Le père Maximilien Boucher (1918-1975) Henri Charlier a influencé Marius Plamondon, qui fut le maître de Maximilien Boucher à l'École des Beaux-Arts de Québec. Si on peut faire un rapprochement entre l'oeuvre du père Boucher et celle de ses maîtres, c'est par son côté primitif. Primitif dans le sens que le père Boucher est près de la terre, des origines, des sources, par goût, par éducation et par tempérament. Il a gardé de l'âme paysanne le sens de l'émerveillement. Son regard est celui d'un homme des champs, regard élargi par une foi vivante. |
Le langage de la pierre n'est pas celui du bois. Les matériaux
influencent l'artiste. L'approche est la même, mais le langage est différent. Si les
lignes simplifiées et les volumes massifs sont une constante dans l'oeuvre sculpturale du
père Boucher, les sculptures sur bois sont plus élancées, plus analytiques. L'artiste
sait mettre à profit l'âge du bois. En effet, les nervures de l'acajou, du merisier, du
chêne ou du pin rendent plus fascinantes et plus significatives les lignes souvent
suggérées. Les sculptures sur pierre gardent en général la forme géométrique originelle du matériau. Elles nous semblent plus synthétiques tout en conservant la même intensité expressive. Dans toutes ses oeuvres, c'est toujours le même créateur que l'on retrouve, celui qui aime le travail bien fait, qui a le sens des lignes et des formes et qui passe, dans ses oeuvres, toute la sincérité de son être. Encore étudiant, aux examens de graduation au Beaux-Arts, on lui décerne le premier prix en sculpture pour son oeuvre intitulée La Tragédie, qui se trouve au musée de Joliette. (René Pageau) |