Chez les jeunes, la francophonie
« Vous n'avez pas 16 ans, vous en avez
316 ou 416 » C'est l'expression utilisée
par la professeure France Levasseur-Ouimet
pour expliquer aux jeunes, en 1987, l'héritage
qu'ils doivent assumer. En effet, cela fait
bien plus de 25 ans que le fait français
est une réalité albertaine.
Le premier regroupement jeunesses francophone
en terre albertaine serait le Cercle Grandin
formé en 1913 par un nombre important
d'étudiants du Collège Saint-Jean
à Edmonton. Ce cercle d'étudiants,
affilié à l'Association catholique
de la jeunesse canadienne-française
(du Québec), ainsi que le Cercle Jeanne
d'Arc qui visait à promouvoir la langue
et la culture à travers le théâtre
et les arts, sont les pionniers des associations
jeunesse francophones. Jusqu'alors, les jeunes
avaient participé aux activités
des associations adultes telles la Société
Saint-Jean-Baptiste et l'Alliance nationale
organisées autour des paroisses et
des institutions catholiques qui cherchaient
à protéger le fait français
dans cette province déjà bien
anglicisée. Les activités initiées
par le Cercle Jeanne d'Arc ont été
perpétuées par l'ACFA, fondée
en 1926, et par le Théâtre français,
créé en 1933.
Parmi les groupes qui se sont formés
au cours des années 1920 et 1930, notons
le Cercle des bonnes amies , un groupe de
jeunes femmes dont l'objectif était
« d'aider les uvres patriotiques
et religieuses, d'encourager la langue française
et de rassembler la jeunesse canadienne-française
en lui procurant des divertissements. »
Peu de temps après, on voit apparaître
un groupe analogue composé d'hommes
célibataires. En plus de contribuer
au développement de la communauté
francophone, ces deux groupes ont permis à
plusieurs de leurs membres de se rencontrer
et même de se marier.
De 1932 à la fin des années
1940, l'Avant-Garde de l'ACFA s'établit
sous forme de réseau de cercles jeunesse
dans les écoles de la province.
Vers la fin des années 1950, on voit
apparaître des organisations laïques.
La Relève albertaine, un organisme
provincial, naît d'une association mystérieuse
nommée « La Patente » .
Bien qu'elle n'ait existé que pendant
cinq ans, la Relève avait élaboré
une constitution. Un journal, « La Correspondance
», lui permettait également de
communiquer avec ses membres. Son congrès
provincial représentait toujours une
occasion unique de rassembler les jeunes de
toute la province.
Chacun de ces groupes, prédécesseurs
de Francophonie jeunesse de l'Alberta, a contribué
de façon significative au développement
et à la survie de la communauté
francophone.
En 1972, aucun organisme provincial ne regroupait
la jeunesse. Toutefois des régions
étaient actives telles les régions
de Falher avec le Rouet, de Bonnyville avec
les Anti-coquilles et de St-Paul avec les
Franc-parleurs.
Voici les regroupements jeunesses qui ont
a déjà éxisté
:
Crapauds de Beaumont
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Goélands de
Saint-Paul
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Anti-coquilles de Bonnyville
|
Flamants roses de Plamondon
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Comité jeunesse
d'Edmonton
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OVNI de Saint-Paul
|
Entre-elles
|
Comité jeunesse
Centralta
|
Esprit jeunesse d'Edmonton
|
Canadiens manqués
de Donnelly
|
Comité jeunesse
de Calgary
|
JEF
|
Nordiques
|
Voyageurs de Calgary
|
Fonceurs de Plamondon
|
Bas-volants de Plamondon
|
Comité jeunesse
de Fort McMurray
|
Franc-parleurs de Saint-Paul
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