Le pain béni

À part les registres, Pierre Lesueur n’a presque pas laissé de traces de son passage à L’Assomption. Les comptes de 1742, du marguillier André Marcil, bien qu’ils aient été rendus devant le nouveau curé Jacques Degeay, relève les recettes et les dépenses encourues durant la dernière année d’exercice du curé Lesueur, puisque celui-ci quitte la paroisse en novembre 1742. Or, dans ces comptes de 1742, on trouve la mention de deux coutumes bien établies au temps du curé Pierre Lesueur: le pain béni et la quête de l’Enfant-Jésus.

Tous les dimanches de l’année, le pain béni se donne durant la messe dans la petite chapelle. Il est béni au Gloria (Gloire à Dieu) et distribué aux fidèles au Pater (Notre Père). Chaque famille du Portage fabrique les petits pains et les apporte à son tour à la messe dominicale, en même temps cette famille prévient celle qui doit les fournir pour le dimanche suivant; c’est ce qu’on appelle: " passer le chanteau ". À la bénédiction du pain, un enfant de choeur vient avec un cierge allumé baiser l’instrument de la paix et payer l’offrande. Au siècle suivant, dans les grandes fêtes on monte les pains bénis de cérémonies à plusieurs étages qui se rattachent les uns aux autres au moyen de gâteaux qu’on appelle " cousins ". On peut voir dans cette coutume des liens avec le rituel du " pain des petits " pratiqué aujourd’hui lors des messes familiales.

 

           cette collection numérisée a été produite aux termes d'un contrat pour le compte du programme des Collections numérisées du Canada, Industrie Canada