Technologie de la typographie
Introduction Introduction
Même si l'on peut retracer l'invention des caractères mobiles en Asie, c'était probablement une invention qui convenait mieux à un alphabet européen plus limité. La fabrication de ces caractères a commencé, puis s'est répandue au XVe siècle, en Allemagne. Johann Gutenberg a combiné la technologie existante de la presse à vis et des encres à base d'huile avec les techniques de matriçage et de moulage par coulée pour pouvoir imprimer et fabriquer des caractères. Pendant près de 500 ans, les éléments d'imprimerie de base utilisés par Gutenberg sont restés pratiquement inchangés, même si des innovations et des améliorations ont été continuellement apportées à son modèle. Les presses à imprimer étaient en bois jusqu'à ce qu'on commence à les fabriquer en fonte dans les années 1800; les caractères ont été taillés et coulés manuellement jusque dans les années 1880, et la composition s'est faite aussi manuellement jusqu'au début des années 1900. La fabrication des caractères mobiles
Les lettres étaient taillées en relief à l'extrémité d'une pièce d'acier pour créer un poinçon. Il fallait faire un poinçon pour chaque lettre de l'alphabet, y compris les nombres et la ponctuation, et dans toutes les tailles et styles nécessaires - par exemple, en style romain, italique et gras. La taille des poinçons était un art qui exigeait une grande habileté, et les jeux de poinçons avaient beaucoup de valeur.
Ensuite, on poinçonnait une petite barre de cuivre, formant un moule, ou matrice. La matrice était ensuite placée dans une fondeuse. La fondeuse -- faite en deux parties -- permettait de couler des lettres de différentes largeurs, tels un « i » étroit ou un « w » large. Du métal en fusion, mélange de plomb, d'étain, d'antimoine et de cuivre, était versé dans la fondeuse. Lorsque le métal avait refroidi et durci, un bloc caractère, avec la lettre en relief sur le bout, était sorti du moule.
En utilisant un moule manuel, un homme pouvait couler 4000 lettres par jour. Ce n'est qu'avec le développement d'une machine à couler les caractères, dans les années 1880, que ce processus a changé. Composition - composition manuelleLes caractères étaient triés et placés dans une casse. Le compositeur se tenait devant le meuble et choisissait une lettre à la fois. Il plaçait les lettres dans un composteur qu'il tenait dans sa main gauche. Les caractères étaient placés de la gauche vers la droite, orthographiant normalement, mais à l'envers. Les compositeurs apprenaient à lire dans cette disposition inhabituelle.
Le compositeur remplissait son composteur en insérant de fines pièces de plomb entre chaque rangée de caractères. Une fois le composteur rempli et chaque ligne justifiée, les caractères étaient transférés sur la galée. Ce processus était répété jusqu'à ce que la composition soit achevée. Une impression rapide était faite sur une presse simple pour vérifier la qualité de l'orthographe, l'espacement des lettres, la conception et la disposition générale. Cette opération donnait une épreuve en placards. Lorsque la disposition était acceptable, les caractères étaient fixés dans un châssis (un cadre en métal). Le plateau fini, avec ses caractères bien fixés, devenait alors la forme qui était apportée à la presse pour effectuer la mise en train avant l'impression. La composition manuelle n'a pas changé pendant plus de 400 ans. Ce n'est qu'avec l'invention de la linotype en 1886 que le procédé s'est modifié. Composition à chaud - composition mécaniqueLorsque la révolution industrielle a si profondément transformé la technologie de fabrication, l'imprimerie n'a pas été épargnée. En 1886, Ottmar Mergenthaler, horloger allemand, a présenté sa nouvelle machine linotype au New York Tribune et a lancé ce que l'on a appelé « la révolution de la composition à chaud ». Sa machine à couler les caractères pouvait composer et couler des lignes complètes de caractères à une vitesse comparable à celle de six compositeurs. La technologie de la composition à chaud sera sans concurrence pendant encore 60 à 70 ans.
Dans les années 1950 et 1960, la composition photomécanique et l'offset ont commencé à remplacer la technologie de coulée et la typographie comme principaux moyens d'impression. L'utilisation, plus récente encore, des ordinateurs pour faire de la composition a sonné pour de bon le glas de la typographie dans le domaine de l'imprimerie commerciale. |