Constatations détaillées – Expérience de travail dans les bureaux de scrutin - Sondage auprès des fonctionnaires électoraux à la suite de la 44e élection générale fédérale
3. Expérience de travail dans les bureaux de scrutin
Cette section présente les résultats relatifs à l'expérience de travail des préposés à leur bureau de scrutin.
Le taux de satisfaction chez l'ensemble des préposés au scrutin est élevé
Neuf répondants sur dix (90 %) se sont déclarés satisfaits du déroulement de la dernière élection fédérale et 53 % ont dit être très satisfaits. En 2021, le niveau de satisfaction quant au déroulement de la dernière élection demeure inchangé par rapport à 2019, quand 90 % des préposés au scrutin s'étaient également dits satisfaits.
Les taux de satisfaction à l'égard du déroulement de l'élection fédérale étaient plus élevés parmi les préposés au scrutin des provinces de l'Atlantique (94 %) et de la Saskatchewan (94 %) que chez leurs homologues du Québec (89 %) et de l'Ontario (88 %). La satisfaction est plus forte et plus fréquente chez les préposés à l'information et les superviseurs de centre de scrutin que chez les scrutateurs; plus précisément, 92 % des préposés à l'information et des superviseurs de centre de scrutin se sont déclarés satisfaits du déroulement de la dernière élection fédérale, dont 62 % des préposés à l'information qui se sont dits très satisfaits. Du côté des scrutateurs, 88 % étaient satisfaits dans l'ensemble, et 49 %, très satisfaits. Les niveaux de satisfaction étaient plus élevés parmi ceux qui ont travaillé dans des bureaux de vote itinérants (92 %) ou ceux qui ont travaillé le jour du scrutin dans un bureau de vote ordinaire (91 %) que parmi les préposés qui ont travaillé dans des bureaux de vote par anticipation (83 %).
Ce sont les préposés au scrutin âgés de 16 à 24 ans (94 %) qui étaient les plus susceptibles de se dire satisfaits du déroulement de la dernière élection fédérale, par rapport aux autres groupes d'âge (dont les résultats varient de 87 % à 91 %).
La grande majorité des répondants ont trouvé que le vote s'était bien déroulé à leur bureau de scrutin
Quatre-vingt-quatorze pour cent (94 %) des préposés au scrutin étaient fortement d'accord (63 %) ou plutôt d'accord (30 %) pour dire que le vote s'était bien déroulé à leur bureau de scrutin. Très peu (6 %) ont dit le contraire.
C'est dans le Canada atlantique (78 %) et ensuite au Manitoba (70 %) que les préposés au scrutin étaient plus susceptibles d'être fortement d'accord pour dire que le vote s'était bien déroulé à leur bureau de scrutin que leurs homologues de l'Alberta (60 %), de l'Ontario (60 %) et de la Colombie-Britannique (59 %). Le personnel des bureaux de scrutin situés dans les collectivités des Premières Nations était plus susceptible d'être fortement d'accord sur ce point (77 %) que celui des bureaux dans une résidence pour personnes âgées ou un établissement de soins de longue durée (63 % respectivement). Les superviseurs de centre de scrutin (68 %) étaient plus susceptibles d'être fortement d'accord pour dire que le vote s'est bien déroulé à leur bureau de scrutin que les scrutateurs (62 %) et les agents d'inscription (61 %).
La majorité juge que les préposés ont bien travaillé ensemble à leur bureau de scrutin; peu ont signalé des problèmes
Plus de 9 travailleurs électoraux sur 10 (94 %) ont convenu que les employés de leur bureau de vote travaillaient bien ensemble, et les trois quarts (74 %) étaient fortement d'accord sur ce point. En outre, la plupart n'étaient pas d'accord pour dire qu'il y a eu des problèmes d'installation (76 %) ou de fermeture (72 %) du bureau de scrutin ou des problèmes d'accessibilité pour les employés (87 %).
Un préposé au scrutin sur cinq a trouvé peu claires les instructions d'installation et de fermeture du bureau de scrutin
Les préposés au scrutin ayant rapporté des difficultés en lien avec l'installation ou la fermeture des bureaux de scrutin (n = 1 218) ont été invités à indiquer les types de problèmes survenus. Un sur cinq (21 %) a dit que les instructions n'étaient pas claires, et 20 % étaient d'avis que les superviseurs et employés laissaient à désirer. Ensuite, 16 % ont déploré le manque de soutien des collègues. On a également signalé des problèmes lors du dépouillement des votes, ainsi que la quantité excessive de paperasse, un processus trop long, le manque de temps et le sentiment d'être bousculés. Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 20.
