| L'effort conjugué de deux peuples pour rendre hommage au même grand héros, voilà ce que représente le monument Montcalm. L'initiative d'honorer Montcalm à la fois à Vestric-Candiac où il naquit et à Québec où il mourut est une idée originale de M. Léopold Morice, qui réalisa ce monument en collaboration avec M. Paul Chabert, architecte. M. Bouzanquet, un homme influent de Vauvert, près de Vestric-Candiac, se fit promoteur de cette idée. Il fit appel aux Canadiens, auprès desquels il trouva une oreille attentive à cet élan patriotique. C'est ainsi que M. Georges Bellerive de Québec, les honorables R. Dandurand, L. O. David et M. Thomas Côté, de Montréal, de même que M. William Chapman d'Ottawa, réunirent leurs efforts pour promouvoir ce projet. |  |
| Parallèlement au comité du monument Montcalm
de Vestric-Candiac se forme un comité du monument Montcalm à
Québec avec à sa tête sir Louis Jetté. Le but
de ce groupe est de voir à la réalisation du monument et
de tout ce que cela implique. Une campagne de souscription est donc amorcée.
Pendant ce temps, en France, les travaux vont bon train. Deux bronzes identiques à l'effigie de Montcalm sortent des fonderies de Val d'Osne, Paris. L'un d'eux est destiné à Québec l'autre à Vestric-Candiac. Le 2 mai, l'oeuvre est embarquée à bord du Sardinian qui offre gracieusement ses services pour transporter le tout jusqu'au port de Québec où il arrive le 15 mai 1910. Dès lors, le monument est prêt à assembler si ce n'est du piédestal. Les plans et devis nécessaires à la fabrication furent fournis par Paul Chabert, afin que l'oeuvre soit le plus identique possible à celle de France. Sous les conseils de M. Eugène-Étienne Taché (lien avec la page de E.-É. Taché--voir le monument Cartier-Brébeuf), qui en sa qualité d'architecte se chargea de la réalisation, le piédestal fut fait de granit afin de mieux résister aux rudesses du climat canadien. Le contrat fut accordé à M. Géo Piché, entrepreneur qui avait déjà fait ses preuves lors de la réalisation du monument Laval. Le comité n'avait donc pas à craindre pour la qualité du travail exécuté. L'organisation des fêtes est confiée à la société Saint-Jean- Baptiste, alors que le comité s'affaira, quant à lui, à préparer la cérémonie officielle. L'emplacement choisi pour le monument se situe tout au bout des plaines d'Abraham, sur une petite place qu'on rebaptisa place Montcalm en son honneur. Sur les plaines d'Abraham mêmes, lieu où il livra sa dernière bataille, on retrouve plutôt une stèle portant l'inscription: Montcalm quatre fois victorieux, une fois vaincu, toujours grand honneur aux armes de France, blessé à mort ici 13 septembre 1759. |
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| La date d'inauguration du monument fut d'abord arrêtée
au 14 septembre 1911, afin de célébrer par la même
occasion l'anniversaire de la mort du héros, mais un retard dans
la livraison du piédestal repoussa l'événement au
16 octobre. À cette date, tout est fin près pour la cérémonie
tant attendue. On rapporte que: «L'élite de la société
de Québec, de Lévis et de Ville-Marie assistait à
cette fête du souvenir et on y remarquait les représentants
les plus distingués de la population anglaise (...). La France y
était représentée par M. Raynaud vice-consul,(...)par son agent consulaire
à Québec, M. Roumilhac; par une importante délégation
de la 13e section de Montréal des vétérans français
de terre et de mer, par un nombreux contingent de la colonie française
de Québec ayant à leur tête leur président M.
Marcel Beullac, de Montréal et de M. H. de Saint-Victor, de Québec."
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Le président du comité du monument Montcalm, sir Louis Jetté fut le premier à prendre la parole. Présentant un bref historique du monument, il termine son allocution en offrant le monument à la Ville de Québec qui accepte avec gratitude. M. François Langelier, lieutenant-gouverneur de la province, procède ensuite au dévoilement du monument. L'oeuvre est dévoilée devant l'assemblée des drapeaux à la France et au Canada qui la couvrent. La parole est ensuite laissée aux représentants de divers groupes. Devant le monument, "deux races s'unissent pour honorer la mémoire du grand vaincu du combat des plaines d'Abraham. La France et le Canada français rendent un hommage à l'un de leurs héros tandis que nos concitoyens anglais se plaisent à reconnaître en Montcalm le plus loyal comme le plus brave de leurs adversaires." (9) |
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Construction |
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