; on les trouva morts, intoxiqués par un chauffage défectueux, couchés sur des piles de papiers. L'état de l'appartement était indescriptible. Jusqu'au plafond, des piles de journaux soigneusement ficelés emplissaient quatre pièces. Pas de meubles, ni chaise, ni table. Pas de lit, ils dormaient confortablement entre des piles d'un mètre de haut de journaux. Pas de couvertures, le papier tient chaud. Seuls deux passages, de plus en plus étroits et dangereux, menaient d'une part vers les w.-c. et de l'autre vers la porte d'entrée.


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