Les mouvements
étudiants |
Depuis les premiers cercles littéraires constitués dès les débuts du Collège, il s'est ajouté plusieurs autres types d'associations et de regroupements de toutes sortes. Aux confréries religieuses se sont peu à peu greffés des organismes de loisirs, culturels et sportifs, puis des associations de type coopératif témoignant de préoccupations socio-économiques.
Les organismes socio-culturels En 1955-1956, on en compte un très grand nombre; entre autres Alfred The Great Academy, l'Académie Saint-Étienne, l'Action catholique, l'Estudiant, l'Harmonie, l'Orchestre, la Chorale, la Dactylographie, la Garde d'honneur du Sacré-Coeur, la Société St-Vincent-de-Paul, le Cercle liturgique, le Cercle missionnaire, le Cercle Saint-Thomas d'Aquin, le Cercle Lacordaire, le Club des jeunes Explorateurs, le Comité des jeux, le Corps des cadets, le Studio de peinture, le Tiers-Ordre de Saint-François, les Confréries de la Sainte-Vierge et des SS-Anges, les scouts et les routiers, les Mécanos, etc. |
Le roman Jean-Paul, du père Paul-Émile Farley, décrit certaines thèmes à la mode à l'époque, dont l'action sociale, la religion et la patrie.
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Marcel foisy, 1935 |
La troupe scoute de Saint-Cyrille Parmi tous ces mouvements étudiants, le scoutisme comptait parmi les plus structurés (devise, patrouilles, clans, local, camps annuels, etc.). La troupe du Séminaire avait été fondée au Séminaire en 1935 et avait adopté le nom de Saint-Cyrille afin de célébrer le centième anniversaire de naissance du père Cyrille Beaudry, supérieur du Séminaire pendant près de 36 ans, et que tous vénèrent comme un saint.
La troupe scoute Saint-Cyrille |
Le congrès de la J.E.C., en 1945
L'action catholique étudiante (J.E.C.) avait été fondée au
Séminaire de Joliette en 1936. Le mouvement national avait deux journaux: Vie
étudiante pour les aînés et François pour les plus jeunes. Dans les années 1940, les deux leaders de l'Action catholique les plus connus étaient Claude Ryan et Gérard Pelletier. Le congrès diocésain du 24 mai 1945, en vue de celui de Montréal qui devait avoir lieu en juin 1945, eut un grand déploiement à Joliette. |
Plus de 5 000 étudiants, venant de toutes les paroisses du diocèse de Joliette, s'emparèrent de la Place Bourget et encerclèrent l'édifice du Marché et l'Hôtel de ville dans une immense chaîne humaine (tous se tenaient par la main), et dansèrent autour de la place au son des chants étudiants.
À l'invitation lancée par le bureau diocésain de la J.E.C, un très grand nombre de jeunes ont spontanément répondu, prenant d'assaut Joliette et animant de leur pétulance notre cité ordinairement tranquille...
J.E.C. Le Congrès de Joliette - le 24 mai dernier
Jean-Paul Begin, Phil. Sr., responsable du Congrès
L'Estudiant, Vol. 9 - No 5, Mai - Juin 1945
Les mouvements coopératifs
L'implantation du mouvement coopératif au Séminaire de Joliette dans les années 1940 marque une préoccupation socio-économique des autorités du Séminaire par rapport au milieu régional. Il s'agissait de mettre entre les mains des élèves un instrument qui devait assurer une meilleure situation économique aux Canadiens français.
En même temps, l'initiation au mouvement coopératif apportait un heureux complément à la formation des étudiants: ouverture sur le milieu, initiation à l'administration, invitation à l'épargne, etc. Le projet était dans l'air depuis 1941. En effet, les Éphémérides du 7 novembre 1941 annonçaient: ouverture du 3e congrès des Coopérateurs du Québec, sous la direction du père G.-Henri Lévesque, o.p.; les séances ont lieu à la salle académique.
Pour initier les étudiants au mouvement coopératif et les habituer à l'épargne, on fonda trois organismes: la Caisse-Collège du Séminaire le 11 février 1944, la Coopérative étudiante La Joliettaine, le 18 décembre 1944 et le Club des Épargnants, en 1948.
La Caisse-Collège fonctionnait exactement comme les caisses populaires, avec un conseil d'administration, une commission du prêt et un conseil de surveillance. Après des années d'enthousiasme, elle souffrit d'une certaine lassitude. En 1954-1955, la Caisse-Collège fut relancée. Elle réussit à recruter de nouveaux effectifs, mais ce fut, semble-t-il, un dernier sursaut. Le Registre des prêts ne mentionne plus de prêts après 1954-1955 et les Annuaires postérieurs à 1954-1955 ne mentionnent plus l'existence de la Caisse-Collège, ni non plus celle du Club des Épargnants.
La Coopérative étudiante La Joliettaine était née peu après la Caisse-Collège le 18 décembre 1944. La Joliettaine vendait aux élèves des livres, des articles de toilette, des cartes de Noël, de la papeterie, etc. Les membres recevaient une ristourne. Elle fut très active dans les premières années et particulièrement à l'occasion de l'année du Centenaire du Séminaire en 1946-1947. En mars 1947, les deux coopératives (la Caisse-Collège et la Joliettaine) lancèrent une importante campagne de promotion. Autorités, finissants, élèves, tous apportèrent leur généreux concours afin de réaliser pleinement l'idéal coopératif du TOUS POUR CHACUN, CHACUN POUR TOUS.
L'année suivante, le 8 octobre 1948, Quatre élèves se rendent à Québec pour prendre part aux délibérations étudiantes du Congrès général de la Coopération. En 1951, l'élan se maintient toujours. Les Éphémérides du 28 janvier 1951 annoncent: Ouverture de la campagne des Coopératives étudiantes, sous les auspices de La Joliettaine, coopérative du Séminaire.
Les activités de la Joliettaine cessèrent vers 1953. Le 13 septembre 1955, le conseil d'administration du Séminaire de Joliette, comme garant des dettes et obligations de la Joliettaine, déléguait le procureur du Séminaire pour fermer officiellement les opérations de la coopérative étudiante.