L ouis-Philippe Hébert, père d'Adrien Hébert, fait son apprentissage de la sculpture auprès de Napoléon Bourassa, lors des travaux de décoration de la chapelle Notre-Dame de Lourdes, à Montréal (1873-1880). Il accepte, à cette époque, la commande pour le bas-relief ornant le devant de l'autel de la chapelle du Sacré-Cœur du Séminaire de Joliette, qui fut détruite par un incendie en 1957.

Illustrant cet épisode de l'évangile où le Christ proclame : «Laissez venir à moi les petits enfants», ce relief était propice à l'ornementation d'un établissement consacré à l'enseignement des jeunes. La scène principale était complétée par deux autres reliefs en plâtre représentant le Bon Pasteur et la Guérison de l'aveugle.

Cette sculpture de bois polychrome s'insère dans le mouvement néo-gothique qui se développe au Québec, après la construction de la basilique Notre-Dame de Montréal. Le bois était peint, tout comme le plâtre, et s'inspirait de la conception que l'on se faisait alors des décorations peintes dans les grandes cathédrales gothiques.

D ans cette œuvre, la géométrie du fond traitée en damier, semble s'assouplir au contact de la pâte et des couleurs vives. L'élément circulaire central agit comme pôle d'énergie synthétisant le geste et la matière.