Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Bulletin Annuel 2, 1978-1979

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Une très rare tazza romaine
christianisée et néo-classicisée

par Philippe Verdier

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Notes

1 L'agate est génériquement un quartz. Voir le tableau comparatif des quartz et en particulier celui de la couleur et transparence de l'agate, de la calcédoine, de la sardoine et de l'onyx dans la traduction depuis l'allemand de Hellmuth Boegel, A Collector's Guide to Minerals and Gemstones, 1971, table 10, p.128-129.

2 Les ocellations blanches de l'onyx indien sont décrites par Pline:  «...cingentibus candidis venis oculi modo...albis cingentibus zonis singulis plurisbusve», Histoire naturelle, XXXVII (24) par. 90.

3 Cat. no 1750, avec une erreur dans la description, car la tazza n'est pas faite de cornaline.

4 Aline B. Saarinen, The Proud Possessors, 1958, p. 59-61. Germain Seligman, Merchants of Art, 1961, p. 69-77. D'après des renseignements reçus de la Pierpont Morgan Library, la tazza se trouve dans une « très vieille liste "copiée le 24 août 1915", qui comprenait PM 1026 comme un des objets du Victoria & Albert Museum livrés au Metropolitan Museum of Art. [La tazza] paraît sur la liste comme étant le no 478, "tazza en onyx, avec monture en vermeil. Allemagne, XVIIe siècle". » Le numéro du V&A, PM 1026, est peint en rouge. Des étiquettes avec le 478 ci-dessus, ainsi que 36, N518, M75 et une déchirée sont en core collées au revers de la tazza (voir fig. 4).

5 « Planun ac patens est », Macrobe, Les Saturnales, V (21).

6 Charles Rohault de Fleury, La Messe: Études archéologiques, IV, pl. cclxxi , p.138.

7 Athénée, Banquet des sophistes, XI, 494, f.

8 « Victoria illa Pompei primum ad margaritas gemmasque mores inclinavit », Pline, Histoire naturelle, XXXVII (6) par. 12.

9 Appien, Histoire romaine, XII (17) par. 115.

10 Pline, ibid., par. 14.

11 Ibid. (5) par. 11.

12 Suétone, Vie des douze Césars, II (71) par. 1.

13 M. Vollenweider, Die Steinschneidekunst und ihre Künstler in spätrepublikanischer Zeit und augusteicher Zeit, 1966. Le fragment d'une tazza en sardoine, à la Bibliothèque Vaticane, avec la représentation d'Auguste en profil fut découvert dans les catacombes romaines de Sainte-Agnès. Les vases d'apparat étaient très coûteux. Néron paya un million de sesterces une capis (vase à une seule anse) taillée dans une gemme: Pline, op. cit., XXXVII (7) par. 20.

14 Voir, par exemple, les numéros 139, 140, 142, 147-149 du catalogue Ancient Bronzes from the Estate of Greta S. Beckett. Antiquities from the Estate of Fahim Kouchakji and other Owners, Sotheby Parke Bernet Inc., 21 mai 1977.

15 Hans-Peter Bühler, Antike Gefässe aus Edelsteinen, 1973, no 55A, pl. 17; no 63, pl. 19. Voir aussi W. F .Volbach, dans Il tesoro di San Marco, opera diretta da H. R. Hahnloser, 1971, cat. no 5, pl. iii (et pour une forme dérivée mais simplifiée de cette anse caractéristique, les vases d'onyx byzantins nos 42, 60, 91, pl. xliv, lii, lxxi). Voir A. Morassi, Il tesoro dei Medici, Milan 1963, pl. 4, pour une forme d'anse sinueuse apparentée, mais faite pour être tenue verticalement, adoptée au Ive s. pour les vases en forme de godet allongé, par exemple deux vases en sardoine du trésor des Médicis. Le skyphos en sardoine du palais Pitti reste proche des exemples plus anciens. Voir Bühler, op. cit., nos 86-87, pl. 28.

