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Le moi secret: Une exploration de la littérature de jeunesse canadienne
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Introduction
Livres et imaginaire
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Index et liste de livres

 

 


Henriette Major, « Pourquoi écrire des livres d'ici », Lurelu, vol. 1, nº 1, 1978, p. [9].

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Elizabeth Cleaver, « The Visual Artist and the Creative Process in Picture Books », présenté à Loughborough en 1975, au 8e Colloque international d'été sur la littérature de jeunesse, New College, Université de Toronto, 14 août 1975, p. 1.

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Le second dénominateur commun concerne la capacité de garder vivant et énergique l’enfant en soi, de savoir plus intensément que la plupart des adultes n’y arriveront jamais comment on se sent lorsqu'on n’est pas encore grand, et de prendre soin de cette connaissance avec un intérêt passionné. Ce savoir et cette attention sont reliés à une qualité spéciale du souvenir, une capacité de presque « être à nouveau » dans l’acte d'écrire.

En partie, il s'agit d'une ressource consciente et reconnue à laquelle puiser ... le lieu de la « sucette glacée aux bleuets » de Jean Little. C’est toutefois quelque chose d'autre en même temps, quelque chose qui se situe au-delà de l’explication. Cela est révélé par la remarque de Ginette Anfousse lorsqu'elle dit qu'à travers ses histoires elle se retrouve en train de revivre des souvenirs de choses qu'elle croyait avoir oubliées, de telle sorte que dans son livre La Chicane elle a dessiné une école qu'elle croyait avoir imaginée, pour découvrir que l'école était la première qu'elle avait fréquentée lorsqu'elle était petite1.

Cette connaissance de « quelque chose au-delà » contribue probablement beaucoup à un autre élément que les écrivains et les illustrateurs ont « en commun » : une volonté d'aller vers l’inconnu. Cette volonté est mise en évidence d'une façon éclatante par le plaisir que Suzanne Martel trouve dans le fait que, pour elle, commencer à écrire un nouveau livre, c'est comme ouvrir une porte et entrer dans un autre pays. Mais c'est là d'une façon très évidente dans la conception des histoires d'Isis et dans l'explication de Bernadette Renaud, qui dit qu'une fois après l’autre elle doit revenir à son texte avant de pouvoir continuer.

De telles expériences nous amènent à un élément additionnel dans ce qui constitue les créateurs de livres pour enfants, et c'est la ténacité. Ils en ont besoin au début simplement pour terminer un manuscrit, parce que tout cet « inconnu » signifie qu'il sera, inévitablement, travaillé et retravaillé, versions après versions, encore et encore. Vient ensuite la question de trouver une maison d’édition. Pour chaque manuscrit choisi, un éditeur en reçoit au moins une centaine. Chaque auteur, chaque illustrateur (peut-être à l'exception de Gordon Korman!) peut raconter des histoires de ce qui semble une suite interminable de manuscrits refusés.

Trouver une maison d’édition n’est d'une certaine façon qu'un autre « début ». Cela signifie que maintenant il y aura d'autres gens, des réviseurs de toute importance, qui se mettront à la recherche de ce qui, en fait, se déroule depuis le tout début du processus, c’est-à-dire la recherche de la « note juste ». Ainsi ... après toutes les modifications déjà apportées, il y aura des changements et encore des changements. Stéphane Poulin devra se laisser convaincre de ce qui se passe dans les toilettes des filles (les filles gardent leur culotte autour des genoux et non autour des chevilles, n'est-ce pas?), et il prendra son crayon et corrigera son illustration. Ann Blades refaçonnera une illustration proposée. Jean Little tentera (peut-être pour la cinquième fois) de rendre l’histoire non pas « racontée », mais « vivante ».

1 D'autres références de cette section ont été tirées de citations venant soit de l'exposition elle-même, soit du catalogue. Celle-ci est un développement des pensées contenues dans « Les livres que j'écris, comment et pourquoi » de Ginette Anfousse, Des Livres et des Jeunes, vol. 5, nº 13, automne 1982, p. 8.

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