Un nouveau clocher en 1795

Vers 1794, le premier clocher de l’église Degeay a plus de vingt ans et tombe en ruine. Avant d’y monter une nouvelle cloche pour remplacer celle léguée à la fabrique de Saint-Jacques, la paroisse de L’Assomption procède à la construction d’un clocher neuf.

 


Reconstruction des tours de l'église lors
des rénovations de 1961

 

Une assemblée, convoquée le 26 octobre 1794, autorise les marguilliers à passer un marché pour construire ce clocher à l’instar de celui de la paroisse de Saint-Sulpice. Une semaine plus tard, le 2 novembre suivant, le marguillier en charge, Jean-Baptiste Senet et quelques paroissiens signent devant le notaire Louis Raymond, le marché de sa construction avec le maître-charpentier Charles Laporte, entrepreneur de Rivière-des-Prairies. Ce dernier doit descendre les cloches, puis démolir le vieux clocher à ses frais. Il doit également en édifier un neuf à une seule lanterne " le tout convenablement proportionné, avec goût et mesure et couvert de fer blanc ", puis replacer les cloches, à ses frais. L’entreprise doit être terminée pour juin 1795.

Et, comble de malheur, pour tous les paroissiens de Saint-Pierre-du-Portage, le nouveau clocher s’écroule subitement le printemps suivant et tout l’ouvrage est à reprendre. Le même Charles Laporte est pris pour reconstruire le clocher, cette fois-ci à double lanterne selon les termes du contrat passé le 16 août 1795 chez le notaire Faribault.

Au même moment, les fabriciens décident, en août 1795, d’envoyer à Londres, la première cloche, celle de 1749, pour y être fondue et recyclée en deux cloches moulées chez John Wamer and Sons founders de Londres. La paroisse les reçoit en 1796 et les fait monter au clocher avec celle de 1771. Ces trois cloches se retrouvent aujourd’hui dans le clocher sud-ouest du côté du presbytère actuel.

 

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