16 Ch. Daremberg et Edm. Saglio, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, 1873, 1, 2, fig. 973, p. 802; E. Pernice et F. Winter, Der Hildersheimer Silberfund, 1901, pl. I; J. Sieveking, Antike Metallgeriite, 1924, pl. 10-12; D. E. Strong, Greek and Roman Gold and Silver Plate, 1966, pl. 33B.

17 Bühler, op. cit., no 83, pl. 27. Voir Hermann fillitz, Katalog der weltlichen und der geistlichen Schatzkammer, 1968, no 80. La tazza de Vienne était légendairement regardée comme ayant été le Saint-Graal.

18 Bollettino di archeologia cristiana, 1879, pl. ix-x; Walter Lowrie, Art in the Early Church, 1947, pl. 70B.

19 Fernand Cabrol, Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, 1907, 1, 2, col. 1994-1998.

20 « Ego sum vitis, vos palmites », Jn 15,5. La notion de sang eucharistique complètera plus tard le symbole de l'Église: Il defonse de Tolède, Liber de Itinere deserti..., dans Migne, Patrologia latina, 96, col. 179.

21 Rohault de Fleury, ibid., p. 155. Les patènes portaient les  
« coronae oblationis », mentionnées par le pape Zéphyrin (199-217), que l'on aperçoit encore sur l'ivoire représentant une concélébration, au Fitzwilliam Museum à Cambridge. La patène, comme la patère, est un « vas late patens »: Walafrid Strabo, De rebus ecclesiasticis, dans Migne, Patrologia latina, 114, col. 951. A. Darcel avait expliqué le poids et les dimensions des patènes primitives par la multitude des offrandes: voir Annales archéologiques, XIX, p. 543. Cependant, l'offertorium le plus en usage était un ciste.

22 A. Furtwängler, Die antiken Gemmen, 1900, III, p. 155-156, 339-340; W. Martin Conway, « The Abbey of Saint-Denis and its Ancient Treasures », dans Archaeologia, LXVI, 1915, p. 103-158; Blaise de Montesquiou-Fezensac, Le Trésor de Saint-Denis, 3 vol., 1973-1977; Antonin Podlaha et Ed. Sitter, Der Parler und der schöne Stil, Cologne, 1978, vol. 3, p. 181, cf. p. 178.

23 W. Holzhausen, « Studien zum Schatz des Lorenzo il 
Magnifico », dans Mitteilungen des Kunsthistorichen Institutes in Florenz, 1919-1932, vol. 3, no 3, p.104-131.

24 P. E. Schramm, « Kaiser Friedrich II. Herrschaftzeichen », dans Abhandlungen des Akademie der Wissenschaften in Gottinger, Phil-Hist. Klasse, 3 F 36, p. 16ss.

25 Hans Jantzen, Ottonische Kunst, 1959, p. 129; Percy Ernst Schramm et Florentine Mütherich, Denkmale der deutschen Konige und Kaiser, 1962, no 137, p.165-166.

26 Florentine Mütherich, Mittelalterliche Schatzverzeichnisse, I, 1967.

27 Otto Lehmann-Brockhaus, Schriftquellen zur Kunstgeschichte des 11 und 12 Jahrhunderts für Deutschland, Lothringen und Italien, 1938, no 2815.

28 Klaus Wessel, Die byzantinische Emailkunst, 1967, no 15, p. 67-68.

29 Paris, Archives Nationales, LL 92 fol. 5vo. Daniel Alcouffe, 
« Gemmes anciennes dans les collections de Charles V et de ses frères », dans Bulletin Monumental, 1973, t. 131, no 1, p. 44, notes 1 et 5.

30 The Arts under Napoleon, catalogue de l'exposition au Metropolitan Museum de New York, 1978. Introduction par Clare Le Corbeiller, catalogue par James David Draper, no 160 (broc et bassin en vermeil).

31 Ibid., nos 115-116 (renouveau des Amours de Psyché dans l'art néo-classique français.

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