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Les Acadiens à L’Assomption

Entre les années 1759 et 1766, L’Assomption accueille plusieurs familles acadiennes. Ces familles avaient été expulsées de force de leur terre et déportées en 1755 par bateaux en Nouvelle-Angleterre, en Louisiane, en Europe et ailleurs. Après bien des tribulations et de fort longues négociations, plusieurs de ces familles viennent s’établir à Saint-Pierre-du-Portage et bénéficier de l’accueil des paroissiens et de la bonté de leur curé, Jacques Degeay.


Tableau représentant la déportation des acadiens. (Dicksee)

Les Sulpiciens, seigneurs des lieux, ouvrent leur bourse et pressent leur arpenteur d’ouvrir de nouvelles concessions pour ces nouveaux arrivants. Messire Degeay et son confrère Gabriel-Jean Brassier revalident les mariages et rebaptisent les enfants. Plusieurs arrivent à l’automne, il faut donc les nourrir et les loger temporairement autour du Portage dans des abris de fortune pour passer l’hiver.

Certains Acadiens s’installent définitivement à L’Assomption, d’autres plus nombreux acceptent les nouvelles concessions et refont leur vie patiemment. Ils bâtiront une nouvelle Acadie à la mesure de leur courage et de leur goût de vivre.

 

En 1773, le curé Degeay, malade et épuisé par la tâche d’une si grande et populeuse paroisse, accueille un vicaire d’origine acadienne, Jean-Baptiste Bro, pour l’assister. M. Bro se montre attaché à ses compatriotes qu’il dessert occasionnellement. À la mort du curé Degeay l’année suivante, messire Jean-Baptiste Bro devient curé de la nouvelle paroisse de Saint-Jacques, dénommée ainsi pour honorer son fondateur et son premier grand bienfaiteur, le curé de L’Assomption, Jacques Degeay.

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