On observe une baisse importante de la proportion des préposés au scrutin se plaignant du manque de clarté des instructions pour la fermeture des bureaux depuis 2019 : 33 % ont dit que la fermeture s'était mal déroulée faute d'instructions claires en 2019, contre 21 % en 2021 (soit une baisse de 12 points de pourcentage).
Les deux tiers des travailleurs électoraux ont constaté des problèmes d'accessibilité dans le lieu même du scrutin
Les préposés au scrutin qui ont signalé des problèmes d'accessibilité pour certains employés (n = 176) ont été invités à en préciser le type. Près des deux tiers (64 %) ont déclaré avoir constaté des problèmes d'accessibilité liés à l'emplacement du bureau de scrutin. Ensuite, 17 % ont trouvé que les problèmes d'accessibilité étaient dus au fait que les superviseurs/employés n'étaient pas disponibles pour fournir de l'aide, 15 % ont trouvé qu'il était nécessaire d'améliorer les aménagements pour les personnes handicapées, et 9 % ont trouvé que les conditions d'emploi posaient un problème d'accessibilité. Presqu'aucune personne (1 %) n'a attribué de problèmes d'accessibilité à l'équipement de protection individuelle (EPI) porté par les préposés dans le cadre des mesures de santé et de sécurité prises en raison de la COVID-19.
Parmi les problèmes d'accessibilité liés au lieu soulevés, 17 % des répondants ont indiqué un lieu trop petit ou des salles trop étroites, 15 % ont parlé de rampes/ascenseurs/élévateurs pour fauteuils brisés ou manquants, et 11 % ont mentionné des sorties/entrées du lieu trop petites ou trop proches les unes des autres. Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 22.
Il n'y a pas de différences appréciables à signaler entre les sous-groupes.
La majorité a trouvé que l'immeuble où ils ont travaillé convenait à une élection
Près de neuf préposés au scrutin sur dix (87 %) estiment que le bâtiment où ils ont travaillé était convenable pour tenir un scrutin. Il s'agit d'une diminution de quatre points de pourcentage par rapport à 2019, mais d'un retour au niveau obtenu en 2015.
Les répondants suivants étaient plus susceptibles de dire que l'immeuble dans lequel ils ont travaillé était convenable pour la tenue d'une élection :
les préposés au scrutin de l'Alberta (92 %), de la Colombie-Britannique (91 %) et de la région de l'Atlantique (90 %), par rapport à ceux de l'Ontario (85 %) ou du Québec (86 %);
les scrutateurs (90 %) par rapport aux superviseurs de centre de scrutin (86 %) ou aux agents d'information (83 %);
les fonctionnaires électoraux travaillant dans les communautés des Premières Nations (96 %) et dans les bureaux de scrutin ordinaires (87 %), par rapport à ceux travaillant dans une résidence pour personnes âgées ou un établissement de soins de longue durée (82 %).
Ceux qui n'ont pas trouvé les lieux convenables se sont plaints du manque d'espace ou de la qualité des installations en général
Quarante-quatre pour cent (44 %) des fonctionnaires électoraux ayant trouvé l'immeuble peu convenable ont dit que les locaux dans lesquels ils ont travaillé étaient trop petits, et le quart (26 %) se sont plaints de la piètre qualité des installations (salles de bains, aires de pause, etc.). Près de deux répondants sur dix (18 %) ont dit que l'immeuble rendait difficile le respect des protocoles liés à la COVID-19. En outre, 16 % ont mentionné des problèmes liés aux entrées et sorties de l'immeuble, 15 % ont dit que ce dernier n'était pas accessible aux personnes handicapées, et 14 % ont dit que la disposition était mauvaise ou que l'installation était inefficace. Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 24.
Comme en 2019, la taille des locaux demeure le problème le plus souvent signalé pour ce qui est des immeubles. En 2019, les répondants ayant dit que l'immeuble ne convenait pas pour tenir une élection s'étaient plaints du manque d'espace dans une proportion de 35 % (par rapport à 44 % en 2021). En 2021, la nécessité de disposer de bureaux de vote plus grands pour assurer l'éloignement physique dû à la pandémie peut avoir contribué à la fréquence de cette plainte. De plus, on constate peu de changements dans la proportion des préposés au scrutin ayant jugé l'immeuble inaccessible aux personnes handicapées. Plus précisément, en 2019, 20 % ont déclaré que l'immeuble n'était pas accessible aux personnes handicapées, contre 15 % en 2021.
