Cette section porte sur la connaissance qu'avaient les fonctionnaires électoraux des mesures de santé et de sécurité liées à la COVID-19 dans les lieux de vote, ainsi que sur l'incidence de ces mesures sur le processus électoral.
En raison de la pandémie de COVID-19, les préposés au scrutin pour cette élection ont dû se soumettre à l'obligation de porter en tout temps un masque et un écran facial à l'intérieur et d'informer le directeur du scrutin de toute éventuelle exposition à la COVID-19 comme conditions d'emploi.
Presque tous les répondants (96 %) ont été informés des conditions d'emploi liées à la COVID-19 au moment de leur embauche. Seuls 3 % ont dit ne pas avoir été mis au courant.
Lorsqu'on leur a demandé dans quelle mesure ils se sentaient informés des mesures de sécurité liées à la COVID-19 en vigueur lorsqu'ils ont commencé à travailler au bureau de vote, la grande majorité (97 %) des répondants ont indiqué qu'ils se sentaient au moins plutôt bien informés. Plus précisément, 80 % ont dit se sentir bien informés, tandis que 17 % ont dit se sentir plutôt bien informés. Seuls 3 % ont déclaré se sentir pas du tout informés.
Les répondants de la région de l'Atlantique (92 %), suivis de ceux de la Saskatchewan (86 %), étaient plus susceptibles de se dire bien informés des mesures de sécurité liées à la COVID-19 que ceux de la Colombie-Britannique (79 %), de l'Ontario (78 %), de l'Alberta (77 %) et du Québec (77 %). En général, plus les répondants sont âgés, plus ils sont susceptibles de se dire bien informés, passant de 75 % chez les 16 à 24 ans à 87 % chez les 75 ans et plus.
Les superviseurs de centre de scrutin étaient plus susceptibles (83 %) que les préposés à l'information (78 %) de dire qu'ils étaient bien informés des mesures de sécurité liées à la COVID-19. Ceux qui ont travaillé dans des bureaux de vote itinérants étaient plus susceptibles de se dire bien informés (85 %), par rapport à ceux qui ont travaillé dans un bureau de vote ordinaire le jour du scrutin (80 %) et dans les bureaux du vote par anticipation (78 %).
Quatre-vingt-seize pour cent (96 %) des personnes interrogées (n = 2 038) ont déclaré que les électeurs avaient compris les instructions sur la façon de voter en toute sécurité, dont près des deux tiers (64 %) qui ont dit les avoir très bien comprises. Seuls 3 % ont déclaré que les électeurs n'avaient pas bien compris les instructions.
Les répondants de la Saskatchewan (76 %), suivis de ceux du Canada atlantique (72 %), avaient plus tendance à dire que les électeurs avaient très bien compris les instructions que ceux de la Colombie-Britannique (62 %), de l'Ontario (61 %) et de l'Alberta (58 %).
Ceux qui travaillaient dans des résidences pour personnes âgées et des établissements de soins de longue durée étaient moins susceptibles (54 %) que ceux qui travaillaient dans des communautés des Premières Nations (70 %) ou d'autres communautés (64 %) de dire que les électeurs avaient très bien compris les instructions.
On a demandé à la moitié (n = 1 994) des préposés au scrutin à quelle fréquence ils ont dû demander aux électeurs de mettre leur masque pendant qu'ils travaillaient. Très peu (3 %) ont répondu qu'ils ont souvent ou très souvent dû le faire. La plupart (86 %) ont dit l'avoir rarement fait, voire jamais (58 %). En outre, 10 % ont déclaré qu'ils ont dû parfois demander aux électeurs de mettre leur masque.
Les répondants du Canada atlantique (65 %) et du Québec (64 %) étaient plus susceptibles que ceux de l'Ontario (57 %), de l'Alberta (51 %) et de la Colombie-Britannique (49 %) de dire qu'ils n'avaient jamais eu à demander aux électeurs de mettre leur masque.
Les personnes âgées de 16 à 24 ans (39 %) étaient moins susceptibles que tous les autres groupes d'âge (dont les résultats varient de 55 % à 62 %) de dire qu'elles n'avaient jamais eu à faire cette demande. Ceux qui ont travaillé à un bureau de vote par anticipation (41 %) étaient moins susceptibles de rappeler cette consigne aux électeurs que ceux qui ont travaillé à un bureau de vote ordinaire le jour du scrutin (62 %) ou à un bureau de vote itinérant (57 %).
Les préposés à l'information (39 %) et les superviseurs de centre de scrutin (46 %) étaient moins susceptibles de dire qu'ils n'avaient jamais eu à faire cette demande, contrairement aux agents d'inscription (63 %) et aux scrutateurs (72 %).
Quatre-vingt-quatorze pour cent (94 %) des répondants se sont dits satisfaits, dans une certaine mesure, de l'équipement de protection personnel fourni aux travailleurs du scrutin par Élections Canada, dont 73 % qui se sont dits très satisfaits. Seulement 5 % ont déclaré ne pas être satisfaits.
Les préposés au scrutin du Canada atlantique (82 %) étaient plus susceptibles de se dire très satisfaits de l'équipement de protection personnel fourni que ceux des autres provinces (dont les résultats varient de 67 % à 73 %), à l'exception du Manitoba. Ceux qui travaillaient dans les communautés des Premières Nations (89 %) étaient plus enclins à se dire très satisfaits que ceux qui travaillaient dans des résidences pour personnes âgées ou des établissements de soins de longue durée (73 %) et dans les autres communautés (72 %).
