LE PREMIER MINISTRE JEAN CHRÉTIEN ET LES MINISTRES DION
ET ROBILLARD RENDENT PUBLIC LE PLAN D’ACTION POUR
LES LANGUES OFFICIELLES
OTTAWA (ONTARIO), le 12 mars 2003 – Le Premier ministre du Canada, le
très honorable Jean Chrétien, ainsi que le Président du Conseil
privé et ministre des Affaires intergouvernementales, l’honorable Stéphane
Dion, et la Présidente du Conseil du Trésor, l’honorable
Lucienne Robillard, ont dévoilé aujourd’hui le Plan d’action du
gouvernement dans le domaine des langues officielles. Ce Plan d’action sera
assorti d’une somme de 751 millions de dollars répartis sur une
période de cinq ans en vue de sa mise en œuvre.
« Notre dualité linguistique, reflet de nos valeurs de respect et de
pluralisme, assure aux travailleurs un accès accru aux marchés et aux
emplois, ainsi qu’une plus grande mobilité. Le Plan d’action pour les
langues officielles vise à maximiser ces avantages pour tous les Canadiens et
toutes les Canadiennes », a déclaré le Premier ministre.
Pour sa part, le ministre Dion a souligné que « Le gouvernement du
Canada a élaboré ce Plan d’action après avoir écouté les Canadiens et les
Canadiennes et discuté avec des étudiants, des parents, des éducateurs, des
professionnels de la santé, des membres des communautés et leurs leaders, ses
homologues provinciaux et territoriaux, des experts et des universitaires, les
députés et les sénateurs et la Commissaire aux langues officielles, Mme Dyane
Adam. Forte de cette consultation, une équipe de ministres a conçu ce plan. C’est
aussi en équipe que nous le réaliserons, avec [...] tous les Canadiens
».
Résultat de deux années de consultations intensives, le Plan d’action,
qui comporte dans un premier temps un cadre d’imputabilité et de
coordination, vise trois grandes cibles : l’éducation, le
développement des communautés et la fonction publique fédérale.
Le cadre d’imputabilité clarifie et consigne les responsabilités des
ministères et agences et améliore leur coordination. Il rappellera de façon
constante aux ministres et aux fonctionnaires la responsabilité qui leur
revient d’accorder la priorité à la dualité linguistique.
En matière d’éducation, l’objectif consistera à hausser d’ici dix
ans la proportion des étudiants admissibles inscrits dans les écoles
francophones en dehors du Québec, de 68 % qu’elle est aujourd’hui, à 80
%. Il s’agit également de doubler la proportion des jeunes Canadiens
qui connaissent l’autre langue officielle pour la faire passer d’ici
dix ans de 24 % à 50 %. Le gouvernement investira un financement
additionnel de 381,5 millions de dollars répartis sur cinq ans. La majeure
partie en sera consacrée à un nouveau fonds de 209 millions de dollars
pour l’enseignement dans la langue de la minorité francophone ou anglophone.
Un autre, créé pour l’enseignement de la langue seconde, se chiffrera à
137 millions de dollars.
Le gouvernement investira 269,3 millions de dollars sur cinq ans au chapitre
du développement des communautés; ces sommes serviront notamment pour les
mesures suivantes :
- 22 millions de dollars pour appuyer le développement de la petite
enfance;
- un investissement de 119 millions de dollars dans le domaine de la santé,
dont 75 millions de dollars pour la formation, 30 millions de dollars
pour les soins de santé primaires et 14 millions de dollars pour l’établissement
de réseaux d’information visant à faciliter les échanges
entre professionnels de la santé;
- dans d’autres secteurs : 44,4 millions de dollars seront consacrés au
développement économique, 43 millions de dollars à l’accès à la
justice et 9 millions de dollars à l’intégration des immigrants.
Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement
investira, à travers diverses mesures, 64,6 millions de dollars pour rendre la
fonction publique exemplaire en matière de langues officielles. « La
fonction publique doit être le reflet de la population canadienne, de notre
identité et de nos valeurs en tant que pays. On doit donc augmenter la
capacité du bilinguisme dans la fonction publique, notamment, en offrant
un meilleur accès à des cours de langues en début de carrière »,
a précisé Mme Robillard.
De plus, le gouvernement entend jouer un rôle de catalyseur
dans le développement économique des industries de la langue et il compte
favoriser le renforcement des liens entre ces industries et rehausser leur
visibilité.
Étant donné les progrès accomplis depuis avril 2001, et
conformément à l’engagement pris dans le discours du Trône et réitéré
dans le budget du 18 février de renforcer la dualité linguistique au Canada,
le Premier ministre Chrétien a par ailleurs annoncé que le ministre Dion
continuera d’agir à titre de ministre responsable des langues officielles.
Travaillant avec ses collègues du Cabinet pour que le gouvernement du Canada
ait les moyens d’agir plus efficacement et de manière concertée,
M. Dion sera responsable de la coordination de l’ensemble du dossier des
langues officielles. Il mènera notamment des consultations avec les
diverses collectivités et coordonnera la mise en œuvre du Plan d’action.
« Trente ans après l’adoption de la Loi sur les
langues officielles, je suis heureux d’annoncer que le gouvernement, à la
demande des Canadiens et des Canadiennes, insuffle un nouvel élan à la
dualité linguistique de notre pays », a déclaré le
Premier ministre.