Plus de quatre répondants sur cinq ont trouvé facile d'inscrire les électeurs
Dans une proportion de 86 %, les superviseurs de centre de scrutin, les scrutateurs et les agents d'inscription ont trouvé facile d'inscrire les électeurs, et 53 % des répondants ont trouvé cela très facile. La facilité perçue concernant l'inscription des électeurs a donc légèrement baissé depuis 2019, quand 90 % des superviseurs de centre de scrutin, des scrutateurs et des agents d'inscription avaient exprimé la même opinion. Fait important, la proportion des préposés au scrutin ayant jugé très facile d'inscrire les électeurs a beaucoup diminué; elle est passée de 63 % en 2019 à 53 % en 2021.
Quatre scrutateurs sur cinq disent ne pas avoir eu besoin d'aide pour servir les électeurs
Lors des élections fédérales précédentes, chaque scrutateur travaillait aux côtés d'un greffier du scrutin pour servir les électeurs tout au long de la journée. À l'élection de 2021, chaque scrutateur a travaillé seul par mesure de santé et de sécurité.
Huit scrutateurs sur 10 (80 %; n = 1 676) sont d'accord dans une certaine mesure pour dire qu'il est facile de servir les électeurs sans l'aide de leurs collègues : la moitié (52 %) sont tout à fait d'accord et 3 sur 10 (28 %) sont plutôt d'accord. En revanche, seuls 17 % n'étaient pas d'accord avec l'idée qu'il était facile de servir les électeurs sans aide.
Les scrutateurs qui ont travaillé le jour du scrutin (83 %) étaient plus susceptibles que ceux qui ont travaillé dans un bureau de vote itinérant (76 %) ou dans un bureau de vote par anticipation (66 %) de convenir qu'il était facile de servir les électeurs sans l'aide de collègues.
Les scrutateurs de la Colombie-Britannique (84 %), de l'Alberta (83 %) et du Québec (83 %) étaient plus enclins à convenir qu'il était facile de servir les électeurs sans l'appui de leurs collègues que ceux de l'Ontario (76 %).
La moitié des superviseurs de centre de scrutin ont dû aider les scrutateurs à servir les électeurs
Plus de la moitié (57 %) des superviseurs de centre de scrutin (n = 740) étaient d'accord dans une certaine mesure avec le fait qu'ils devaient aider les scrutateurs à servir les électeurs, et le quart (24 %) étaient fortement d'accord. À l'inverse, 43 % des superviseurs de centre de scrutin ont dit être en désaccord, dans une certaine mesure, avec le fait qu'ils devaient aider les scrutateurs à servir les électeurs, 22 % d'entre eux étant fortement en désaccord.
Les superviseurs de centre de scrutin de l'Ontario (29 %), suivis de ceux du Québec (27 %), étaient plus susceptibles que ceux de la Saskatchewan (10 %) ou du Manitoba (14 %) d'être fortement d'accord avec le fait de devoir aider les scrutateurs. De plus, les superviseurs de centre de scrutin qui travaillaient dans un bureau de vote par anticipation (34 %) étaient beaucoup plus susceptibles que ceux qui travaillaient dans un bureau de vote itinérant (18 %) ou dans un bureau de vote ordinaire le jour du scrutin (20 %) d'être fortement d'accord pour dire qu'ils ont dû soutenir les scrutateurs au moment de servir les électeurs.
Presque tous ont déclaré que la boîte de dépôt du vote par correspondance est demeurée en sécurité et qu'elle était accessible à tous les électeurs pendant toute la durée du scrutin
Afin de faciliter le retour des bulletins de vote spéciaux avant la fermeture des bureaux de scrutin, Élections Canada a mis en place, en 2021, des boîtes de dépôt désignées pour recevoir les bulletins du vote par correspondance dans les bureaux de vote le jour du scrutin comme solution de rechange au renvoi par la poste.
Parmi les préposés au scrutin travaillant le jour de l'élection qui ont dit avoir participé à la gestion d'une boîte de dépôt du vote par correspondance (n = 978), la grande majorité (98 %) a dit que la boîte de dépôt était demeurée en sécurité pendant toute la durée du scrutin. De plus, une proportion similaire (96 %) a déclaré que la boîte de dépôt était accessible à tous les électeurs pendant toute la durée du scrutin.
