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Propos d'artistes sur la collection
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Photo DB

Michèle
Bergeron

Elle combine objets récupérés, photographie et photocopie de façon à créer des rencontres poétiques. Détentrice d'un baccalauréat en arts plastiques de l'UQAM, elle a exposé à la galerie Action Art contemporain de Saint-Jean sur Richelieu, au centre d'exposition du Vieux-Palais à Saint-Jérôme et à Boréal Multimédia à L'Annonciation.

Dans Parcours désordonné :

Le clou de la collection


Voie ferrée

Après avoir travaillé sur l'autoreprésentation à l'automne 1990, je m'intéresse maintenant à récupérer des événements sociaux pour raviver la mémoire collective, pour faire resurgir non pas l'information sur ces événements, mais le mouvement émotif qu'ils produisent en nous.

Cette démarche s'est amorcée en 1991 avec la guerre du Golfe. Cet événement a donné lieu à Je me souviens, collage fait à partir d'images médiatiques dépersonnalisées, ainsi que par le moyen d'un travail gestuel qui transmet une vision sensible de l'événement.

Par la suite, j'ai documenté la dernière étape de démolition de la voie ferrée Saint-Jérôme-Mont-Laurier (été 1991, L'Annonciation) par une centaine de photographies. À partir de ces images/documents et des vestiges recueillis, je ravive une histoire qui pose l'inquiétante question du progrès.

Par le médium de la photographie, qui fragmente le temps, j'accumule une documentation visuelle qui me permet ensuite d'inventer une histoire poétique. Histoire poétique proposant autant une continuité qu'une opposition entre le passé et le présent. En utilisant la photocopie, une ambiguïté s'installe entre celle-ci et la photographie. Ce rapport équivoque pointe l'inquiétude qui s'est installée depuis la modernité entre l'homme et la machine (cf. Les Machines célibataires de Michel Carrouges, L'Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari).

Un dernier geste - recueillir les vestiges de cette démolition (selles de rails, écrous, boulons, etc.)-, confère au passé une durabilité poétique capable de s'inscrire dans un présent continuellement en évolution.

Après avoir tout oublié, que devenons-nous ?

Michèle Bergeron



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