Finances Canada
Rapport financier annuel 1998-1999 : 2
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Les recettes budgétaires

Le tableau 2 (page 11) présente les recettes budgétaires à la fois en chiffres nets et en chiffres bruts. Les chiffres nets correspondent à la façon dont les dépenses et les recettes sont présentées au Parlement ainsi que dans le budget annuel du gouvernement. À ce titre, certaines dépenses fiscales sont déduites des recettes et certains postes de recettes sont déduits des dépenses.

Les postes suivants sont imputés aux recettes :

Les postes suivants sont imputés aux dépenses :

En chiffres bruts, les dépenses fiscales déduites des recettes sont incluses dans les dépenses, tandis que les postes déduits des dépenses sont inclus dans les recettes, ce qui donne lieu à une hausse des recettes et des dépenses sans aucune incidence sur le solde.

Les recettes nettes se sont élevées à 155,7 milliards de dollars en 1998-1999, en hausse de 2,5 milliards – ou 1,6 % – par rapport à 1997-1998. Le ratio des recettes – soit les recettes budgétaires nettes exprimées en proportion du PIB – donne une mesure approximative du fardeau fiscal total, puisqu'il compare les recettes totales perçues à la taille de l'économie. Toutefois, étant donné que certaines composantes importantes des revenus et bénéfices assujettis à l'impôt ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB par Statistique Canada, notamment les gains en capital et le revenu des régimes de retraite en fiducie, l'utilisation de ce ratio conduit à une surestimation du fardeau fiscal. En outre, la hausse marquée des gains en capital et la croissance du revenu au titre desrégimes de retraite en fiducie attribuable au vieillissement de la population exercent un effet de distorsion sur l'évolution du ratio des recettes d'un exercice à l'autre. Il convient donc de faire preuve de prudence dans l'interprétation de ce ratio. Le ratio des recettes a été de 17,4 % en 1998-1999, en baisse légère comparativement à 1997-1998, où il s'élevait à 17,5 %. Cette baisse est attribuable à une diminution des rentrées d'impôt sur les bénéfices des sociétés ainsi qu'à l'incidence des mesures d'allégement fiscal annoncées dans le budget de 1998, qui ont freiné la croissance des rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers.

Recettes nettes en 1998-1999

Les rentrées nettes d'impôt sur le revenu des particuliers, qui représentent la principale composante des recettes budgétaires, ont augmenté de 1,7 milliard de dollars (2,4 %) en 1998-1999, ce qui est loin de la hausse de 11,9 % enregistrée en 1997-1998. Ce ralentissement est attribuable aux mesures d'allégement fiscal annoncées dans les budgets précédents et à des rajustements d'exercices antérieurs.

Les rentrées d'impôt sur les bénéfices des sociétés ont diminué de 0,9 milliard de dollars, ou 4,1 %, en 1998-1999, en raison d'une baisse de 6 % des bénéfices au cours de 1998. Les rentrées des autres impôts directs, qui reflètent essentiellement les rentrées de l'impôt sur les bénéfices des sociétés, ont reculé de 73 millions, soit 2,4 %.

Les recettes découlant des cotisations d'assurance-emploi ont augmenté de 0,6 milliard de dollars (3 %) en 1998-1999. Cette augmentation est toutefois attribuable en totalité à des rajustements d'exercices antérieurs.

Le ratio des recettes

Les taxes et droits d'accise nets ont augmenté de 0,5 milliard de dollars (1,7 %), comparativement à une hausse de 6,1 % en 1997-1998. De grandes variations ont été observées entre les différentes composantes de ces recettes.

Les recettes non fiscales comprennent les revenus de placements, le produit net de la vente d'actifs, les droits ou frais imposés aux utilisateurs, etc. Les recettes non fiscales nettes se sont accrues de 0,7 milliard de dollars (9,7 %) en 1998-1999, ce qui est attribuable surtout à des bénéfices plus élevés pour la Banque du Canada ainsi qu'aux gains imputables aux comptes d'opérations de change.

Les recettes budgétaires brutes en 1998-1999 ont dépassé de 11,9 milliards de dollars les recettes budgétaires nettes. De ce montant, 5,7 milliards se rapportent à la PFCE, 2,9 milliards, au crédit trimestriel pour TPS, 1,5 milliard, aux recettes des sociétés d'État consolidées et 2,3 milliards, aux recettes perçues par les ministères, ces dernières étant affectées aux programmes connexes. Les remboursements de prestations de sécurité de la vieillesse ont donné lieu à une augmentation de 0,5 milliard de dollars des recettes nettes. La hausse des paiements au titre de la PFCE est attribuable à la majoration des prestations annoncée dans le budget de 1997.

Tableau 2
Recettes budgétaires


1997-1998

1998-1999

Variation nette


(en millions de dollars)

(%)
Impôts directs nets
Impôt sur le revenu des particuliers

70 787

72 488

1 701

2,4

Impôt des sociétés

22 496

21 575

-921

-4,1

Autres

2 974

2 901

-73

-2,4

Total

96 257

96 964

707

0,7

Cotisations d'assurance-emploi

18 802

19 363

561

3,0

Taxes et droits d'accise nets
Taxe sur les produits et services (TPS)

19 461

20 684

1 223

6,3

Droits de douane à l'importation

2 766

2 359

-407

-14,7

Autres taxes et droits d'accise
Taxes sur l'énergie

4 638

4 716

78

1,7

Autres

3 995

3 640

-355

-8,9

Total

8 633

8 356

-277

-3,2

Total

30 860

31 400

540

1,7

Recettes fiscales nettes

145 919

147 726

1 807

1,2

Recettes non fiscales nettes
Rendement des placements

4 427

4 991

564

12,7

Autres recettes non fiscales

2 816

2 954

138

4,9

Total

7 243

7 945

702

9,7

Recettes budgétaires nettes

153 162

155 671

2 509

1,6

Ajustements
Prestation fiscale canadienne pour enfants

5 352

5 715

363

6,8

Remboursement de prestations de
sécurité de la vieillesse

-467

-496

-29

6,2

Crédit trimestriel pour TPS

2 892

2 850

-42

-1,5

Recettes déduites des dépenses

2 196

2 305

109

5,0

Recettes des sociétés d'État
consolidées

1 227

1 498

271

22,1

Ajustement net

11 200

11 872

672

6,0

Recettes budgétaires brutes

164 362

167 543

3 181

1,9


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