(Suite)

Jiji en modèle de perfection

Pendant plusieurs années, Ginette Anfousse a fait du ballet classique. Elle a déjà dansé sur une scène et connaît le milieu du spectacle. La petite Jiji, elle, semble aimer jouer à la vedette.

Quand elle dit : «  Moi, bien, je serai parfaite  », regarde comment l'image la présente : toute droite, le bras levé bien haut et qui dépasse son chapeau, les yeux regardant vers le haut et, aux lèvres, un petit sourire assuré.

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Ginette Anfousse ne la montre pas timide, toute petite dans son coin. Non. Elle place Jiji bien au centre de la page. On pourrait la couronner reine de cette page! Au-dessus de sa tête, on dirait que les iiiii dansent. Et peut-être bien qu'ils rient aussi! En plus de flotter dans l'air, ces iiiii-là ont quelque chose de drôle : ils ressemblent à de petites chandelles suspendues, comme quand on est étourdi et qu'on voit des étoiles! Est-ce que Jiji est étourdie?

Les mots que Ginette fait dire à son personnage sont clairs : «  Moi, bien, je serai parfaite. Je lèverai ma main et je dirai : "Je m'appelle Jiji, Pichou m'attend à la maison, je sais compter un, deux, trois, jusqu'à dix, des fois jusqu'à cent. Je sais mon adresse et mon numéro de téléphone PAR CŒUR". »

L'image donne beaucoup de place à Jiji dans la page. Et les mots, eux, disent que Jiji sera «  parfaite  ». C'est un peu comme si l'image et les mots disaient la même chose! Ce qui est étonnant, c'est qu'ils racontent quelque chose qu'ils ne savent pas encore. Quand on se prépare à vivre une chose POUR LA PREMIÈRE FOIS, on ne sait pas tout à fait comment cela sera. Alors, on imagine. Il y a sûrement de nombreuses «  premières fois  » à raconter... La première fois que tu as perdu une dent, la première fois que tu as réussi à faire des boucles pour attacher tes chaussures... Il y a peut-être eu dans ta vie la première fois d'une maison, d'une chambre, et certainement LA PREMIÈRE FOIS DE L'ÉCOLE!