![]() ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
CartesLe XVIIIe siècleLa cartographie du Nord-OuestEn 1754, la concurrence française a poussé la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) à envoyer un de ses employés, Anthony Henday, à l'intérieur des terres pour persuader les Autochtones résidents à faire du commerce avec eux à la baie plutôt qu'aux comptoirs de traite français. Au cours des vingt années suivantes, la CBH a fait faire 23 voyages d'hivernage du genre dans les régions du lac Winnipeg, de la rivière Saskatchewan et du haut de la rivière Churchill. Peu de journaux détaillés ou de cartes en sont ressortis, puisque ce n'était pas le but de ces voyages. En 1770-1774, Andrew Graham, un intendant de York Factory et de Fort Severn, s'est servi des expériences de deux de ces « hommes du Nord », Matthew Cocking et William Tomison, pour produire la première carte anglaise de la région intérieure de l'Ouest.
Le développement de l'exploration du Nord-Ouest s'est déroulé lentement. La CBH, en se fondant sur des cartes autochtones recueillies dans les années 1760, en est venue à croire qu'il existait une rivière au nord (la Coppermine) qui reliait la baie de Baffin ou la baie d'Hudson à un grand lac intérieur (le Grand lac des Esclaves) et une deuxième rivière qui y prenait sa source et qui débouchait dans l'océan Pacifique. En 1770, la CBH a envoyé Samuel Hearne, guidé par Matonabbee faire un voyage épique à la rivière Coppermine pour chercher une telle voie et faire rapport sur la présence de cuivre. Il a déterminé que la rivière Coppermine se déversait dans l'océan Arctique, qu'il y avait peu de cuivre dans la région et qu'il n'existait pas de voie navigable en direction est-ouest au nord de la rivière Churchill. Au retour d'Hearne, la concurrence des commerçants de fourrures de Montréal, les « revendeurs », avait augmenté au point que la CBH lui a ordonné de construire son premier comptoir intérieur, Cumberland House, dans la région de la Saskatchewan, en 1774. Cette décision a amorcé une nouvelle phase du commerce des fourrures, de l'exploration et de la cartographie. On a envoyé des arpenteurs à l'intérieur des terres sur des rivières majeures pour évaluer l'adéquation des réseaux des rivières en vue du trafic des bateaux en bois et pour estimer l'étendue de la pénétration des « revendeurs ». En 1778, la CHB a embauché Philip Turnor comme premier arpenteur compétent à l'intérieur des terres. Cela s'est révélé un choix heureux. Non seulement la qualité des cartes de la CBH s'est améliorée, mais Turnor a formé certains des meilleurs arpenteurs de la compagnie, notamment Peter Fidler et David Thompson.
Les commerçants de fourrures de Montréal et de la Compagnie du Nord-Ouest s'occupaient peu souvent de cartographie jusqu'à ce que David Thompson se joigne à eux en 1797. Vers 1775, Alexander Henry a produit une carte à partir de récits autochtones faisant état du lac Athabasca à l'extrémité au nord-ouest. Trois années plus tard, des guides autochtones ont montré à Peter Pond, un collègue d'Henry, le portage de Methy qui ouvrait une voie à travers la ligne de partage des eaux de la rivière Churchill vers l'arrière-pays de l'Athabasca, riche en fourrures. Bien que Pond ait cru à l'origine que le système Athabasca débouchait dans l'océan Arctique, lorsqu'il a parlé à Alexander Mackenzie, il croyait qu'il se vidait dans l'océan Pacifique, et lorsque Mackenzie a atteint l'embouchure de la rivière qui a reçu son nom en 1789, il était très déçu. Après avoir pris des leçons d'arpentage, Mackenzie a fait son second voyage, atteignant cette fois le Pacifique le 22 juillet 1793. Le continent venait enfin d'être traversé.
L'explorateur et cartographe qui a produit le meilleur travail du siècle a été David Thompson. Entre le moment de son arrivée au Canada (1784) et l'arrêt de ses activités d'arpentage dans l'Ouest (1812), il a sillonné le pays et produit des cartes détaillées depuis l'extrémité est du lac Supérieur jusqu'à l'océan Pacifique et entre les latitudes 40º et 60ºN. Bien qu'aucune des cartes de Thompson n'aient été publiées, elles ont servi de référence pour celles d'autres cartographes.
CARTES IMPORTANTES DE LA PÉRIODE[Graham, Andrew] Hearne, Samuel Henry, Alexander Mackenzie, Alexander [Norton, Moses] Pond, Peter Thompson, David Turnor, Philip |