Les personnes âgées de 16 à 24 ans (64 %) et de 25 à 34 ans (63 %) étaient moins susceptibles de se dire très satisfaites de l'équipement de protection personnel que les autres groupes d'âge. En outre, ceux qui ont travaillé dans un bureau de vote par anticipation (68 %) ont été moins nombreux à se dire très satisfaits que ceux qui ont travaillé dans des bureaux de vote itinérants (76 %) et le jour du scrutin (73 %).
La plupart des préposés au scrutin (95 %) ont dit se sentir en sécurité grâce aux mesures mises en place pour lutter contre la COVID-19 pendant qu'ils travaillaient dans le bureau de vote, dont 64 % qui ont déclaré se sentir très en sécurité. Seuls 4 % d'entre eux ont déclaré se sentir en danger dans une certaine mesure.
Les répondants du Canada atlantique (75 %) étaient plus susceptibles de dire qu'ils se sentaient très en sécurité grâce aux mesures mises en place en raison de la COVID-19 que ceux des autres provinces (dont les résultats varient de 59 % à 67 %), à l'exception du Manitoba. Les agents d'inscription (67 %) étaient plus enclins à se dire très en sécurité que les scrutateurs (62 %). Les répondants qui travaillaient dans les communautés des Premières Nations (74 %) étaient plus susceptibles de dire qu'ils se sentaient très en sécurité, comparativement à ceux qui travaillaient dans les bureaux de vote des autres communautés (64 %).
Le sentiment d'être très en sécurité en travaillant dans les bureaux de vote augmente généralement avec l'âge : de 56 % des personnes de 25 à 34 ans à 74 % des personnes de 75 ans et plus.
Les répondants qui ont travaillé dans un bureau de vote par anticipation (57 %) ont moins souvent répondu qu'ils se sentaient très en sécurité en présence des mesures mises en place en raison de la COVID-19 que ceux qui ont travaillé dans un bureau de vote ordinaire le jour du scrutin (65 %) ou dans un bureau de vote itinérant (71 %).
Parmi les rares répondants qui ont dit se sentir en danger (n = 144), près de la moitié (48 %) estiment qu'il n'y avait pas assez d'espace pour assurer l'éloignement social dans le bureau de vote. Ensuite, environ un quart (27 %) d'entre eux ont déclaré que les employés/électeurs ignoraient les protocoles liés à la COVID-19, 18 % ont indiqué que les surfaces, les documents et les crayons n'étaient pas désinfectés, et 15 % ont trouvé que l'équipement de protection personnel était insuffisant. Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 67.
L'échantillon n'est pas assez grand pour qu'on puisse analyser les différences entre les sous-groupes.
À la question de savoir si les mesures mises en place en raison de la COVID-19 ont rendu leur travail difficile au bureau de vote, quatre répondants sur cinq (82 %) estiment que cela n'a pas été le cas. Une personne sur cinq (17 %) a répondu que les mesures ont rendu son travail difficile.
Les préposés au scrutin de l'Alberta (21 %) étaient plus enclins à dire que les mesures de sécurité mises en place en raison de la COVID-19 rendaient leur travail difficile, comparativement à ceux du Manitoba (13 %), du Québec (15 %) et des provinces de l'Atlantique (9 %). Les agents d'inscription (11 %) ont moins tendance à faire cette affirmation que les titulaires d'autres postes (dont les résultats varient de 16 % à 19 %). Les préposés qui ont travaillé dans un bureau de vote par anticipation (23 %) étaient plus susceptibles de dire que ces mesures de sécurité ont rendu le travail difficile, comparativement à ceux qui ont travaillé dans un bureau de vote ordinaire le jour du scrutin (15 %) ou dans un bureau de vote itinérant (18 %).
Les répondants âgés de 25 à 54 ans étaient plus susceptibles de dire que les mesures rendaient leur travail difficile (21%) par rapport aux répondants plus jeunes âgés de 18 à 24 ans (14%) et aux répondants plus âgés de 55 ans et plus (15%).
Parmi les répondants qui trouvent que les mesures de sécurité liées à la COVID-19 rendaient leur travail difficile (n = 654), un sur cinq (19 %) a déclaré que le masque rendait difficile de comprendre les gens ou de se faire entendre. Ensuite, les raisons les plus souvent citées pour expliquer pourquoi les mesures ont rendu leur travail difficile sont : le nettoyage ou l'organisation supplémentaires (15 %); les masques rendent la respiration difficile ou sont difficiles à porter toute la journée (14 %); le vote est ralenti ou plus difficile (14 %); le fait qu'il n'y ait qu'un scrutateur à chaque table pour faire un travail qui était auparavant effectué par deux personnes (14 %), et la nécessité d'avoir suffisamment d'espace pour assurer un éloignement physique (14 %). Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 69.
Les agents d'inscription (36 %) et les scrutateurs (23 %) étaient plus susceptibles de dire que les masques rendaient difficile la tâche de comprendre les gens ou de se faire entendre que les superviseurs de centre de scrutin (10 %) ou les préposés à l'information (11 %).
Les préposés qui ont travaillé le jour du scrutin (23 %) ont plus tendance à dire qu'il était difficile de comprendre les gens ou de se faire entendre que ceux qui ont travaillé à un bureau de vote par anticipation (9 %).