LA PÉRIODE DE 1990 À 2002
LES ANNÉES DE LA MONDIALISATION
-LA COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL
-LA COOPÉRATION INTERNATIONALE CANADIENNE
-AU CECI

CONTEXTE ET CONSTATS

Le monde géopolitique poursuit sa transformation. Les circuits économiques relient la planète toute entière dans la mouvance globale de la mondialisation. Les investissements privés étrangers dans les pays en développement dépassent maintenant en importance les montants alloués à l'aide publique au développement. Mais trop de peuples et de groupements humains demeurent marginalisés.

L'événement majeur des années 90 est l'éclatement de l'Union soviétique et la disparition du bloc communiste. On assiste également à une recrudescence de conflits régionaux : anciennes républiques soviétiques, Balkans, guerre du Golfe, conflits africains.

Le monde bipolaire Est-Ouest fait place à trois grands pôles économiques : l'Amérique du Nord, l'Europe et le Japon. Les pays les plus industrialisés se rencontrent dans des forums internationaux (G7 puis G8) et renforcent leur poids politique.

Les enjeux du développement, tel que la détérioration de l'environnement mondial et la pandémie du SIDA sont maintenant perçus comme planétaires.

La société civile, regroupant l'ensemble des organisations syndicales, professionnelles et populaires, gagne en importance autant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. Fait nouveau, grâce aux nouvelles technologies de la communication, cette société civile peut se mobiliser à l'échelle du globe pour se faire entendre, comme lors de la Marche mondiale des Femmes en 2000.

Les notions de sous-développement et de décollage économique tendent à disparaître. On parle maintenant de développement durable et de développement humain.

En effet, on se rend compte que le développement est beaucoup plus que le seul progrès économique. Il se doit d'être également démocratique, respectueux de l'environnement, des droits des femmes et des minorités.

haut de la page
LA COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

L'ONU mobilise les États, l'entreprise privée et les ONG lors de grandes conférences mondiales, mais les budgets pour l'aide internationale alloués par les pays riches ne cessent de diminuer.

La lutte contre la pauvreté et les besoins humains essentiels constituent toujours une priorité. Mais il y a de nouvelles demandes à combler pour l'aide humanitaire, les opérations de maintien de la paix et l'accès aux technologies de l'information.

L'aide devient conditionnelle à la démocratisation, au respect des droits humains, à la protection de l'environnement et à la participation des femmes.

Les programmes d'ajustement structurels imposés à des pays en développement par la Banque mondiale et le FMI se poursuivent bien qu'ils soient l'objet de nombreuses critiques. On les rend responsable d'avoir aggravé l'appauvrissement des populations défavorisées.

Le début des années 2000 est marqué par un nouveau consensus international sur les buts et principes de la coopération au développement et sur l'efficacité de l'aide internationale.

Les approches passées tendaient à avoir une portée restreinte et négligeaient souvent de prendre en compte le contexte dans lequel s'inscrivait le développement. Le nouveau modèle intégré reconnaît que le développement ne saurait passer par une voie unique. Il souligne la nécessité de trouver un juste équilibre qui tient compte des dimensions politique, économique, sociale et institutionnelle du développement.

L'évolution du concept de développement s'accompagne d'un essor formidable du nombre d'organisations et d'institutions de la société civile qui participent à la coopération. De nombreux organismes non gouvernementaux (ONG) promoteurs du changement social et politique servent de véhicules de sensibilisation du public à l'importance de la coopération internationale.

Le dynamisme international à l'appui de cette approche est issu de la Déclaration du Millénaire proclamée en septembre 2000 à l'ONU qui énonce un engagement collectif en faveur du développement durable et de la réduction de la pauvreté.

Les nouveaux principes qui viennent orienter l'aide au développement sont :

Toutefois, la question du financement de l'aide au développement reste posée. Très peu de pays riches ont atteint l'objectif de 0,7% du PIB qu'ils s'étaient donnés et les budgets de l'aide internationale sont en baisse constante.

haut de la page

 

LA COOPÉRATION INTERNATIONALE CANADIENNE

Au Canada, les années 90 sont marquées par une diminution marquée du financement de l'aide publique au développement.

L'ACDI propose à partir du début des années 2000 une nouvelle approche à l'égard d'une aide internationale plus efficace impliquant la mobilisation de la société civile et des personnes directement touchées par les programmes d'aide au développement.

