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L'avènement du Cégep de Joliette

La création des Collèges d'enseignement général et professionnel, qu'on nomme aujourd'hui “cégeps”, découle du Rapport de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec, dite Commission Parent. Le tome II (volumes 2 et 3), concernant les “Instituts” (futurs cégeps), paraît en 1964.

 

La mission des cégeps

En vue de réaliser les recommandations du Rapport Parent, le gouvernement du Québec forme une “mission” spéciale dont l'objectif est d'établir les cégeps. Créée le 30 novembre 1966, cette mission compte huit membres sous la présidence du père Gaston Bibeau, c.s.v., supérieur du Séminaire de Joliette.

La Mission siège dans tout le Québec. Dans chaque région, elle rencontre les comités d'organisation ad hoc, reçoit des mémoires de tous les organismes intéressés et fait ensuite des recommandations au ministère de l'éducation.

À l'été de 1967, la loi 21 institue les Collèges d'enseignement général et professionnel. À la suite des recommandations de la Mission, douze collèges d'enseignement général et professionnel sont créés en septembre 1967: Joliette attendra l'année suivante.

 

L'organisation d'un cégep régional

Pendant toute l'année 1967-1968, le Séminaire de Joliette est sur le qui-vive. Un comité d'organisation se forme dans la région en vue de l'implantation d'un cégep.

Présidé par Roger Cloutier, le comité regroupe des représentants des établissements intéressés au projet: le Séminaire de Joliette, l'École des Métiers de Joliette, le Collège de l'Assomption, l'École Normale, l'École des Infirmières de l'Hôpital Saint-Eusèbe, etc. Le comité siège à plusieurs reprises et prépare un mémoire. Tous les milieux intéressés sont consultés.

Assez tôt, on se rend compte que Joliette offre l'endroit idéal pour l'implantation d'un cégep, à cause des nombreux établissements scolaires de la ville et des possibilités de développement éventuel. Le 17 octobre, le comité d'organisation en choisit le nom: Collège d'enseignement général et professionnel de Joliette. Le Collège de L'Assomption se retire alors du projet régional afin de préserver son autonomie.

Le 13 décembre 1967, la Mission des Cégeps siège à Joliette et reçoit le mémoire du comité d'organisation. Les auteurs du mémoire voient loin et présentent des projets ambitieux. Le mémoire propose alors 73 options -- ou spécialisations -- un nombre que le président de la Mission suggère de restreindre à cause du coût des investissements requis.

 

Le Séminaire de Joliette accepte de se saborder

À l'issue de la réunion, le père Bibeau conclut:

     Ce n'est pas de gaieté de coeur que les Clercs de St-Viateur abandonnent le Séminaire pour en faire un CEGEP. Nous constatons cependant que ce collège à Joliette est une nécessité sociale; nous ne pourrions pas le réaliser comme entreprise d'enseignement privé et nous nous retirons.

Au début de 1968, on attend impatiemment l'annonce officielle de l'implantation d'un cégep à Joliette.

Le 20 mars 1968, L'Action populaire titre en manchette:

     Enfin! CEGEP à Joliette en septembre

     La nouvelle a été annoncée hier simultanément par le premier ministre et le ministre de l'Éducation. Neuf nouveaux collèges publics ouvriront leurs portes pour la prochaine année académique: quatre à Montréal même, et les cinq autres à Sherbrooke, Trois-Rivières, Shawinigan, Gaspé et Joliette.

Un mois plus tard on avait choisi les cinq premiers membres du cégep. À la rentrée de septembre 1968, on prévoyait environ 750 élèves provenant du regroupement du cours collégial du Séminaire, de l'Institut Familial de St-Jacques, de l'École des Arts et Métiers de Joliette (section technique) et de l'École des Infirmières de l'Hôpital St-Eusèbe.

 

Le Cégep s'installe au Séminaire

La décision d'installer le Cégep dans les édifices du Séminaire était prise, au moins tacitement, depuis plusieurs mois. Le comité d'organisation du Cégep en avait décidé ainsi lors de sa réunion du 17 octobre 1967; les autorités du Séminaire de Joliette avaient accepté cette demande.

Au printemps 1968, les cinq premiers administrateurs du Cégep nommés par le gouvernement occupent déjà certains locaux du Séminaire.

L'opération charme

L'un des premiers gestes du Conseil d'administration du Cégep, encore à l'état embryonnaire, est de rencontrer le personnel du Séminaire de Joliette, où doit s'installer le Cégep.

La rencontre a lieu le 7 mai 1968, à la salle de communauté du Séminaire: il y eut discours de Jean-Louis Marchand, directeur général du Cégep, et de Roger Cloutier, président du Conseil d'administration. Tous deux se fondirent en gentillesse et en amabilité envers les autorités et le personnel du Séminaire: reconnaissance envers les Clercs de Saint-Viateur pour les services rendus à la ville et à la région, reconnaissance aussi au personnel du Séminaire, tant Clercs de Saint-Viateur que prêtres séculiers et professeurs laïques, pour l'oeuvre accomplie.

Leur allocution se termina par une invitation à tous de collaborer avec les nouveaux “arrivants” pour la réussite du Cégep. Puis le Cégep offrit un coquetel et le Séminaire de Joliette offrit le souper.

 

Le cours secondaire au Séminaire de Joliette

En septembre 1968, le Cégep de Joliette est en marche. En vertu d'une entente avec le Séminaire de Joliette, le Cégep se comporte en propriétaire et exécute les transformations indispensables à son fonctionnement, en attendant que soient fixés les détails de la vente des édifices.

Que reste-t-il du Séminaire? Le Séminaire a cédé son cours collégial, mais il continue toujours à offrir le cours secondaire. Il en sera ainsi jusqu'en 1986, alors que l'Académie Antoine-Manseau prendra la relève.

 

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