" Le quartier Saint-Sauveur apparaît à la suite de l'expansion du quartier Saint-Roch, après l'incendie de 1845, sur les terres de l'Hôpital général et celles de Pierre Boisseau, d'où le nom de Boisseauville que l'on attribue dès l'origine.[...] Quant au nom Saint-Sauveur, il provient de la concession d'une terre faite en ces lieux en 1634 à Jean LeSueur, curé de la paroisse Saint-Sauveur à Thury-Hartcourt (Normandie), qui se faisait appeler "Monsieur de Saint-Sauveur" Au lendemain de l'incendie qui ravage le quartier, le 14 octobre 1866, l'évêque accepte de céder la paroisse aux oblats. Le 28 février 1867 naît donc la paroisse de Saint-Sauveur.." (6). Ce n'est pourtant qu'en 1889 que Saint-Sauveur devient une partie de la ville de Québec. C'est au coeur de cette paroisse toute jeune que, sur le site de l'ancienne place du marché Saint-Pierre, prend place le monument Durocher.

On retrouve à cet effet dans les archives une lettre du secrétaire de la société Saint-Jean-Baptiste de Saint-Sauveur au maire datant du 28 mars 1910, qui demande l'autorisation d'utiliser le parc Saint-Pierre pour y faire ériger un monument à la mémoire du père Flavien Durocher. Le consentement de la Ville permet à la société de mettre de l'avant le programme des festivités qui entoureront son cinquantième anniversaire de fondation. Étant donné le caractère patriotique de la société Saint-Jean-Baptiste, les 23 juin et le 24 juin, jour de la fête nationale des Québécois, sont choisis pour célébrer l'événement.


Les festivités débutent par une messe, suivie en après-midi par le dévoilement du monument Durocher. Mgr Bégin, archevêque de Québec, et Mgr Langevin, archevêque de Saint-Boniface, présidaient la cérémonie du dévoilement. Les journaux de l'époque racontent que 12 000 personnes assistaient à cet événement. Suite au dévoilement, des discours furent prononcés par quelques dignitaires, notamment sir Lomer Gouin, premier ministre de la province, le père Legault, o.m.i., curé de Saint-Sauveur, Joseph Drouin, maire de Québec, M. J. B. Caouette, ancien président de la société, et le Dr. Joseph Gosselin, président au moment de l'événement. La journée fut terminée par un banquet. Le lendemain, jour de la Saint-Jean-Baptiste, la traditionnelle procession venait couronner les festivités. «La fête fut des plus solennelles.» (9) annonçait Le Soleil du 25 juin.





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