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CMAJ 1997;156:623

© 1997 Association médicale canadienne


Rick Hansen pourrait-il pénétrer dans votre bureau avec son fauteuil roulant? Les obstacles aux déplacements et à la communication marginalisent les personnes handicapées en limitant leur participation aux activités de la société. Karen E. Jones et Itamar E. Tamari (page 647) proposent des façons pour les médecins de rendre leurs bureaux plus accessibles et accueillants pour leurs patients handicapés. Quelques changements simples peuvent faire une différence énorme. Comme le signale Malcolm Peat (page 657), il ne faut pas oublier que de nombreux obstacles auxquels font face les personnes handicapées proviennent des attitudes négatives des personnes physiquement aptes.

Les attitudes face aux familles monoparentales commencent à évoluer. En 1991, plus de 10 % des familles canadiennes étaient dirigées par une femme chef de famille monoparentale. Cette tendance reflète des taux croissants de séparation et de divorce et la proportion croissante des mères célibataires. Ellen Lipman et ses collaborateurs (page 639) démontrent que les femmes chefs de famille monoparentale sont plus pauvres, ont des troubles affectifs plus souvent et utilisent davantage de services de santé mentale que les mères qui ont un partenaire. Comme le soutient William Avison (page 661), les taux plus élevés de problèmes de santé mentale chez les femmes chefs de famille monoparentale démontrent qu'elles sont plus exposées aux facteurs de stress et non qu'elles sont moins aptes à se débrouiller. Les familles monoparentales jouent un rôle de plus en plus important dans la trame sociale : c'est pourquoi il importe d'autant plus que les médecins soient conscients des fardeaux accrus qu'elles supportent dans le domaine de la santé.

J'ai commencé à pratiquer la médecine générale à Cordova, en Alaska, 24 heures après avoir terminé un internat par rotation. Un an plus tard, j'ai demandé à suivre une formation en médecine interne et je devenais résident junior quelques mois plus tard. Aujourd'hui, les diplômés d'une faculté de médecine ont un défi beaucoup plus complexe à relever. Les postes de résidence sont extrêmement difficiles à trouver pour les étudiants étrangers, comme pour les médecins canadiens qui souhaitent se recycler, et les nouveaux diplômés font face pour leur part à un système beaucoup moins souple qu'autrefois. Or, la situation est-elle aussi sombre qu'elle le semble? Dale Dauphinee et Dianne Thurber (page 665) démontrent qu'en résultat de nouvelles exigences d'obtention du permis d'exercice et de l'accent mis sur la formation spécialisée, le nombre de postes de résidence pour les diplômés canadiens a en réalité augmenté entre 1988 et 1995.

À la fin de la saison de la grippe, nous rappelons aux lecteurs que leurs patients et eux-mêmes devraient envisager de se faire vacciner avant de voyager (page 678). Ce virus ennuyeux se cache sous les tropiques pendant toute l'année et dans les zones tempérées de l'hémisphère Sud de mai à octobre. Les personnes à risque élevé de complications de la grippe qui voyageront dans le Sud -- ainsi que ceux qui voyagent par affaires ou agrément et qui ne veulent pas risquer d'attraper la grippe -- devraient revoir leur statut d'immunisation avant de partir. -- JH

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| CMAJ March 1, 1997 (vol 156, no 5) / JAMC le 1er mars 1997 (vol 156, no 5) |
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