Il n'y a pas de différences appréciables à signaler entre les sous-groupes.
Les préposés au scrutin ont déclaré que la circulation des électeurs aux bureaux de scrutin s'est faite de manière ordonnée
Quatre-vingt-treize pour cent (93 %) des préposés au scrutin ont dit que la circulation des électeurs aux bureaux de scrutin était ordonnée; six sur dix (61 %) l'ont trouvée très ordonnée et trois sur dix (31 %), plutôt ordonnée. Le taux de satisfaction sur ce point est à peu près le même qu'aux élections précédentes : 94 % avaient jugé la circulation des électeurs ordonnée en 2008, 95 % en 2011, 93 % en 2015 et 95 % en 2019, par rapport à 93 % en 2021.
Les préposés au scrutin de la région de l'Atlantique (72 %), suivis de ceux du Québec (66 %), étaient parmi les plus susceptibles de dire que la circulation des électeurs au bureau de scrutin était très ordonnée durant leurs heures de travail.
Les préposés au scrutin travaillant dans des communautés des Premières Nations (74 %) étaient plus susceptibles de dire que la circulation des électeurs était très ordonnée durant leurs heures de travail que les préposés des bureaux de scrutin situés dans les résidences pour personnes âgées ou les établissements de soins de longue durée (59 %) ou dans les bureaux de scrutin ordinaires (61 %).
La proportion des préposés au scrutin pour qui la circulation des électeurs était très ordonnée augmente généralement selon leur âge : elle est de 52 % chez les répondants de 16 à 24 ans, de 65 % chez les 55 à 64 ans, de 65 % chez les 65 à 74 ans et de 72 % chez les 75 ans et plus.
Plus du tiers des préposés ayant jugé la circulation des électeurs non ordonnée attribuent la situation aux longues files et aux délais d'attente
Les préposés au scrutin ayant dit que la circulation des électeurs n'était pas ordonnée (n = 252) ont été invités à en donner la ou les raisons. Plus du tiers (37 %) a mis cela sur le compte des longues files et des délais d'attente. En outre, les préposés ont estimé que les éléments suivants avaient ralenti la circulation des électeurs : désorganisation ou confusion (35 %), électeurs trop nombreux ou lieu très achalandé (27 %), besoin de personnel ou d'aide supplémentaire (25 %), espace insuffisant (20 %), manque de préparation du personnel (13 %) et circulation imprévisible des électeurs (11 %). Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 30.
Les longues files et les délais d'attente demeurent la principale raison donnée par les préposés au scrutin pour expliquer pourquoi la circulation des électeurs n'était pas ordonnée. La proportion de ceux qui présentent cette explication est demeurée inchangée depuis 2019 : elle était de 37 % en 2019 et en 2021. De plus, la désorganisation et la confusion restent parmi les raisons les plus souvent mentionnées, mais elles le sont aussi dans une plus forte proportion qu'en 2019 : 27 % en 2019 par rapport à 35 % en 2021.
L'échantillon n'est pas assez grand pour qu'on puisse analyser les différences entre les sous-groupes.
Près de trois préposés sur cinq ont rarement, voire jamais, vu des personnes demander à voter alors qu'elles ne figuraient pas sur la liste électorale
On a demandé aux préposés au scrutin s'ils avaient vu des personnes demander à voter alors qu'elles ne figuraient pas sur la liste électorale et qu'elles ne pouvaient pas s'inscrire au bureau de vote pour une quelconque raison. Près de trois préposés au scrutin sur cinq (56 %) ont dit n'avoir jamais vu (13 %) ou rarement vu (43 %) de tels cas. Environ le tiers (32 %) affirment qu'il est arrivé quelques fois qu'une personne demande à voter alors qu'elle n'était pas inscrite sur la liste électorale et ne pouvait s'y inscrire. Seulement 11 % ont dit avoir souvent ou très souvent vu de tels cas.
Il n'y a pas de différences appréciables à signaler entre les sous-groupes.
Très peu ont observé des problèmes liés aux fonctions des représentants de candidat
Neuf préposés au scrutin sur dix (91 %) n'ont observé aucun problème lié aux fonctions des représentants de candidat. La proportion des préposés ayant observé des problèmes de ce genre – soit 6 % – est restée stable depuis 2019, quand 5 % des répondants avaient signalé de tels problèmes (et 6 % en 2015).
