Bulletin de la CCA 32/06
Ottawa, le 10 août
2006
Rapport
de mi-été sur les activités de la CCA
(troisième partie)
La
radio satellite, encore et toujours!
Le
25 juillet dernier, la CCA a déposé une intervention
auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications
canadiennes (CRTC) pour s'opposer à la demande de modification
de licence présentée par Bell
visant la permission de distribuer à sa discrétion
sur son service de distribution télévision l'un
ou l'autre ou les deux services de radio satellite autorisés
l'an dernier par le Conseil. Cette demande de Bell, similaire
à celle déposée précédemment
par Rogers Cable et contre laquelle la CCA
est également intervenue, vient
d'être suivie d'une requête semblable de la part
de Telus. Plusieurs organismes ont co-signé
ou appuyé l'intervention de la CCA contre la demande
de Bell : l'ADISQ, la Guilde des musiciens et musiciennes
du Québec, l'American Federation of Musicians (Canada),
la Toronto Musicians' Association, Our Public Airwaves, la
Canadian League of Composers, le Centre de musique canadienne
et les éditions Talon Books Ltd.
La
CCA affirme qu'accéder à pareilles demandes
créerait une compétition injuste pour les deux
services de musique continue autorisés par le CRTC,
Galaxie (SRC) et Max Trax (Corus). Il ne manquerait pas d'y
avoir - comme on le voit déjà par la multiplication
des demandes - un effet domino auprès de tous les services
de distribution par câble ou par satellite (Bell ExpressVu
affirme déjà ne pas avoir besoin de la permission
du CRTC pour redistribuer les services de radio satellite!).
Une telle situation ne pourrait que marquer le remplacement
de deux services de musique continue vraiment canadiens par
des services qui ne le sont que de nom et qui confinent à
certains genres et à un nombre restreints de chaînes
l'ensemble du secteur musical canadien. Comme Rogers avant
elle, Bell invoque des arguments de choix du consommateur
mais le résultat réel serait tout à fait
à l'opposé. La distribution des deux services
à contenu véritablement canadien, Galaxie et
MaxTrax, est facultative : l'arrivée de la radio satellite
sur la scène mènerait vraisemblablement à
leur disparition en faveur de services essentiellement américains,
vendu à vil prix, sans la moindre préoccupation
de l'impact culturel créé. La demande de Bell,
comme celles de Rogers et de Telus, feint d'ignorer le fait
que le « consommateur » ne peut pas
choisir ce qui n'est pas au menu!
La
CCA a lancé une invitation à toutes les parties
intéressées de l'appuyer dans sa démarche
auprès CRTC afin de surseoir à toute décision
face à ces demandes et de les traiter toutes ensemble
dans le cadre d'une audience publique au cours de laquelle
on pourra débattre des enjeux fondamentaux qu'elles
soulèvent concernant la réglementation du Conseil
sur le contenu canadien.
Des nouvelles
émanant de la réunion de juin dernier du conseil
d'administration de la CCA
Comme
on le disait dans le Bulletin 31/06
de la CCA, un des résultats majeurs de la réunion
du Conseil d'administration de la CCA tenue à Ottawa
les 10 et 11 juin dernier aura été l'adoption
formelle de l'Agenda
des priorités politiques de la CCA pour les prochains
18 à 24 mois. Parmi les autres faits marquants de la
réunion :
1.
Le Conseil d'administration de la CCA entreprend une
révision des structures de son membership et de son
modèle de gouvernance
Le
Conseil d'administration
a décidé de créer deux comités
ad hoc dont les travaux ont commencé au
cours de l'été.
Le
premier est un sous-comité sur le membership dont
le mandat est de revoir les catégories de membres
et l'échelle des frais d'adhésion et de faire
les recommandations appropriées lors de la prochaine
réunion du Conseil à la mi-septembre. C'est
Lori Baxter qui préside ce sous-comité, dont
les membres sont le vice-président de la CCA Karl
Siegler , Rose Bellosillo et Tim Borlase, lesquels ont l'appui
du Secrétariat par l'entremise du directeur général
de la CCA, Alain Pineau , membre ex-officio du comité.
Comme son nom l'indique,
le comité de gouvernance a pour mandat de revoir
la structure de gouvernance de la CCA et, après cinq
ans, de faire une évaluation détaillée
des changements apportés en 2001. Le mandat
du comité est très large: revoir la structure
du Conseil comme tel; revoir les mandats des comités
et leur composition; le processus de sélection du
Conseil, les processus d'évaluation de ses membres
et la relation entre le Conseil et le directeur général
de la CCA. Le comité de gouvernance est présidé
par le secrétaire du Conseil, Peter Hyde , et comprend
le Président Robert Spickler, l'ex-présidente
Denise Roy et deux autres membres du Conseil, Peter Gardner
et Susan Wallace . La présidente du comité
de mise en nomination, Rose Bellosillo, participe aux travaux
du comité comme observatrice. Le comité doit
consulter un certain nombre de membres de la Conférence
au cours de son travail d'évaluation du modèle
de gouvernance.
2. Nomination
d'un Trésorier
Le
mandat de Peter Gardner comme Trésorier de la CCA
a été prolongé de deux ans.
3. Nomination
de Philip Szporer comme membre du Conseil
Finalement,
le Conseil a entériné la suggestion du comité
de mise en nomination de nommer Philip Szporer
comme membre en remplacement de M. Normand Chouinard
, qui a présenté sa démission
il y a quelque temps. La CCA remercie M. Chouinard et accueille
avec plaisir M. Szporer au sein du Conseil.
Chroniqueur
indépendant, communicateur, cinéaste et conférencier
de renommée internationale, Philip Szporer vit à
Montréal. Scholar in Residence au Jacob's Pillow
Dance Festival, il a déjà reçu le Pew
Fellowship afin de participer au National Dance/Media Project
de l'Université de Californie à Los Angeles
et il est chargé de cours en danses traditionnelles
à l'Université Concordia. M. Szporer est une
des voix familières de CBC Radio-Canada depuis 1983
dans le domaine des arts, de la musique des affaires publiques
et il a été correspondant canadien pour PRI's
The World de 1996 à 2002. Entre autres
projets, il a été coréalisateur et
producteur, avec la cinéaste Marlene Millar, d'une
série documentaire en sept parties sur les nouveaux
chorégraphes canadiens, Moments in Motion/Au
fil du mouvement , et du documentaire Raising The
Bar : The Fresh Voices Project . Il est récipiendaire
de bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des
arts et des lettres du Québec.
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