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MOULIN À BLÉ

En 1865, à la mission catholique sur le rivage sud du Lac La Biche, il y avait un moulin à blé et une grande ferme. Il y a un certain débat quant à la source de puissance nécessaire pour le moulin. Le lieutenant William Butler, qui a traversé les prairies en 1870, a déclaré que le moulin était actionné par l'eau mais John Macoun, écrivant une décennie plus tard, a rapporté qu'il fonctionnait grâce à la puissance du cheval. Quelque soit le cas, c'est le succès que les missionnaires ont réalisé avec la culture de blé au Lac La Biche qui a justifié sa construction. L'évêque Alexandre Taché a dit au révérend George Grant en 1872 que le blé était une récolte plus sûre au Lac La Biche qu'aux centres catholiques plus au sud de Saint-Albert et du lac Sainte-Anne. Avec l'expérience de Taché, la récolte de blé au Lac La Biche avait été abîmée par le gel d'été seulement une fois. C'est sur cette base que Taché a affirmé que les meilleures terres pour la colonisation (la « ceinture fertile ») à l'ouest du Canada se trouvaient dans la zone couverte de forêts au nord de la rivière Saskatchewan et pas, comme la plupart des observateurs l'ont cru, dans la vallée elle-même.

Pendant plusieurs années, la mission catholique à l'Île-à-La-Crosse, près des eaux du système de la rivière Churchill, se vantait d'avoir le moulin à farine le plus au nord du continent. Quand le botaniste canadien John Macoun est venu à la mission à la mi-1870, il a écrit que « le blé, l'orge et l'avoine poussent bien, mais que le blé n'est pas considéré comme étant une récolte sûre. Bien que le gel ne semble jamais endommager quoi que ce soit ». Il a ajouté que « le moulin à blé avec la puissance de quatre chevaux avait été construit pour moudre le blé dans les environs ». La date de la construction de ce moulin n'est pas connue mais, sachant que la mission de l'Île-à-La-Crosse était une des plus vieille à l'ouest, remontant à 1846, il semble probable qu'il ait fonctionné pendant un certain nombre d'années au moment de la visite de Macoun.