Soeur Bernadette Lésveque
La première supérieure de l'institution est native de St-Léonard, N.-B. Diplômée de l'Hôtel-Dieu d'Edmundston en 1949 comme infirmière, elle entra en religion en 1952 alors que le noviciat des Religieuses Hospitalières était à la maison de retraites fermées de Bathurst, à la suite de l'incendie de la maison mère à Vallée Lourdes.
De 1954 à 1962, sœur Bernadette se retrouve dans un poste d'administration : l'organisation de services de soins pédiatriques dans les hôpitaux d'Edmundston, Campbellton, Bathurst et Tracadie. Détenant un certificat post-scolaire du " Montreal Children's Hospital ", elle a en mains les atouts nécessaires pour mettre sur pied des services de qualité susceptibles de rejoindre les enfants en majorité francophones du nord de la province.
Au cours des années 1962 et 1963, l'Hôtel-Dieu de Bathurst bénéficie de ses services à titre d'infirmière-chef de l'unité de soins chirurgicaux et de soins pédiatriques. Soucieuse de parfaire sa formation en administration, elle poursuit un cours de gestion en 1962. Elle obtient un certificat en administration des organisations hospitalières, décerné par l'Association des Hôpitaux du Canada.
En 1963, sœur Bernadette est mandatée par la Congrégation pour devenir la fondatrice et la directrice générale de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Caraquet. Elle y arrive en mai et permet l'inauguration de cette institution dès le 15 août. De mains de maître, elle a su, dans un court délai, rallier les ressources nécessaires pour débuter les services de cet hôpital de 60 lits. Elle y établit des fondations solides d'une institution toujours préoccupée par la prestation de services empreints d'humanisme.
À Caraquet jusqu'en 1966, sœur Lévesque accepte cette même année de relever un défi encore plus grand, soit celui d'administrer l'Hôtel-Dieu de Sorel au Québec. Alors aux prises avec des difficultés financières, cette institution a besoin d'une administratrice de la trempe de sœur Lévesque. Non seulement réussit-elle à redresser cette situation précaire, mais elle réalise aussi la mise en œuvre d'un projet d'expansion considérable. L'administration, que ce soit au niveau des services hospitaliers ou des soins infirmiers, est sans contredit le cadre privilégié des réalisations de sœur Bernadette. L'important reste pour elle que le travail hospitalier se fasse de façon à ce que " le malade et sa famille soient au centre des préoccupations du personnel soignant ".
En 1974, le conseil général la nomme supérieure provinciale. Ici encore, elle met tout son cœur dans l'animation et l'administration de la province Notre-Dame de l'Assomption.
Son mandat de six ans terminé, elle retourne avec la même ardeur au domaine hospitalier, comme directrice générale à l'Hôtel-Dieu de Perth-Andover. Toujours à ce poste, elle accepte en 1988, à la demande du Premier Ministre Frank McKenna, de participer à titre de co-présidente, à la Commission McKelvey-Lévesque, chargée d'examiner l'organisation, la structure, l'utilisation et le financement du programme d'assurance-maladie, des services hospitaliers ainsi que du régime de dispensation gratuite des médicaments sur ordonnance. La compétence et l'expérience de sœur Lévesque y sont mises à profit.
L'Université de Moncton tient à reconnaître son mérite, et lui décerne en 1990 un doctorat honorifique en Sciences infirmières.
En dépit de ses nombreuses obligations, elle trouve moyen de s'engager dans plusieurs organisations : Associations des hôpitaux catholiques, conseils d'administration, chorale paroissiale, " Meals on Wheels ", etc.
Au début des années 1990, un infarctus l'obligera à un temps de repos, mais non à un arrêt définitif de son travail. Elle sait qu'avec la réforme des soins de santé au Nouveau-Brunswick, il importe de rester à son poste de gérante d'établissement à l'Hôtel-Dieu de Perth-Andover. Mais son état de santé se détériore de plus en plus.Le 13 février 1995, elle fait un troisième et dernier arrêt cardiaque. C'est en ce 13 février que sœur Bernadette Lévesque décède à l'âge de 65 ans dont 40 de vie religieuse.
Soeur Cécile Dufour
Soeur Cécile Dufour est née à Saint-David, dans l'État du Maine, le 21 avril 1919, du couple Alex Dufour et Joséphine Albert. Elle fit ses études primaires et secondaires à Madawaska, Maine et obtint son certificat d'enseignante de l'école normale de Fort Kent. Après son entrée chez les Hospitalières à Saint-Basile, N.-B. elle fera un cours de comptabilité en 1947 et un autre en radiologie en 1950. En 1966, elle obtenait son diplôme en administration hospitalière (HOM) de l'association des Hôpitaux du Canada.
De 1948 - 1960, elle travailla à l'Hôtel-Dieu d'Edmundston en tant que technicienne en radiologie, et puis, comme chef comptable à la même institution. Directrice générale et supérieure à l'Hôtel-Dieu de Sorel au Québec de 1960 à 1966, elle occupera les mêmes postes à l'hôpital de l'Enfant-Jésus de Caraquet de 1966 à 1971. Excellente administratrice elle se verra confier les même responsabilités à l'Hôtel-Dieu de St-Quentin de 1972 à 1978. De là , elle ira servir comme comptable à la Villa St-Joseph-du-Lac, à Yarmouth en Nouvelle-Écosse. Par après, elle retournera à Sorel, où elle exercera le rôle de supérieure de la communauté et sera membre du conseil de direction de l'Hôtel-Dieu, de 1989-1995. Elle est actuellement retirée à l'Hôtel-Dieu de St-Basile où elle rend encore de nombreux services.
Soeur Estelle Arseneault
Estelle Arseneault est née à Dalhousie, le 25 janvier 1925. Elle fera ses études primaires et secondaires à l'école Notre-Dame du Sacré-Cœur, tenue par les Filles de Jésus à Dalhousie ainsi que son cours commercial, à la même institution. Sa première expérience de travail, elle l'obtiendra en tant que secrétaire du secrétaire-trésorier de la Municipalité de Restigouche.
Entrée chez les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph en 1945, elle y fera profession en 1947 à l'Hôtel-Dieu de Campbellton, où elle étudia pour obtenir son diplôme d'infirmières en 1950. Sœur Estelle poursuivra des études en nursing à l'Université du Sacré-Cœur à Bathurst et après des sessions régulières en administration hospitalière, deviendra membre de l'American Hospital Administrators en 1961. Elle obtiendra son certificat en administration hospitalière (HOM), décerné par l'Association des Hôpitaux du Canada en 1962.
Une longue carrière en administration hospitalière s'ouvrira devant elle où elle donnera la pleine mesure de ses talents. Directrice générale de l'Hôtel-Dieu de Campbellton de 1959 à 1962 puis de 1962 à 1965, à l'Hôtel-Dieu de Tracadie, directrice générale à l'Hôpital de l'Enfant-Jésus à Caraquet de 1972 à 1975 et enfin, exerçant la même responsabilité au Foyer La Villa St-Joseph-du-Lac à Yarmouth en Nouvelle-Écosse de 1979-1995. Elle aura accumulé 29 années de service de direction, auxquelles on pourrait ajouter ses six années comme supérieure provinciale de la province Notre-Dame de l'Assomption. En tant que telle, Sœur Estelle poursuivit ses relations avec toutes les institutions de santé appartenant à sa province, tant au Canada qu'au Pérou. Retirée à la Communauté de la Maison Notre-Dame de l'Assomption à Bathurst, elle continue de servir en tant qu'assistante-archiviste et téléphoniste.