![]() |
![]() ![]() |
![]() |
n 1714, Mgr de Saint-Vallier, évêque de Québec, déclara aux
habitants "que son intention était qu'ils fissent paraître leur zèle
pour l'honneur de la grande sainte, leur patronne en travaillant à lui bâtir une
nouvelle église". La construction s'échelonna sur cinq ans, soit de 1715
à 1720.
L'église, de 60 pieds par 30, fut érigée selon un plan simple: la nef
était terminée par un choeur en hémicycle. Une seule chapelle flanquant
la nef et la sacristie était aménagé dans le rond-point, derrière
l'autel. Ce n'est qu'en 1672 qu'on commença la construction de la sacristie actuelle,
derrière le sanctuaire.
En élévation, l'église a conservé son apparence originale, du
moins d'un côté. La petite chapelle y paraît comme une adjonction
plutôt que comme un transept dégageant des croisillons de part et d'autre de
la nef. En façade, même si les ouvertures sont conformes à celles
mentionnées dans les archives, il est vraisemblable que celles-ci aient
été modifiées au fil des années, tout comme le clocher d'ailleurs,
reconstruit à plusieurs reprises. De façon générale, c'est la
restauration de 1904 qui rendit à l'édifice son cachet ancien.
n 1879, il fut question de démolir l'église pour faire place à un
édifice nouveau. Elle fut conservée à la suite d'un voeu du curé,
qui souhaitait un pont de glace sur le fleuve pour le transport de la pierre. Exaucé,
le curé plaça l'église ancienne sous la protection du Très Saint-Rosaire.
L'église nouvelle, construite d'après les plans de l'architecte trifluvien Jean-Baptiste
Bourgeois, adopta le sanctuaire actuel comme chapelle dans le prolongement de son transept.
Lorsqu'on construisit le sanctuaire actuel du Cap-De-la-Madeleine, d'après les plans de
l'architecte Adrien Dufresne, on démolit l'édifice de 1879, pour le remplacer
par l'annexe moderne qui flanque aujourd'hui le côté sud de l'église
ancienne.
e décor intérieur a été entièrement refait lors des
travaux de 1904. On a malgré tout recherché à conserver un cachet ancien
en reconstruisant un retable et une voûte à l'image de ceux du XIXe siècle.
Le tabernacle du maître-autel est cependant ancien et demeure la pièce maîtresse
de ce décor intérieur. Selon toute vraisemblance, c'est une oeuvre française
importante au XVIIIe siècle, même si elle a pu subir quelques modifications au fil des années.
ouvent cité comme une oeuvre de Pierre Boucher, le tableau historique du Rosaire est
vraisemblablement une oeuvre du XIXe siècle, ou du moins a-t-elle été
fortement altérée à cette époque.
Conservée comme chapelle votive, l'église du Cap-De-la-Madeleine a survécu
grâce à cette vocation nouvelle. A ce titre, elle est, parmi toutes les
églises anciennes du Québec, la plus visitée par les pèlerins du
Canada et des États-Unis. Il reste à la faire connaître et apprécier
par ceux qui l'ignorent et pour qui le Cap-De-la-Madeleine ne suggère que le sanctuaire
moderne.
Bibliographie:
Anonyme, Cap-de-la-Madeleine, cité de l'avenir. Cap-de-la-Madeleine [s.édit.] -34p.
Anonyme, "Notes sur le Cap-de-la-Madeleine", In: BRH, vol. XXXIII, pp.96-97.
Breton, (père),Le Cap-de-la-Madeleine, Trois-Rivières, 1937.
QQIBC, Fonds Gérard Morisset. Dossiers Cap-de-la-Madeleine, église.
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() |