L'espace d'une collection
Fabrication
d'un masque-heaume
Quel est donc l'enjeu de notre pratique artistique ?
Qu'est-ce qui peut bien nous pousser à voir et à faire un objet ?
Comment et pourquoi l'inscrivons-nous dans un ensemble ?
Dans le culturel et peut-être même vers des collections, qu'est-ce
qui nous porte personnellement de l'expression symbolique intime jusqu'à
l'oeuvre publique ?
Quels sont ces multiples regards qui nous habitent ?
Durant l'atelier de Jean-François Pirson, j'ai
construit un masque-heaume avec des règles, un calendrier
perpétuel, un mètre, une mesure pour les pieds.
 | L'artiste
travaille des objets
séparés
qui deviennent
la
transposition
de rapports
esthétiques
complexes et
conflictuels.
L'imaginaire
est un processus
qui
renverse,
déplace,
sublime et
universalise,
ou qui condense
le sens
contradictoire
dans
le
symbole
et qui
permet
de
se
réincarner
en tant
qu'individu
dans le
monde.
|  |
Cette structure en bois ne peut être maintenue sur la tête
qu'en mordant dans l'une de ses traverses. Cette morsure pénible et
difficile transmet, autant à celui qui porte le masque qu'à celui
qui l'observe, un symbole qui glisse jusque dans les os.
Au moment où j'ai posé ce masque sur ma tête, j'ai
pénétré corps et âme dans l'espace de ma
collection.
[FL]
Crédits
* Photos Pierre David, 1994
* Masque-heaume de Francis LaPan, premier workshop de
Jean-François Pirson, 1994, photo Danielle Binet. |
lac@pandore.qc.ca
