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Les jeunes de la rue forment un segment marginalisé et vulnérable de la population. On estime que la population des jeunes de la rue au Canada s'élève à 150 000 personnes en tout temps1.
Chez les jeunes de la rue, les relations sexuelles non protégées, les relations sexuelles avec plusieurs partenaires et les comportements à risque en matière de consommation de drogue, notamment le partage de matériel d'injection de drogue, augmentent le risque de contracter et de propager des infections transmises sexuellement (ITS) et par le sang. La chlamydiose est un exemple d'ITS répandue chez les jeunes de la rue.
L'information présentée dans cet aperçu repose sur les cycles de 1999, 2001 et 2003 de la Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada (SAJR). La SAJR est un réseau de surveillance sentinelle national, multicentrique, qui porte sur les taux d'infections transmises sexuellement et par le sang, les comportements à risque et les déterminants de la santé dans la population des jeunes de la rue au Canada.
La figure 1 montre ce qui suit :
La prévalence élevée de la chlamydiose à l'intérieur de cette population tient probablement à la propension des jeunes de la rue à adopter des comportements extrêmement risqués, comme avoir des relations sexuelles non protégées avec des partenaires à risque élevé.
La SAJR est le fruit d’une collaboration entre l’Unité de surveillance et d’épidémiologie de la Division des infections acquises dans la collectivité du Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses de l’Agence de la santé publique du Canada, le Bureau de la recherche et de la surveillance du Programme de la Stratégie antidrogue et des substances contrôlées de Santé Canada, les centres participants et les jeunes qui ont participé à la collecte de données. |
Les conclusions de la SAJR montrent que la prévalence de la chlamydiose chez les jeunes de la rue est exceptionnellement élevée par rapport à celle qui est observée dans la population générale des jeunes. Il apparaît également que les jeunes de la rue de sexe féminin sont beaucoup plus touchés par la chlamydiose que leurs homologues de sexe masculin.
La chlamydiose est une ITS traitable. Il faut donc éviter les conséquences inutiles de la chlamydiose non traitée. Il faut chercher à amener les jeunes de la rue, en particulier les jeunes filles, à modifier leur comportement sexuel et leur donner des conseils et des encouragements en ce sens. C'est là un point essentiel, car la SAJR a révélé que les jeunes de la rue ne modifient pas toujours leur comportement même après avoir reçu un diagnostic d'ITS.
Pour un complément d'information, veuillez
communiquer avec :
Section de surveillance et d'épidémiologie
Division des infections acquises dans la collectivité
(DIAC)
Centre de prévention et de contrôle des maladies
infectieuses (CPCMI)
Agence de la santé publique du Canada (ASPC)
IA 0603B
Ottawa, ON K1A 0K9
Tél. : 613-946-8637
Téléc. : 613-946-3902
www.santepublique.gc.ca/its
www.publichealth.gc.ca/sti
[Surveillance & Épidémiologie sur les Hépatite C et les ITS]
* Les taux recensés chez les jeunes de la rue sont des taux de prévalence; ceux auxquels on les compare dans la population générale des jeunes sont tirés des cas déclarés. Les taux tirés des cas déclarés peuvent sous-estimer la prévalence réelle dans la population générale à cause des cas asymptomatiques et des jeunes qui ne subissent pas de tests.
** Les partenaires-clients sont ceux qui paient les jeunes en échange de relations sexuelles.
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