Les préposés au scrutin du Manitoba (9 %), de l'Ontario (8 %), de la Colombie-Britannique (8 %) et de l'Alberta (7 %) étaient parmi les plus susceptibles de faire état de problèmes liés aux fonctions des représentants de candidat que ceux de la région de l'Atlantique (3 %) et du Québec (2 %). Les superviseurs de centre de scrutin (9 %) étaient également plus susceptibles de constater ce genre de problèmes, par rapport aux autres postes (dont les résultats varient de 4 % à 6 %).
La présence de représentants irrespectueux, impolis ou peu attentionnés était le problème le plus souvent observé
Les préposés au scrutin ayant dit avoir observé des problèmes liés aux fonctions des représentants de candidat (n = 227) ont été invités à indiquer la nature de ces problèmes. Environ le tiers (32 %) a constaté la présence de représentants irrespectueux, impolis ou peu attentionnés. Ensuite, le quart (24 %) ont trouvé que les représentants de candidat semblaient ne pas s'être préparés à accomplir leur travail ou ne savaient pas quoi faire et 19 % ont vu ces représentants interférer avec le processus de vote. Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 33.
Le problème lié aux fonctions des représentants de candidat le plus couramment observé n'est pas le même qu'en 2019, année où l'interférence avec le processus de vote avait été le problème le plus souvent observé par 27 % des préposés au scrutin, contre 19 % en 2021.
La grande majorité des fonctionnaires se sentait préparée à servir les électeurs handicapés
Plus de huit préposés au scrutin sur dix (84 %, une baisse par rapport à 91 % en 2019 et à 92 % en 20151) ont jugé que la formation les avait très bien ou plutôt bien préparés à servir les électeurs handicapés. La proportion de préposés se disant plutôt bien préparés n'a pratiquement pas changé depuis 2019, mais un moins grand nombre de préposés se sont jugés très bien préparés en 2021 (51 %) qu'en 2019 (58 %). Cependant, la proportion de préposés au scrutin qui ont déclaré ne pas être bien préparés n'a pas augmenté depuis 2019, contrairement à celle des préposés qui ont dit ne pas avoir eu à offrir de services à des électeurs handicapés (1 % ont choisi cette réponse en 2019, contre 6 % en 2021).
Les préposés au scrutin du Manitoba (91 %) étaient plus susceptibles que ceux du Québec (83 %) de se juger plutôt bien ou très bien préparés à servir les électeurs handicapés. Les superviseurs de centre de scrutin (62 %) étaient plus susceptibles de se trouver très bien préparés à offrir ces services que les agents d'inscription (54 %). Il n'y a pas de différences appréciables à signaler au sein des bureaux de vote.
Plus l'âge des préposés au scrutin augmente, plus la probabilité qu'ils estiment que la formation les a très bien préparés à offrir des services aux électeurs handicapés augmente (de 39 % pour les 16 à 24 ans à 67 % pour les 75 ans et plus).
La majorité dit que les outils et les services offerts aux électeurs handicapés étaient adéquats
La plupart des préposés au scrutin sondés (85 %, contre 90 % en 2019 et 91 % en 2015) estiment que les outils et services offerts aux électeurs handicapés à leur bureau de scrutin étaient adéquats.
Relativement peu de préposés ont remarqué que des électeurs handicapés avaient de la difficulté à remplir leur bulletin de vote
Dans une proportion de moins d'un sur cinq (15 %), les préposés au scrutin ont observé que des électeurs handicapés avaient de la difficulté à remplir leur bulletin de vote. Toutefois, la majorité d'entre eux (80 %) n'ont observé aucune difficulté. Les autres (5 %) ne savaient pas si les électeurs handicapés avaient eu de la difficulté à remplir leur bulletin de vote.
Les préposés au scrutin de l'Ontario (17 %) étaient plus susceptibles d'avoir observé des difficultés chez les électeurs handicapés à remplir un bulletin de vote que ceux du Québec (13 %) et de la région de l'Atlantique (12 %). Les préposés qui travaillaient le jour du scrutin (13 %) étaient moins susceptibles que ceux qui travaillaient aux bureaux de vote par anticipation (20 %) et aux bureaux de vote itinérants (24 %) de dire qu'ils avaient vu certains électeurs handicapés avoir de la difficulté à remplir leur bulletin de vote. Enfin, les préposés ayant travaillé dans une résidence pour personnes âgées ou un établissement de soins de longue durée (33 %) étaient les plus susceptibles d'avoir relevé ce problème que ceux ayant travaillé dans les bureaux de scrutin situés dans les collectivités des Premières Nations (13 %) ou dans d'autres lieux de vote (15 %).
