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Rendre l'avenir durable – l'édifice Wellington

Préserver et convertir les édifices patrimoniaux – plutôt que de les démolir et d'en construire de nouveaux – n'est pas simplement une question de patrimoine, c'est aussi une question environnementale. Les nouvelles constructions sont souvent présentées comme étant plus « vertes » en y intégrant de nouvelles caractéristiques respectueuses de l'environnement alors qu'en fait, c'est souvent l'option la moins écologique. La construction et les matériaux des édifices patrimoniaux sont de qualité et réhabiliter ces derniers pour d'autres utilisations permet d'atteindre des objectifs culturels importants, tout en réduisant les déchets et en conservant l'énergie.

Mais la préservation des édifices patrimoniaux n'est que la première étape verte. La façon dont les travaux de réhabilitation sont effectués et les systèmes énergétiques installés pour des activités futures sont des facteurs essentiels pour réduire les effets sur l'environnement, conserver les précieuses ressources naturelles et contribuer aux objectifs de réduction des émissions de CO2.

Le but de la Vision et du plan à long terme est de restaurer et de moderniser les édifices patrimoniaux de la Cité parlementaire de façon à améliorer leur durabilité et leur rendement. La Direction générale de la Cité parlementaire (DGCP) s'engage à atteindre des cibles environnementales significatives dans tous les projets qu'elle mène. Il s'agit notamment :

La réhabilitation de l'édifice Wellington constitue un modèle de mise en pratique de ces objectifs et cibles. Au cours des six dernières années, l'édifice Wellington a été intégralement réhabilité et converti pour accueillir les principales fonctions parlementaires. L'édifice Wellington, qui fait deux fois la taille de l'édifice de l'Ouest, est une structure importante qui héberge maintenant 70 bureaux parlementaires, 10 salles de comité avec accès public et des installations de traduction et de communication de pointe, ainsi qu'une bibliothèque « satellite » pour les parlementaires.

La réhabilitation a consisté à éliminer les substances dangereuses (y compris 2 800 tonnes métriques de matériaux contenant de l'amiante), à améliorer les mesures de protection sismiques et celles recommandées selon le code du bâtiment, à remplacer tous les systèmes bâtiment, et à reconstruire les aires de plancher pour de nouvelles utilisations parlementaires. Les considérations de durabilité ont orienté tous les aspects des travaux.

Pendant la phase de démolition, une proportion incroyable de déchets non contaminés (97 %) a été soit réutilisée, soit recyclée et détournée des sites d'enfouissement, ce qui est largement supérieur à la cible de 80 % fixée par le Ministère. Les pièces de maçonnerie et de marbre ont été réutilisées; même le cuivre du toit a été recyclé pour créer des douzaines de cloisons décoratives qui réduisent le bruit dans la nouvelle bibliothèque.

L'édifice Wellington intègre une gamme complète de caractéristiques environnementales et éconergétiques, notamment :

En outre, un grand mur de plantes vivantes accueillera les visiteurs à leur entrée dans l'atrium public du « nouvel » édifice Wellington – ce qui permettra d'améliorer la qualité de l'air et d'éliminer le bruit, et qui constitue un symbole de l'engagement permanent de la DGCP envers le développement durable.

D'anciennes techniques rencontrent les nouvelles technologies

Les artisans qui ont construit les édifices d'origine du Parlement dans les années 1860 – architectes, maçons, charpentiers, métallurgistes – seraient étonnés de voir comment la réhabilitation de ces magnifiques bâtiments historiques est effectuée aujourd'hui. Des compétences spécialisées et un savoir-faire exceptionnel sont toujours essentiels, mais les trousses d'outils des travailleurs incluent maintenant des technologies de pointe, outre les outils traditionnels du métier. Ces nouveaux outils permettent d'atteindre une plus grande efficacité et précision et proposent des capacités entièrement nouvelles.

L'idée d'utiliser des lasers et des technologies informatiques pour réparer des sculptures et des édifices de maçonnerie patrimoniaux peut sembler étrange au premier coup d'œil. La clé est de savoir à quel moment et de quelle façon utiliser au mieux ces nouveaux outils pour tirer le meilleur parti de la technologie, sans perdre la touche humaine des artisans d'origine et des travailleurs qui restaurent sans relâche ces édifices pour les générations futures du pays.

Les pierres ont besoin de respirer

La maçonnerie en pierres de l'édifice de l'Ouest est un riche mélange de couleurs et de textures. Le fini rustique du grès de la formation de Nepean qui provient des carrières locales se marie parfaitement au grès de l'Ohio (Berea) à la finition exquise et au grès rouge distinctif de Potsdam. Malheureusement, 150 années de soufre, de fumée et de saletés ont assombri les pierres, obscurcissant leur couleur et les détails architecturaux, et menaçant leur stabilité.

Traditionnellement, les pierres seraient nettoyées à l'aide de techniques abrasives utilisant de l'air, de l'eau ou de la vapeur. Il s'agit là d'un travail dangereux et difficile; cette approche invasive peut, en fait, endommager les pierres, en raison de la trop grande puissance du nettoyage et de la saturation en eau, ce qui peut détruire la couche protectrice et les détails, et risque de détériorer les pierres encore plus.

