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VertigO

Septembre 2000, Vol 1 No 2

Editorial

UN TOUT PETIT BOUT DE CHEMIN

Par Éric Duchemin

   Alors qu'au niveau international vient de se teminer la 13ième réunion des organes subsidiaires de la CCNUCC (Lyon, France) et que nous nous dirigeons vers la sixième réunion de la conférence des Parties (La Haye, Pays-Bas), au niveau canadien, la prochaine rencontre conjointe des ministres de l'environnement et de leurs collègues de l'Énergie (JMM) s'organise. Lors de cette rencontre, parrainé par le Québec, les ministres vont discuter de l'agenda canadien sur les changements climatiques. Cette recontre se tiendra le 16 et 17 octobre à Québec. Dans de nombreux pays de telles réunions vont avoir lieu afin de préparer les prochaines discussions – La Haye, 13 au 24 novembre - sur le Protocole de Kyoto, achevant ainsi les négociations et devant permettre l'entrée en vigueur du Protocole.

Les teneurs des discussions lors de ce JMM porteront vraisemblement sur les crédits d'émissions et sur la répartition équitable entre les provinces de l'effort de réduction des gaz à effet de serre (GES). En effet le Québec à magiquement -sans plan d'action- réduit ces émissions tandis que l'Alberta a augmenté les siennes de plus de 20% par rapport à 1990. Le Québec a atteint ces objectifs et voudrait obtenir des crédits pour ses efforts. Toutefois, la province ne considére pas dans son bilan les GES émis par sa production énergétique hydraulique –95% de son énergie.Bien que les réservoirs hydroélectriques soient de plus en plus montrés du doigt comme une source non négligeable de GES par des scientifiques et des ONGe, ils ne sont pas considérés dans les méthodes d'évaluation nationale de GES.


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Sylvain Martel, Le Souffleur, juin 1998

Selon nous, ces différents politiques ou incertitudes sur les évaluations ne doivent pas occulter la nécessité au JMM d'une analyse de la validité de l'engagement du Canada vis-à-vis de la communauté internationale. Le Canada s'est engagé à réduire ces émissions de GES de 6%, soit 610 millions de tonnes de GES. Est-ce que cette quantité est suffisante et équitable? Rappelons que le Protocole de Kyoto rentrera en vigueur lorsque 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de GES seront signataires de la convention. Ce Protocole prévoit une réduction de 5,2 % de l'émission de GES au niveau de la planète, d'ici 2012, avec des taux différenciés par pays. Certes, à ce jour plus de soixante États, tels que l'Union européenne, le Japon et la Nouvelle- Zélande (ce groupe représente à lui seul 41% des émissions de gaz àeffet de serre des pays industrialisée), se sont engagés à ratifier à temps pour qu'il entre en vigueur avant 2002. Mais que ce soit lors de la conférence de 1998 à Buenos Aires ou en 1999 à Bonn, les pays pétroliers, ont tenté de bloquer la convention, et les Etats-Unis – premier émetteur mondial de GES – traînent les pieds en conditionnant la ratification aux résultats de la prochaine conférene de La Haye. Dans cette histoire le Canada ne fait pas nécessairement meilleure figure en proposant des "crédits" pour les pays ayant développés la filière nucléaire ou encore par le dépassement de 13 % des ces objectifs de stabilisation de ces gaz auquel il s'était engagé. Par ailleurs, les États-Unis, le Canada, et d'autrent pays plaident en faveur pour que la plantation d'arbres et que l'aide pour l'implentation de mécanisme de développement propre (MDP) dans les pays en développement soient créditées à leurs émissions nationales de GES. Différentes questions scientifiques et éthiques peuvent être soulevées par ces demandes. Dans un premier temps de nombreuses incertitudes sur la quantité de carbone fixée par une forêt en croissance et que est le devenir de ce carbone une fois usinée. En outre, une étude récente de l'Institut Max-Planck semble démontrer que les forêts vierges capteraient plus de CO2 que les forêts en repoussent. Dans un second temps, relier l'aide aux pays en développement à des impératifs économiques transforme complètement la "redistribution" des richesses. N'oublions pas que la bonne qualité de vie dont nous profitons dans les pays industrilisés provient de l'exploitation éhontée que nous avons faite des richesses mondiales ou encore de la contamination systématique de notre environnement. (suite)

Dans ce numéro:
Lettre de l'étranger :
El Niño: Signal du réchauffement planétaire – P. Poussart (États-Unis)

Lettres des lecteurs (Section à venir - envoyez-nous vos commentaires à vertigoweb@hotmail.com


Numéro Spécial: Changements climatiques

Les changements climatiques et leurs impacts A. Bourque
La modélisation du climat où en sommes-nous? P. Gachon

Quelles préoccupations la question des changements climatiques suscite-t-elle? Évolution et transformation du discours chez trois groupes d’acteurs S. Hamel Dufour

L’applicabilité sociale des solutions visant à parer au réchauffement climatique Louis Guay

Faire Face au changement climatique en passant de l'âge du pétrole à l'âge de raison H. Connor-Lajambe

Actualité:

L'heure de vérité a sonné:
QUÉBEC DOIT PASSER DE LA RHÉTORIQUE AUX DOLLARS ET AUX ACTIONS CONCRÈTES

Section j'ai lu:

  • Une société à refaire; vers une écologie de la liberté
  • The implementation and effectiveness of international environmental commitments; theory and practice
  • La participation du public à l'évaluation environnementale stratégique.

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ISSN 1492-8442

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