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DES RELIGIEUSES À SHÉDIAC
Au 19e siècle, Shédiac est une petite ville où vivent beaucoup d'Acadiens et quelques anglophones. Les villageois environnants viennent y faire des affaires et vendre les produits de leur ferme. En 1884, père Antoine Ouellet, le curé, s'inquiète du régime de neutralité religieuse et de la dominance de l'anglais à l'école de Shédiac. Il obtient de l'évêque Mgr Sweeney, l'autorisation de construire un couvent et l'assurance d'obtenir des soeurs de la Charité.
Le couvent Sainte-Anne de Shédiac est fondé en janvier 1888. La première supérieure, soeur Marie-Julienne, est une enseignante remarquable. Deux autres enseignantes et une cuisinière forment le premier noyau. Les soeurs cultivent la terre et ont des animaux de ferme. En 1911, elles donnent une partie de leur terre aux soeurs de la Providence pour la construction de l'Hospice Providence.
Soeur Marie-Anne part du couvent de Bouctouche en 1911 et déménage à Shédiac. Elle est nommée supérieure, mandat qu'elle remplit jusqu'en 1918. Grâce à son zèle et à celui des autres soeurs, les gens de Shédiac développent davantage leur fierté acadienne. C'est de Shédiac, le 27 décembre 1914, que les soeurs M.-Anne, M.-Rosalie et M.-Julie écrivent une lettre à leur supérieure générale au nom des soeurs acadiennes pour demander une province française. Leur requête est
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acheminée à Rome par l'entremise de Mgr Édouard LeBlanc. « It is not yet expedient » est la réponse de Rome à cette requête. Déception pour les soeurs acadiennes! À l'époque, l'Église veut qu'une congrégation compte au moins 200 membres pour former une province séparée et les soeurs de la Charité de Saint-Jean n'atteignent pas ce nombre.
La vie de prière nourrit l'élan des premières soeurs du couvent de Shédiac. Elles possèdent un chapelet formé de croix représentant les 14 stations du chemin de croix. Par ce moyen, elles peuvent donc faire le chemin de croix à la maison.
À l'occasion de la procession de la Fête-Dieu, les soeurs NDSC et leurs élèves de même que les soeurs de la Providence et leurs élèves, participent à l'événement.
Les soeurs font l'éducation de la foi et préparent les enfants à leur première communion.
Les soeurs de la Charité, devenues les soeurs NDSC en 1924, enseignent à Shédiac jusqu'en 1972. Plusieurs sont successivement directrices de l'école.
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