La technologie laser offre une solution du 21e siècle à un savoir-faire médiéval. À l'aide d'une source de lumière puissante et fortement concentrée, les maçons peuvent simplement vaporiser les saletés sans aucun contact physique. Contrairement aux méthodes humides abrasives, qui nécessitent une approche séquencée minutieuse pour que les résidus chimiques et l'eau sale ne ruissellent pas sur les pierres déjà nettoyées, le nettoyage au laser permet de traiter des surfaces plus larges de façon uniforme, à tout moment, et à tout endroit. Cette approche est pratique, souple et bien meilleure; le laser est maintenant un outil standard de la trousse du maçon, juste à côté de la traditionnelle truelle.

Lasers, robots et le sculpteur du dominion

Des sculptures de pierre fantaisistes représentant des humains, des animaux et des créatures anciennes surveillent les murs extérieurs des édifices du Parlement. Comme la maçonnerie en pierre de ces édifices, les éléments sculpturaux ont également souffert du stress lié au temps, de la pollution et de la pression structurelle. Beaucoup exigent une restauration ou un remplacement complet.

La technologie numérique offre une nouvelle façon d'aborder ces travaux de restauration du patrimoine. En partenariat avec l'École d'architecture et d'urbanisme Azrieli de l'Université Carleton, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a récemment combiné les technologies de numérisation et de fabrication numériques avec l'exceptionnel travail à la main du sculpteur du dominion pour remplacer une sculpture à relief en grès en très mauvais état de l'édifice de l'Est.

Ce processus comprenait un certain nombre d'étapes. Tout d'abord, en utilisant le balayage laser et la photogrammétrie (la prise de mesures à l'aide de photographies), l'Université Carleton a créé une image numérique en trois dimensions de la sculpture détériorée. L'image numérique a ensuite été utilisée pour fabriquer un modèle de la sculpture endommagée – des bosses, des ébréchures, des pièces manquantes et tout le reste. Phil White, le sculpteur du dominion, a « restauré » le modèle en réparant les zones dégradées et en remplaçant les pièces perdues pour créer un modèle complet de la sculpture de remplacement.

Le modèle restauré a été numérisé à nouveau pour créer une seconde image numérique. Grâce à l'utilisation de ce fichier numérique, des machines robotiques ont fraisé une sculpture de remplacement complète dans une dalle de grès. Même si la nouvelle sculpture fraisée à la machine est exacte sur le plan de l'échelle et des dimensions, il lui manque la sensation et la finition traditionnelle de la sculpture à la main. Ainsi, le sculpteur du dominion a réalisé la sculpture en recréant la finition originale et en donnant de la vie à la sculpture grâce aux mêmes outils et techniques utilisées en 1910 lorsque le relief de grès a été sculpté la première fois.

La sculpture numérique reprend les mêmes principes et étapes que le processus de sculpture à la main du 17e siècle, mais le fait beaucoup plus rapidement et à des coûts moindres. Interrogé sur la façon dont il voyait l'utilisation des technologies numériques pour faciliter son ancien métier, M. White était convaincu que ces nouvelles techniques ne remplacent pas les compétences traditionnelles.

« À certains égards, ces technologies remplacent tout simplement le temps de travail pour la préparation de la pierre. La conception créative et l'exécution finale ont encore besoin du toucher d'un sculpteur habile. Nous avons besoin des deux. La clé est de savoir quand il est logique d'utiliser les outils numériques de manière économique et créative. » [traduction]

Modélisation de l'édifice du Centre

La technologie numérique est en train de révolutionner la façon dont les bâtiments sont planifiés, conçus, construits et gérés. Les secteurs de la conception et de la construction passent rapidement de l'utilisation de dessins en deux dimensions traditionnelles à des modèles de conception en trois dimensions interactifs plus puissants, que l'on appelle modélisation des données du bâtiment. Largement utilisée dans les nouveaux projets de construction, l'Université Carleton est à la pointe du développement des applications de modélisation des données du bâtiment en ce qui concerne les grands projets de réhabilitation du patrimoine, une tâche particulièrement difficile, car une grande partie des données de l'édifice original sont perdues ou inconnues.

En partenariat avec SPAC, le Carleton Immersive Media Studio de l'Université Carleton utilise la technologie de modélisation des données du bâtiment pour créer un édifice du Centre modèle et établir une solide base de connaissances en vue de la réhabilitation massive qui est prévue. Le modèle se fonde sur diverses sources d'information anciennes et nouvelles, y compris :

Le modèle numérique fusionne toutes les données accessibles, y compris les composants structuraux et architecturaux, ainsi que des systèmes de bâtiment et l'infrastructure de l'édifice. Il fournit une image en trois dimensions précise et intégrée de l'édifice qui peut être augmentée au fur et à mesure que de nouvelles données sont acquises et que des modifications sont apportées à l'édifice. En fait, il devient un modèle vivant de l'édifice qui évolue avec le temps et facilite une bonne prise de décision au cours de la durée de vie de l'édifice.

Comblé d'honneurs – l'édifice Sir-John-A.-Macdonald

Il est particulièrement gratifiant que des projets soient reconnus par des pairs dans la collectivité au sens large pour la qualité du travail et la contribution importante qu'ils apportent. L'édifice Sir-John-A.-Macdonald, terminé en de 2014 à 2015, a reçu des critiques élogieuses et a récemment remporté plusieurs prix. Il a été reconnu par un certain nombre d'organisations pour sa conception exceptionnelle, sa contribution à l'espace public ainsi que sa sensibilité et sa créativité sur le plan de la préservation des qualités patrimoniales tout en introduisant un usage contemporain – tous les objectifs clés de la vision ainsi que des principes directeurs de la Vision et le plan à long terme.

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