l'Initiative de lutte contre la violence familiale

La violence est inacceptable peu importe la culture :
les Inuits

Que se passera-t-il si j'appelle la police?

Si la police croit que vous avez été agressée ou qu'un autre crime a été commis, elle pourra porter des accusations contre votre agresseur. Vous devrez expliquer ce qui s'est passé à la police, et il se peut qu'elle le mette en état d'arrestation.

La plupart des policiers ont reçu une formation sur la violence familiale ou dans les relations. Ils peuvent vous amener à l'hôpital, au centre de santé ou à l'infirmerie si vous avez besoin de traitements, ou vous aider, ainsi que vos enfants, à quitter les lieux en sécurité.

Si l'agresseur est arrêté, il pourrait devoir rester en prison avant de comparaître devant le tribunal pour son enquête sur le cautionnement. Dans les grands centres, ce peut être une question de quelques heures seulement. Il peut ensuite être remis en liberté, à moins que le tribunal juge qu'il y a de bonnes raisons pour qu'il demeure incarcéré.

Si vous avez peur pour votre sécurité, dites-le à la police avant que l'agresseur soit remis en liberté. Le tribunal pourrait imposer des conditions à sa libération. Il pourrait, par exemple, lui ordonner de ne pas communiquer avec vous. S'il ne respecte pas les conditions, la police pourrait l'arrêter de nouveau.

Si vous avez peur qu'il vous fasse du mal à sa sortie de prison, vous pourriez vouloir trouver un endroit sûr où rester, comme un refuge d'urgence ou une maison d'hébergement temporaire.

Vous pouvez aussi demander une ordonnance de protection d'urgence (chambre civile, si disponible), une ordonnance de non-communication (chambre civile ou tribunal de la famille) ou un engagement de ne pas troubler l'ordre public (chambre criminelle). Ces ordonnances imposent des conditions à ce que la personne qui vous a agressée ou menacée a le droit de faire en lien avec vous ou vos enfants. Par exemple, l'ordonnance peut indiquer qu'il n'a pas le droit de communiquer avec vous pendant un certain temps ou que vous pouvez demeurer dans la maison avec vos enfants sans lui.

Si l'agresseur ne respecte pas ces règles, il peut être condamné à payer une amende ou aller en prison.

Si le juge ou le juge de paix veut avoir plus de renseignements avant de prononcer une ordonnance, il pourra vous convoquer à une audience, ainsi que l'autre personne. Vous aurez chacun l'occasion de raconter votre version des faits. Vous n'avez pas besoin d'un avocat pour cette audience, à moins d'en vouloir un.

Les victimes de violence ont souvent de la difficulté à demander de l'aide. Elles se sentent loyales envers les membres de leur famille, sur lesquels elles doivent souvent compter pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Mais les ordonnances de protection d'urgence ou de non-communication et les engagements de ne pas troubler l'ordre public peuvent aider.