Né à Saint-Antoine sur le Richelieu, Flavien Durocher était le quatrième d'une famille de dix enfants. De ces dix enfants, cinq embrassèrent la vocation religieuse. Il faut dire qu'à cette époque, au Québec, une telle situation se présentait fréquemment. La doctrine de l'Église était alors profondément ancrée dans la culture canadienne française et chaque famille se faisait un honneur et presque un devoir d'avoir un religieux dans ses rangs. C'est ainsi qu'à 12 ans, Flavien Durocher était reçu au collège et qu'à 23 ans il accédait à la prêtrise. Il fut d'abord vicaire à Montréal et à Trois-Rivières, puis il entra chez les Sulpiciens. Quelques années plus tard, en 1846, il décida de devenir oblat de Marie Immaculée (o.m.i.) afin de se consacrer aux missions amŽrindiennes. C'est au cours de cette période qu'il écrivit quelques ouvrages en langue amérindienne. En 1853, il s'établit à Québec où il est nommé supérieur des oblats..

Son ministère dans la paroisse de Saint-Sauveur débute en 1867 alors qu'au "lendemain de l'incendie qui ravage le quartier, le 14 octobre 1866, l'évêque accepte de céder la paroisse aux oblats. Le 28 février 1867 naît donc la paroisse Saint-Sauveur, dont l'église est à reconstruire." (6) Le père Durocher entreprend aussitôt de remonter le moral de ses fidèles et de reconstruire l'église paroissiale et l'école. Son engagement dans la communauté fut remarquablement actif. Il fut le fondateur de la société Saint-Jean-Baptiste de Saint-Sauveur, il dota la paroisse de la majorité de ses institutions (église, écoles, confrŽries...) et s'intéressa particulièrement aux jeunes gens. Roy raconte comment quelques minutes avant sa mort, le père Durocher aurait laissé un message aux jeunes de sa paroisse. Il aurait dit: "Dites-leur qu'un vieillard mourant leur demande de ne pas aller dans les auberges, ni dans les maisons de jeu, car c'est là qu'ils se perdent. En n'y allant pas, ils seront la consolation de leurs parents, la joie de leur Église, ils procureront la gloire de Dieu et sauveront leur âmes." (7)

De ce personnage, tous gardent la mémoire d'un homme plein de bonté, de charité et de zèle. Fournier affirme même: ÇLe père Durocher était un saint, passant chaque jour des heures devant le tabernacle, ne s'appuyant jamais sur son prie-Dieu.È (8)





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