Éducation/écoles/étudiants | Religieuses | Oblats | Rôle des communautés religieuses

 

RÔLE DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES

Mission vers l'Ouest

« Le fait le plus saillant de cette épopée missionnaire ce n'est pas le nombre de conversions mais l'occupation, en moins de quinze ans, de tous les points stratégiques d'un pays grand comme un continent. Et cette merveille d'apostolat fut accomplie par une poignée de missionnaires, n'ayant à leur disposition que des moyens humains fort primitifs et des ressources très limitées. » Père J. Étienne Champagne, o.m.i.

Au début du 19e siècle, des missionnaires de plusieurs communautés religieuses commencent à sillonner l'Ouest canadien. En 1841, les prêtres Oblats de Marie Immaculée de France, reçoivent le mandat d'évangéliser les populations du Canada. Immédiatement, quelques-uns de ces missionnaires partent à la conquête de l'Ouest canadien, porteurs d'un mandat d'évangélisation.

Le choix de l'emplacement d'une Mission se rapporte directement à ce mandat. Ainsi, l'importance du lieu, la facilité d'accès par voie navigable et terrestre, la situation économique locale et le potentiel agricole, constituent des atouts essentiels pour le choix d'un site. Mais surtout, le nombre d'autochtones et de Métis qui y résident ainsi que leur accueil en regard de la spiritualité catholique romaine sont les éléments décisifs de l'implantation d'une mission.

Une multitude de missions ecclésiastiques sont alors installées dans tout l'ouest du pays, et ce, généralement près des postes de traite.


La Mission du Lac La Biche

En 1852, Mgr. Taché dont le diocèse couvrait tout le nord-ouest canadien, visita la région en vue d'établir une mission située à un point central en vue de la distribution des provisions pour les missions du nord. Il choisit le Lac La Biche

En 1853, il envoie le père René Remas O.M.I. au Lac La Biche pour y fonder une mission permanente, tout près du poste de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

En 1855, les pères Maisonneuve et Tissot, tous deux aussi Oblats, remplacent le père Remas, et transportent la Mission à six miles à l'ouest sur les bords du lac, sur le site pittoresque qu'elle toujours occupé, et connue depuis aussi le vocable de Notre Dame Des Victoires.


L'entrepôt du Nord

Les missions sont situées à des milliers de kilomètres des grands centres mais doivent tout de même être ravitaillées en vivres et en matériel. Dans un premier temps, les compagnies de fourrure collaborent avec les communautés religieuses pour le ravitaillement. Mais rapidement, les missions doivent trouver une façon de subvenir à leurs besoins logistiques.

La Mission du Lac La Biche est fondée afin de servir de lieu d'entreposage pour le ravitaillement des missions du nord de l'Alberta et du grand nord. Son positionnement hydrographique la désignait pleinement pour assumer cette responsabilité.


Une école à construire

L'école est le moyen le plus intéressant pour effectuer une initiation aux valeurs chrétiennes et aux « bienfaits de la civilisation ». Les missionnaires oblats de Lac La Biche se mettent rapidement à la tâche afin de construire une école et de recruter du personnel enseignant.

Trois ans après la fondation de la Mission, en 1856, les Oblats ouvrent la première école de l'Alberta à Lac La Biche. En 1862, les sœurs Guénette, Damais et Tisseur de la congrégation des Sœurs de la Charité (Sœurs grises) se joignent à eux. Elles s'occuperont de l'enseignement, de l'orphelinat et des soins de santé pour l'ensemble de la population de la Mission, et ce, jusqu'en 1898 où elles sont transférées à « Saddle Lake ».

En 1905, la communauté des Filles de Jésus prend la relève des Sœurs grises. Sœurs Ste-Guenole, Marie-Vincente de Jésus et Marie Sainte-Herménégilde ont été les premières de la congrégation à s'occuper de l'éducation des enfants. Les Filles de Jésus sont restées en fonction à la Mission du Lac La Biche jusqu'en 1960.


Un enseignement ouvert sur son milieu

Afin de rejoindre le plus large bassin d'enfants, l'instruction à l'école du Lac La Biche était énoncée dans les langues française, anglaise et crie. Les enfants autochtones et métis ont ainsi été intégrés dans les mêmes classes que les enfants des colons. Cette pratique était exceptionnelle pour l'époque et les pères oblats ont dû défendre leur vision avec vigueur face aux ordonnances du gouvernement.


Les prêtres Oblats de Marie Immaculée

« Il m'a envoyé évangéliser les pauvres » Eugène de Mazenod

Fondée en 1816 en France, par Eugène de Mazenod, la congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée a pour mission d'évangéliser et d'aider la population à retrouver une dignité humaine en dépit des conditions de vie difficiles de l'époque.

En 1841, à la demande de Mgr Bourget, évêque de Montréal, les Oblats acceptent leur première mission hors de l'Europe et viennent œuvrer au Canada. De nos jours, la communauté des Oblats porte son message partout dans le monde.


Les Sœurs de la Charité

En 1737, Madame Marguerite d'Youville fonde, avec quelques consÏurs, la congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal. Les Sœurs grises, selon le nom que leur donne la population, se spécialisent alors dans les soins de santé et sociaux pour les populations démunies. Elles ont également Ïuvré dans l'implantation d'écoles et dans l'enseignement aux enfants, notamment auprès des populations autochtones.


Les Filles de Jésus

Née en 1834, la congrégation des Filles de Jésus est le projet d'un pasteur de la paroisse de Bignan, en France, Pierre Noury, et de son successeur Yves-Marie Coëffic. Cette communauté religieuse s'occupe de l'instruction des enfants et des soins aux malades. En 1901, le gouvernement français instaure une loi qui limite les subventions aux congrégations religieuses. C'est alors que plusieurs des sœurs de la communauté quittent la France et se tournent vers d'autres pays dont le Canada.


© 2003 Société culturelle Mamowapik et Société d'Histoire de Mission Lac La Biche (Tous droits réservés)

Histoire Visite virtuelle
Collections Information Utilitaires English
Autochtones Communautés religieuses Transport Agriculture Technologie