Le
grand vicaire
Antoine Manseau
Antoine Manseau, né à la Baie-du-Febvre le 12 juillet 1787, est ordonné prêtre
pour le diocèse de Québec en janvier 1814. Après avoir été missionnaire dans les
Provinces Maritimes, il gagne la confiance de l'évêque de Québec qui le nomme vicaire
général et lui confie la responsabilité des missions dans le Haut-Canada. Approché par
la suite pour devenir auxiliaire de l'évêque de Montréal, il refuse la fonction mais il
accepte tout de même celle de grand vicaire (ou vicaire général) du diocèse de
Montréal en 1837, un an après la fondation du diocèse. Il est nommé curé de
L'Industrie en 1842.
On dit du curé Manseau qu'il avait une certaine disposition au pessimisme et au sarcasme; qu'il avait aussi du caractère et qu'il savait le montrer à l'occasion.
Le curé Antoine Manseau était célèbre par ses bons mots, mais parfois...
Il lui arrivait aussi de se faire prendre dans ses filets. À M. Mercure qui attendait un poste de curé il disait: L'écho est toujours fidèle, quand je crie Mercure, l'écho me répond: cure, cure! Son interlocuteur lui répond à brûle pourpoint: C'est ainsi que je le trouve fidèle: quand je crie: Manseau, l'écho redit: sot! sot!
Mme Joliette à qui il s'adressait avec un grain de malice: À votre âge, madame, on doit commencer à jouer du violon. -- Non Monsieur le grand Vicaire, car le violon est l'instrument des messieurs.
A.-C. Dugas, Gerbes de souvenir, tome III