C'est dans le petit village de Saint-Antoine, à l'est de Montréal,que George-Etienne Cartier vit le jour, le 6 septembre1814. À sasortie du collège à l'âge de dix-sept ans, il entrepritdes études en droit. Membre assidu de la société Saint-Jean-Baptisteil occupera, au sein de cette organisation, divers postes dont celui deprésident en 1854. Élu député de Verchèresen 1848, il deviendra très tôt un homme d'État. D'abordsecrétaire de la province en 1855, il sera nommé procureurgénéral du Bas-Canada en 1856. Premier ministre avec J. A.Macdonald de 1857 à 1867, il sera pendant vingt-cinq ans chef duParti libéral-conservateur. En 1866, lors d'une commission parlementairequ'il préside, c'est à lui que reviendra la décisionde faire rédiger le tout nouveau Code civil du Québec.

Et sans lui, comme l'a affirmé, lui-même, John A. Macdonald,la Confédération canadienne n'aurait jamais vu le jour. Ainsi,plusieurs hommes politiques souhaitaient, depuis longtemps déjà,qu'une union entre toutes les colonies de l'Amérique du Nord britanniquesoit, enfin, établit. Mais ce sera sir*George-ÉtienneCartier qui permettra la réalisation de ce projet. Aprèsplusieurs débats et pourparlers la Constitution canadienne recevrala sanction royale en mars 1867 et sera rendue, véritablement, officiellele 1er juillet de la même année, jour de la Confédération.

Le 20 mai 1873, s'éteindra, à Londres, sir George-ÉtienneCartier. Son corps rapatrié à Montréal, on célébreraà l'église Notre-Dame, des funérailles grandioses,en guise de dernier hommage à celui qui marqua, de manièreincontournable, l'histoire du Canada.


On dit de sir George-Étienne Cartier qu'il étaitpatriotique jusque dans son âme. Le petit poème, qui suitcomposé à l'âge de vingt ans, témoigne allègrementde ses tendances patriotiques.

Ô Canada! Mon Pays! Mes Amours!

Comme le dit un vieil adage:
Rien n'est si beau que son pays;
Et de le chanter, c'est l'usage;
Le mien je chante à mes amis
L'étranger voit avec un oeil d'envie
Du Saint-Laurent le majestueux cours;
À son aspect le Canadien s'écrie:
Ô Canada! mon pays! mes amours!

Maints ruisseaux et maintes rivières
Arrosent nos fertiles champs;
Et de nos montagnes altières,
De loin on voit les longs penchants.
Vallons, coteaux, forêts, chutes, rapides,
De tant d'objets est-il plus beau concours?
Qui n'aimerait pas tes lacs aux eaux limpides?
Ô Canada! mon pays! mes amours!

Les quatre saisons de l'année
Offrent tour à tour leurs attraits.
Le printemps, l'amante enjouée
Revoit ses fleurs, ses verts bosquets.
Le moissonneur, l'été, joyeux s'apprête
À recueillir le fruit de ses labeurs,
Et tout l'automne et tout l'hiver, on fête.
Ô Canada, mon pays! mes amours!

Le Canadien comme ses pères,
Aime à chanter, à s'égayer.
Doux, aisé, vif en ses manières,
Poli, galant, hospitalier.
À son pays il ne fut jamais traître,
À l'esclavage il résista toujours;
Et sa maxime est la paix, le bien-être
Du Canada, son pays, ses amours.

Chaque pays vante ses belles;
Je crois bien que l'on ne ment pas;
Mais nos Canadiennes comme elles
Ont des grâces et des appas.
Chez nous la belle est aimable, sincère;
D'une Française elle a tous les atours,
L'air moins coquet, pourtant assez pour plaire,
Ô Canada! mon pays! mes amours!

Ô mon pays! de la nature
Vraiment tu fus l'enfant chéri;
Mais l'étranger souvent parjure,
En ton sein, le trouble a nourri.
Puissent tous tes enfants enfin se joindre,
Et valeureux voler à ton secours!
Car le beau jour commence à poindre.
Ô Canada! mon pays! mes amours!

*C'est en raison de son titre obtenu de la reine Victoria,au lendemain de la Confédération, soit celui de baronet duRoyaume-Uni que l'on retrouve l'appellation sir placée devant sonnom.





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