Un collège en 1832

L’église a toujours considéré son rôle actif dans le domaine de l’éducation de la jeunesse comme une partie primordiale de sa mission. Après avoir connu les maîtres ambulants qui défilent d’un rang à l’autre gagnant leur pitance en donnant des leçons, Jacques Degeay ouvre son presbytère au maître d’école Jean-Baptiste Neveu.

Le XIXe siècle connaît un certain engouement pour l’éducation. On ouvre des écoles un peu partout et même parfois en concurrence avec les anglo-protestants tellement les besoins sont grands. Sir John Mc Culloch, protestant, dirige une classe d’une vingtaine d’élèves, Étienne Chartier, les demoiselles Lemoyne, madame Hélène Roussin-Marsolais et Lucie Bruneau accueillent les enfants du cours élémentaire pour les instruire.

C’est dans ce contexte que Jean-Baptiste Meilleur, médecin, entreprend sa croisade pour la création d’un collège à L’Assomption. Avec son confrère le docteur Louis-Joseph-Charles Cazeneuve et le curé François Labelle, il crée une institution d’Église qui fera avec la paroisse, un tandem, qui dominera la vie communautaire durant près de cent cinquante ans.

 

Les 11 et 13 avril 1832, les trois syndics engagent leurs biens personnels et leur réputation en signant les marchés de maçonnerie, de charpente et de menuiserie avec le maçon Joseph Pelletier et le maître-menuisier Joseph Guyon dit Lemoyne, de L’Assomption.

Les premiers élèves débutent leur classe le 7 octobre 1833 dans la salle des habitants du presbytère de la paroisse et le Collège est prêt à recevoir ses premiers étudiants le 4 novembre suivant. Selon une idée du docteur Meilleur, les élèves logent dans des maisons de pension référées par les autorités du Collège. Il l’appelait le " plan de L’Assomption. "

 


Le collège en 1869 vue du Boulevard l'Ange-Gardien.

Depuis cent soixante-six ans, le Collège a fait la réputation de L’Assomption. Il a donné un Premier ministre au pays, de nombreux hommes et femmes politiques, des religieux et des prêtres, quelques évêques et quelques figures de proue dans les domaines culturel et scientifique. Le Collège vient de donner naissance à l’une des composantes du nouveau CÉGEP de Lanaudière.


Il se consacre maintenant aux jeunes adolescents et adolescentes de la région en restant fidèle à sa devise " Parare Domino plebem perfectam " et aux idéaux de ses fondateurs.

 

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