Les loyalistes / Les loyalistes noirs
Les loyalistes sont des Américains de diverses origines ethniques qui soutiennent les Anglais lors de la Révolution américaine, et qui quittent les États-Unis pour ne pas être persécutés. Près de la moitié des 80 000 à 100 000 loyalistes (selon les estimations) qui partent des États-Unis, à cette époque, s'établissent dans ce qui est aujourd'hui le Canada.
Jusqu'à 30 000 d'entre eux se fixent dans les colonies des Maritimes. La plus grande partie arrive en 1783 et en 1784. Les deux principaux établissements se situent dans la vallée de la rivière Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) et à Shelburne (Nouvelle-Écosse). D'autres établissements voient le jour le long du Saint-Laurent, dans la péninsule du Niagara et le long de la rivière Detroit. L'arrivée soudaine d'émigrants entraîne la création du Nouveau-Brunswick et du Cap-Breton comme colonies distinctes en 1784, et celle du Haut-Canada en 1791. Les loyalistes prennent une part active à la vie sociale et gouvernementale, et ils continuent d'avoir de l'influence dans leurs communautés longtemps après leur arrivée au Canada.
Les loyalistes ne sont pas tous d'origine anglaise. Nombre d'entre eux proviennent de minorités ethniques, linguistiques ou religieuses. Ils croient que leurs droits seront mieux protégés par la Couronne britannique.
Parmi eux, on compte un nombre important de Noirs. Certains sont les esclaves des loyalistes blancs qui se réfugient au Canada. D'autres sont des esclaves qui se sont enfuis ou des Noirs libres qui se sont battus pour la Couronne durant la Révolution. Comme les Acadiens avant eux, les loyalistes noirs sont privés de bien des droits et privilèges, et ils subissent des persécutions et des préjudices encore pires. Certaines communautés noires datant de cette époque existent toujours, surtout dans les Maritimes.
Sources
« Loyalists ». -- Encyclopedia of Canada's peoples. -- Sous la direction de Paul R. Magosci. -- Toronto : University of Toronto Press, 1999. -- P. 938.
Wilson, Bruce G. -- « Loyalists ». -- Canadian encyclopedia : year 2000 edition. -- Sous la direction de James H. Marsh. -- 3e édition sur papier. -- Toronto : McClelland & Stewart, 1999. -- P. 1374.
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