Premièrement, standardiser et répéter un geste :
photographier cliniquement et sans interruption
des détails d'oeuvres d'art et
deuxièmement, utiliser l'image représentant
Andy Warhol.
Une boîte contient une vingtaine de tiroirs transparents dans lesquels
sont rangées plus de quatre cents petites photographies
représentant des détails d'oeuvres d'art. Dessus sont
déposés une paire de gants blancs et une petite pince invitant le
spectateur à consulter cette réserve miniature. Est reproduite et
suspendue au mur une photo de Duane Michals : un gros plan d'Andy Warhol
cachant son visage entre ses deux mains.
deux préoccupations s'imposent.
Premièrement, standardiser et répéter un geste :
photographier cliniquement et sans interruption
des détails d'oeuvres d'art et
deuxièmement, utiliser l'image représentant
Andy Warhol.
Plus tard, dans une communication publique, je pose mes mains sur mon visage, debout à côté de l'oeuvre. La photographie qui en témoigne laissera une empreinte dans ma mémoire et refera surface avec les éléments mentionnés plus haut dans un autre contexte.
Un peu malgré moi, je me réapproprierai ces images-souvenirs dans le cadre d'une performance intitulée Emphase et récupération. À côté de moi, un moniteur vidéo diffuse mon visage et mes mains dans un ensemble de gesticulations. De ce document, je tirerai par la suite des dizaines d'images pour ainsi répertorier des attitudes, considérer chacun des artefacts comme objet de collection.
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Emphase et récupération Critique de Pascale Beaudet |
Les mots me sortent de l'oeil, installation, 1991
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