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Propos d'artistes sur la collection
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Photo DB

Danielle
Binet

Danielle Binet est photographe. Elle a été «artiste en résidence» au Haut 3e Impérial à Granby; elle a aussi exposé à la galerie Au bout de la 20, à Rimouski, au Musée du Bas-Saint-Laurent, à Rivière-du-Loup, ainsi qu'à la galerie du l'Université du Québec à Hull. En 1996, elle réalisera une oeuvre pour le programme d'intégration des oeuvres d'art à l'architecture du ministère de la Culture du Québec. Elle a obtenu des bourses de ce même ministère. Son travail s'oriente en ce moment vers l'interaction de l'artiste et de la personne, visiteur/visiteuse ou ami-e, qui intervient dans l'espace où elle travaille.

Dans Parcours désordonné :

Collection et... collectivités ?

Autopsie d'une multitude

Le troisième élément


Installation-progression

Cette expression, fait ici référence à l'idée de «work in progress», c'est-à-dire qu'il sous-tend un concept d'intervention vu comme un système ouvert, variable et volontairement soumis à des contraintes extérieures.

Depuis 1987, mon travail est concentré sur un processus d'exploration de l'autoreprésentation photographique. Ces autoreprésentations ont inclus, dans plusieurs cas, l'exploration de l'espace d'intervention (mon studio) altéré par des gestes (danse, saut, cri, déplacement) ou par des traces (dessins muraux, écriture, intégration d'objets) créant des «lieux» où je tente de saisir des «instants de vérité» qui parfois me déjouent.

Par le projet installation-progression, je veux poursuivre cette démarche en y incluant de nouveaux paramètres. L'un de ces paramètres est la rupture (peut-être momentanée, peut-être prolongée) d'avec l'espace-studio comme lieu privilégié de travail. L'exploration d'espaces inconnus (centres d'artistes, galeries publiques, musées) devient un principe de stimulation émotive et sensorielle. En fait il s'agit de risquer l'espace de l'autre.

Un autre paramètre important du projet est l'acceptation pour moi d'être «dérangée» dans mon processus par la présence du public aux heures d'ouverture des lieux. Il s'agit d'utiliser cette présence fortuite d'«étrangers» comme un sujet d'intervention en soi par l'introduction d'autres personnages dans les images photographiques produites... Maintenir la densité et risquer de la perdre comme enjeu créatif.

Le temps, obligatoirement plus cerné qu'en mon atelier de par les contraintes d'utilisation (les échéanciers relatifs à des lieux publics) devient aussi un paramètre intéressant. La notion de durée est indissociable de ma démarche photographique et le projet risque de créer des contraintes tout à fait stimulantes pour moi.

Je devrai gérer des moments privés et publics à l'intérieur de ce processus, qui, à quelque égard, s'apparente à la performance, quoiqu'il soit plus spécifiquement associable à celui «d'artiste en résidence».

Il me semble opportun, à ce moment de mon processus de travail, de risquer des situations provoquant l'émergence de données nouvelles au sein de ma démarche artistique et existentielle. Tout en restant «bien branchée» sur les préoccupations présentes dans mes dernières productions diffusées lors d'Affinités intensives, exposition produite au Musée d'art de Joliette en février 1994 et lors de mon premier séjour «en résidence» au Haut Troisième Impérial de Granby à l'automne de la même année. Cette dernière expérience «solo» m'a confirmé l'importance, pour ma démarche, de risquer le lieu public comme espace intime.

Danielle Binet



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