La coopération canadienne cible trois facteurs d'importance pour l'utilisation efficace des contributions au titre de l'aide :

Le partenariat entre le Nord et le Sud de même que le développement de réseaux d'échange d'information marquent cette période. Le monde en développement souhaite avoir accès aux technologies de la communication et de l'information. L'heure est au partage du savoir et des connaissances. Le monde en développement a lui aussi des solutions à proposer.haut de la page


AU CECI

Durant cette période, le CECI, s'appuyant toujours sur ses volontaires, poursuit la diversification de ses sources de financement au Canada et à l'étranger, tout en conservant la confiance de l'ACDI, son principal partenaire. L'accent est mis aussi sur le renforcement des relations avec les organisations partenaires dans les pays en développement.

Le CECI s'engage au cours des années 1990 dans de nouveaux secteurs d'activités :

Le CECI affirme davantage sa présence au Canada et se fait le promoteur de l'engagement du public en faveur de la coopération internationale.

Il développe de nouveaux programmes s'adressant à des organisations canadiennes. Il agit en tant qu'intermédiaire entre des organisations de la société civile canadienne et des organisations similaires dans les pays en développement engagées dans des processus de partenariat, partage de savoir-faire et collaboration Nord-Sud.

Par ses activités de sensibilisation du public et de formation à la coopération, par ses publications et plusieurs productions de radio et de télévision, le CECI contribue à ce que le bien-fondé de la coopération internationale soit mieux compris par le public.

Dès 1991, le CECI met en place sa propre collecte de fonds pour soutenir des projets de développement par le biais de campagnes de souscription publique auxquelles contribuent généreusement des donateurs corporatifs et institutionnels, des fondations privées et religieuses, des groupes d'entraide et des citoyens canadiens.

Les programmes pour la jeunesse se diversifient avec l'envoi en 1996 d'un premier contingent de Jeunes Stagiaires internationaux (JSI).

En 1998, le CECI fête le 40e anniversaire de sa fondation. Tout en constatant le chemin parcouru et l'adaptation aux réalités nouvelles, le CECI réaffirme son attachement aux valeurs transmises par son fondateur : la compassion, la générosité, la dignité de la personne, l'équité et la justice.

En l'an 2000, le CECI procède à une réorganisation de ses structures afin de réaffirmer l'importance de sa présence sur le terrain (via des directions régionales en Afrique, en Asie, dans les Amériques ainsi que dans les Balkans). Il met en place de nouvelles directions au siège : le Centre de coopération et le Centre de formation étude conseil (CFÉC).

LIEN VERS LE DOCUMENT PDF : DÉPLIANT INSTITUTIONNEL

En 2002, le CECI emménage dans de nouveaux locaux.

LIEN VERS LES PHOTOS DU BÂTIMENT ET ADRESSE

De nouvelles ententes de partenariat sont conclues avec des organisations canadiennes: Ingénieurs Sans Frontières Canada, la Société Éducative de l'Alberta et ACADEV, qui est basée à l'Ile-du-Prince-Édouard dans les Maritimes.

LES DÉFIS DU TROISIÈME MILLÉNAIRE

Toujours présent sur place dans les pays en développement grâce à ses bureaux régionaux, le CECI maintient sa capacité d'identifier et de mettre en œuvre des actions de développement conformes aux besoins et attentes des populations et de leurs organisations locales.

LIEN VERS LA CARTE CECI DANS LE MONDE

Son expertise en développement économique local et en lutte contre la pauvreté s'est affirmée au cours des quinze dernières années.

L'organisme possède aussi une solide expertise dans le domaine des droits de la personne, du développement démocratique et de la prévention des conflits, trois domaines qui sont à la racine de tout développement durable.

Le CECI privilégie la recherche, l'esprit critique, le pragmatisme et la systématisation des méthodologies. Un autre atout est son esprit d'entreprise et d'innovation.

De plus en plus, le CECI misera sur des professionnels nationaux œuvrant dans leur propre pays ou dans d'autres pays du Sud. Néanmoins, le CECI continue d'être une organisation de coopération directe, présente sur le terrain et permettant à des Québécois et à d'autres Canadiens d'offrir généreusement leurs compétences comme volontaires.

Le CECI considère que la coopération de proximité pratiquée par des coopérants volontaires demeure un lien vital et essentiel entre les communautés du monde en développement et les collectivités du Nord.

L'avenir est à la coopération de réciprocité. haut de la page


© 2002 La Société éducative de l'Alberta (Tous droits réservés)

 

lien l'histoire lien les projets lien les innovations
lien accueil lien plan du site

lien le années 1945-69
lien le années 1970-89
le années 1990-2002
photo future
photo future
photo future