Tout en rappelant que la réalisation du Plan d’action
dépend davantage de la volonté de tous les Canadiens d’en assurer le succès
que des 751 millions de dollars qui y seront consacrés, le ministre Dion a
conclu en ces termes : « Cet esprit d’équipe, les Canadiens en sont
animés, surtout nos jeunes, qui veulent profiter pleinement du double héritage
linguistique de leur pays. Le gouvernement du Canada répond aux demandes des
Canadiens par ce Plan d’action. Il les invite à écrire le prochain
acte de la fascinante aventure de notre pays bilingue. »
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Pour informations :
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André Lamarre
Conseiller principal
Téléphone : (613) 943-1838
Télécopieur : (613) 943-5553
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LE PLAN D’ACTION POUR LES LANGUES OFFICIELLES
Supplément d’information
Le Plan d’action quinquennal pour les langues officielles inclut un
cadre d’imputabilité et de coordination et des investissements
totalisant plus de 750 millions de dollars dans les secteurs de l’éducation,
du développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire
et de la fonction publique fédérale.
Pourquoi un Plan d’action?
Ancrée dans notre passé, la dualité linguistique nous a menés au Canada d’aujourd’hui,
un pays doté d’une économie forte, d’une culture de respect, d’une
fédération efficace, d’une société multiculturelle ouverte sur le monde.
- L’histoire assigne au gouvernement le devoir de contribuer à rendre
accessible aux Canadiens le double héritage que représentent nos deux
langues officielles.
La dualité linguistique est un atout pour le Canada de demain.
- Elle fait partie d’un Canada prospère, dans un monde où les échanges
se multiplient et où la capacité de communiquer dans plus d’une langue
est de plus en plus valorisée.
La genèse du Plan d’action
Plusieurs étapes :
- les discours du Trône de janvier 2001 et de septembre 2002 :
- la nomination du Président du Conseil privé et ministre des
Affaires intergouvernementales à titre de ministre responsable des langues
officielles;
- les efforts conjugués de ministres ayant des responsabilités
législatives dans le domaine des langues officielles;
- les consultations avec divers intervenants dont les leaders des
communautés, les parents et les enseignants, les représentants des
provinces et des territoires, des parlementaires, des experts et des
universitaires et la Commissaire aux langues officielles;
- le budget 2003 : de nouveaux fonds pour les langues
officielles.
Que contient le Plan d’action?
Reflétant les résultats des consultations exhaustives, le Plan d’action
inclut un cadre d’imputabilité et de coordination et des initiatives dans
trois domaines prioritaires : l’éducation, le développement des
communautés et la fonction publique, sans oublier une aide au développement
des industries de la langue afin de combattre la pénurie de professionnels dans
ce domaine.
CADRE D’IMPUTABILITÉ ET DE COORDINATION : En adoptant un cadre
d’imputabilité et de coordination, le gouvernement veut clarifier et
consigner les responsabilités des ministères et agences afin que la dualité
linguistique demeure une priorité. Il vise aussi à améliorer la coordination
horizontale pour assurer la cohésion des politiques et programmes en langues
officielles.
ÉDUCATION : Le Plan d’action va renforcer la capacité du
gouvernement du Canada de travailler avec ses partenaires provinciaux et
territoriaux dans deux domaines cruciaux de la politique sur les langues
officielles : l’enseignement dans la langue de la minorité, pour aider
à mettre en œuvre les dispositions de la Charte canadienne des droits et
libertés (article 23), et l’enseignement de la langue seconde, pour
doubler d’ici 2013 la proportion des jeunes Canadiens connaissant l’autre
langue officielle, comme le prévoit la stratégie d’innovation du Canada. Le
gouvernement entend accroître son appui au-delà de la salle de classe en
améliorant les programmes des moniteurs de langues officielles et en augmentant
les bourses d’été de langue.
DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS DE LANGUE OFFICIELLE EN SITUATION
MINORITAIRE : Des communautés vigoureuses et en mesure d’attirer des
nouveaux membres sont un atout pour le Canada. Pour mieux outiller ces
communautés et faire en sorte qu’elles continuent à contribuer à l’essor
de notre pays, le Plan d’action prévoit des mesures concrètes dans les
domaines prioritaires qu’elles ont signalés soit la petite enfance, la
santé, la justice, l’immigration et le développement économique. Le Plan d’action
renforcera aussi le partenariat entre les gouvernements et avec les communautés
elles-mêmes.
FONCTION PUBLIQUE FÉDÉRALE EXEMPLAIRE : Le gouvernement du
Canada ne peut jouer un rôle de leader que s’il donne lui-même l’exemple.
Le Plan d’action replacera la dualité linguistique au cœur des pratiques des
institutions fédérales, ancrée dans les valeurs de base. Les améliorations
recherchées visent la prestation de services dans les deux langues officielles,
la participation équitable des Canadiens d’expression française et d’expression
anglaise dans l’administration fédérale, et l’emploi des deux langues au
travail.
Le Plan d’action en chiffres :
Des investissements de plus de 750 millions de dollars, dont
381,5 millions pour l’éducation, 269,3 millions pour le
développement des communautés et 64,6 millions pour la fonction publique
(pour plus de détails, voir l’annexe).
Le Plan d’action : un travail d’équipe
Plusieurs ministres ont participé au développement du Plan : la
ministre du Patrimoine canadien, l’honorable Sheila Copps; la présidente
du Conseil du Trésor, l’honorable Lucienne Robillard, le ministre de la
Justice, l’honorable Martin Cauchon; la ministre de la Santé, l’honorable
Anne McLellan; la ministre du Développement des ressources humaines, l’honorable
Jane Stewart, le ministre de l’Industrie, l’honorable Allan Rock,
le ministre de Citoyenneté et Immigration, l’honorable Denis Coderre et
le Président du Conseil Privé et ministre des Affaires intergouvernementales,
l’honorable Stéphane Dion.
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