Les préposés ont rarement observé que des électeurs handicapés avaient de la difficulté à remplir leur bulletin de vote
Les préposés au scrutin ayant observé que des électeurs handicapés avaient de la difficulté à remplir leur bulletin de vote (n = 649) ont été invités à préciser à quelle fréquence ils avaient observé cela. Cinquante-sept pour cent (57 %) d'entre eux ont rapporté l'avoir rarement observé et 34 % ont dit que cela s'était produit quelques fois.
Les préposés au scrutin du Manitoba (78 %) et du Canada atlantique (71 %) étaient plus susceptibles d'avoir rarement observé des électeurs handicapés ayant de la difficulté à remplir leur bulletin de vote. Les préposés au scrutin ayant travaillé dans une résidence pour personnes âgées ou un établissement de soins de longue durée (29 %) étaient plus susceptibles d'avoir observé souvent ou très souvent que des électeurs handicapés avaient eu du mal à remplir leur bulletin de vote que ceux ayant travaillé dans les bureaux de scrutin situés dans les collectivités des Premières Nations (6 %) ou dans d'autres lieux de vote (8 %).
Six préposés sur 10 ont pu servir les électeurs dans la langue officielle de leur choix
Six préposés au scrutin sur dix (61 %) n'ont eu aucune difficulté à servir les électeurs dans l'une des langues officielles. Seulement 3 % (même proportion qu'en 2019) des répondants ont eu de la difficulté de ce côté. En outre, un peu plus du tiers (36 %) ont dit ne pas offrir de services aux électeurs parlant anglais au Québec ou français dans les autres provinces que le Québec.
Il n'y a pas de différences appréciables à signaler entre les sous-groupes quant à la difficulté de servir les électeurs en anglais ou en français. Cependant, les préposés au scrutin du Québec (68 %) étaient moins susceptibles de dire qu'ils n'avaient pas à fournir des services aux électeurs dans les deux langues (28 %) que ceux de toute autre province (les résultats varient de 34 % à 44 %).
Le fait de ne pas savoir parler l'autre langue officielle / de ne pas être bilingue est la difficulté la plus souvent mentionnée
Parmi les préposés qui ont éprouvé des difficultés à servir les électeurs dans l'une ou l'autre des langues officielles (n = 95), plus de la moitié (56 %) ont dit avoir des difficultés parce qu'ils ne savent pas parler l'autre langue / ne sont pas bilingues. La raison suivante, beaucoup moins invoquée, est celle du vocabulaire limité (17 %). Toute la gamme de réponses est illustrée à la figure 39.
L'échantillon n'est pas assez grand pour qu'on puisse analyser les différences entre les sous-groupes.
La moitié ont très souvent ou souvent accueilli les électeurs en disant « Hi/Bonjour » ou « Bonjour/Hi »
La moitié des préposés au scrutin (52 %) ont déclaré toujours ou souvent accueillir les électeurs en disant « Hi/Bonjour » ou « Bonjour/Hi » afin d'offrir un service dans les deux langues officielles, dont 36 % qui ont dit le faire très souvent. Près d'un quart (23 %) des préposés au scrutin ont dit ne jamais accueillir les électeurs en disant « Hi/Bonjour » ou « Bonjour/Hi ».
Les préposés au scrutin du Québec (37 %) étaient plus susceptibles de dire qu'ils n'accueillaient jamais les électeurs avec une offre de service dans les deux langues officielles, comparativement aux préposés des autres provinces (les résultats varient de 16 % à 26 %). En revanche, les superviseurs de centre de scrutin (45 %) étaient plus enclins à accueillir très souvent les électeurs de cette façon que les préposés à l'information (38 %), les scrutateurs (33 %) et les agents d'inscription (31 %).
Notes
1 La question était formulée différemment en 2015 : « En ce qui concerne la prestation de services aux électeurs handicapés, diriez-vous que vous étiez…? ». Il faut donc faire preuve de prudence lorsqu'on compare les résultats d'une année à l'autre.