|
Lors du dépôt du budget de février 1999, les économistes du secteur privé prévoyaient que le revenu nominal, qui correspond approximativement à lassiette fiscale fédérale, ne progresserait que de 2,7 % en 1999. Ce chiffre a toutefois été révisé à la hausse, à 5,1 % en septembre 1999 puis à 5,4 % dans le budget de février 2000.
La croissance beaucoup plus vigoureuse que prévu de léconomie a donné lieu à des recettes bien plus élevées, tandis que les versements de prestations dassurance-emploi ont été plus bas quon ne le prévoyait lors du dépôt du budget de février 1999. Par ailleurs, au moment où le budget de 2000 a été déposé, on sattendait à un excédent budgétaire de 9,2 milliards de dollars pour 1999-2000, incluant la réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars (établie pour garantir à lÉtat datteindre son objectif budgétaire ou de le dépasser), ce qui donne un excédent de 6,2 milliards à des fins de planification. Cet excédent a été affecté à différentes priorités fondamentales : un supplément en espèces de 2,5 milliards de dollars au titre du Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux (TCSPS), pour aider les provinces et les territoires à financer lenseignement postsecondaire et la santé; 1,3 milliard de dollars consacrés à des initiatives visant à stimuler linnovation au sein de léconomie, dont un transfert de 0,9 milliard à la Fondation canadienne pour linnovation; 0,8 milliard de dollars au titre des obligations internationales du Canada; et de laide financière additionnelle fournie aux agriculteurs canadiens.
Toutefois, les données rendues disponibles depuis le dépôt du budget de 2000 indiquent que le revenu nominal a progressé en moyenne de 6,2 % en 1999, et que cette progression sest poursuivie en 2000. Aussi, les recettes budgétaires ont été de 5,8 milliards de dollars plus élevées que ce qui avait été estimé dans le budget de février 2000, tandis que les dépenses étaient de 3,5 milliards plus basses. Si lon ajoute à cela la réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars, lexcédent budgétaire pour 1999-2000 sest chiffré à 12,3 milliards, somme qui a été intégralement affectée au remboursement de la dette publique nette.
Tableau 1
Aperçu financier
1993-1994 | 1994-1995 | 1995-1996 | 1996-1997 | 1997-1998 | 1998-1999 | 1999-2000 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
(en milliards de dollars) | |||||||
Opérations budgétaires | |||||||
Recettes | 116,0 | 123,3 | 130,3 | 140,9 | 153,2 | 155,7 | 165,7 |
Dépenses de programmes | -120,0 | -118,7 | -112,0 | -104,8 | -108,8 | -111,4 | -111,8 |
Solde de fonctionnement | -4,0 | 4,6 | 18,3 | 36,1 | 44,4 | 44,3 | 53,9 |
Frais de la dette publique | -38,0 | -42,0 | -46,9 | -45,0 | -40,9 | -41,4 | -41,6 |
Solde budgétaire | -42,0 | -37,5 | -28,6 | -8,9 | 3,5 | 2,9 | 12,3 |
Opérations non budgétaires | 12,2 | 11,6 | 11,4 | 10,2 | 9,3 | 8,6 | 2,3 |
Ressources ou besoins financiers nets | -29,9 | -25,8 | -17,2 | 1,3 | 12,7 | 11,5 | 14,6 |
(opérations de change exclues) | |||||||
Opérations de change | -2,1 | -1,4 | -4,7 | -7,8 | -2,2 | -5,7 | -6,8 |
Ressources ou besoins financiers totaux | -32,0 | -27,3 | -21,9 | -6,5 | 10,6 | 5,8 | 7,7 |
Variation nette des emprunts | 31,2 | 27,0 | 28,5 | 7,3 | -9,6 | -6,9 | -4,0 |
Variation nette de lencaisse | -0,7 | -0,2 | 6,7 | 0,8 | 1,0 | -1,1 | 3,7 |
Situation financière | |||||||
Total du passif | -546,4 | -584,8 | -624,7 | -640,7 | -638,5 | -640,3 | -638,7 |
Total de lactif financier | 38,2 | 39,1 | 50,4 | 57,5 | 58,8 | 63,5 | 74,2 |
Déficit accumulé | -508,2 | -545,7 | -574,3 | -583,2 | -579,7 | -576,8 | -564,5 |
(dette publique nette) | |||||||
Résultats financiers (en % du PIB) | |||||||
Recettes budgétaires | 16,0 | 16,1 | 16,1 | 16,9 | 17,4 | 17,3 | 17,3 |
Dépenses de programmes | 16,6 | 15,5 | 13,9 | 12,6 | 12,4 | 12,4 | 11,7 |
Frais de la dette publique | 5,2 | 5,5 | 5,8 | 5,4 | 4,7 | 4,6 | 4,3 |
Solde budgétaire | -5,8 | -4,9 | -3,5 | -1,1 | 0,4 | 0,3 | 1,3 |
Dette publique nette | 70,1 | 71,1 | 71,2 | 70,0 | 66,0 | 64,0 | 58,9 |
Ce redressement du solde budgétaire est dû aux effets conjugués de la diminution des dépenses de programmes, attribuable surtout aux initiatives de réduction des dépenses lancées depuis 1993, et de laugmentation des recettes, découlant essentiellement de la croissance de léconomie. Il est plus facile dapprécier ces données en les considérant par rapport au PIB. De 1993-1994 à 1999-2000, le solde budgétaire a connu un redressement correspondant à 7,1 points de pourcentage du PIB, passant dun déficit égal à 5,8 % du PIB à un excédent de 1,3 %. Cette amélioration est attribuable pour plus des deux tiers à la diminution des dépenses de programmes, qui sont passées de 16,6 % du PIB en 1993-1994 à 11,7 % en 1999-2000. Les recettes budgétaires ont progressé de 1,3 point de pourcentage du PIB, ce qui représente moins de 20 % de lamélioration totale du solde budgétaire. Les frais de la dette publique, exprimés en proportion du PIB, ont diminué de 0,9 point de pourcentage, ce qui correspond à quelque 13 % de lamélioration du solde budgétaire.
La dette publique nette est composée de la dette portant intérêt et dautres passifs, après déduction de lactif financier. Pour sa part, la dette portant intérêt comprend la dette non échue, contractée sur les marchés, et les obligations du gouvernement découlant de comptes internes comme les régimes de retraite de la fonction publique fédérale.
En 1998-1999, la dette portant intérêt s'élevait à 595,0 milliards de dollars, en hausse de 0,2 milliard par rapport à 1997-1998.
Les ressources ou besoins financiers représentent lécart entre les rentrées et les sorties de fonds de lÉtat. La plupart des pays industrialisés utilisent actuellement une mesure comparable comme principal moyen de mesure budgétaire.
Au cours de lexercice, des besoins nets de 6,8 milliards de dollars ont été constatés pour les opérations de change, contre 5,7 milliards en 1998-1999. En tenant compte de ce montant, les ressources financières se sont établies à 7,7 milliards de dollars, comparativement à 5,8 milliards en 1998-1999.
English | Table des matières | Prochain.
liste de publications - 2000 | page d'accueil |