Un couvent

En 1757, le curé Degeay, missionnaire, laisse à la fabrique par contrat devant le notaire Jean-Baptiste Daguilhe, les terrains du presbytère, de l’église paroissiale et du cimetière. Il complète sa donation par un site destiné aux soeurs de la Congrégation-de-Notre-Dame. Son rêve faillit s’évanouir dans le cimetière jouxtant l’emplacement du futur couvent.

 

L’arrivée en 1842, au couvent de Saint-Jacques-de-L’Achigan, des réputées Dames du Sacré-Coeur, a ravivé le rêve du curé Degeay. Des paroissiens prennent la relève et profitent de la fête de Saint-Jean-Baptiste de 1843 pour réaliser l’idée du couvent. Spontanément une souscription recueille un montant de 2 300 $, d’un seul coup. Quelques semaines plus tard les syndics sont nommés : Pierre-Urgel Archambault, Amable Jetté et Nicaise LemireMarsolais. Pour aider la construction du couvent, la fabrique décide de laisser aux syndics toutes les sommes dues à la paroisse par les fidèles négligents ou autres. Aussitôt, Louis-Joseph-Charles Cazeneuve s’empresse de faire transformer un prêt dont le Collège bénéficiait en un don pur et simple.

Les syndics s’empressent en 1845 de signer chez le notaire Godfroi Chagnon le marché de construction avec l’entrepreneur Joseph Pelletier, le même que celui de la bâtisse du Collège. La même année Mgr Gaulin, curé de la paroisse, demande des religieuses à la Congrégation-de-Notre-Dame. Celles-ci vont tarder à répondre car le couvent n’est pas encore terminé et parce que la communauté reçoit des demandes de partout. En janvier 1847, les premières soeurs enseignantes arrivent à L’Assomption: soeur Sainte-Claire (Thérèse Ritchot, originaire de L’Assomption) et soeur Sainte-Fébronie. Le couvent compte déjà 23 élèves. Pendant près de cent cinquante ans, les religieuses seront présentes dans la paroisse. Elles nous quittent en 1999 en laissant une oeuvre éducative à la mesure de leur réputation, que les paroissiens garderont longtemps dans leur mémoire.